A Paris, toute la splendeur des créations de Jean-Baptiste-Claude Odiot

Il symbolise la munificence de l’orfèvrerie française du début du XIXème siècle. Le Musée des Art Décoratifs lui consacre, jusqu’au 7 mai 2017, une exposition qui mêle dessins et pièces uniques.

Soupière « femmes à genoux », Jean-Baptiste-Claude Odiot, vers 1819, en laiton argenté par Christofle en 1907-1908.

Une collection d’exception

Services de table, fontaines à thé, soupières, coupes, seaux à rafraîchir, huiliers, salières, ensemble de toilette ou de bureau, les créations présentées dans cette exposition ont été fabriquées dans le plus grand atelier français du premier quart du XIXème siècle, celui de l’orfèvre Jena-Baptiste-Claude Odiot. Cette collection témoigne de la diversité des objets réalisés pour les cours européennes, l’Impératrice Joséphine, Madame Mère, Jérôme de Westphalie, le comte Nicolas Demidoff ou la comtesse Branicki. Et ces créations réalisées sous l’empire et la restauration sont dévoilées pour la première fois dans leur ensemble. Le saviez-vous, ce qu’on appelait autrefois les bronzes, sont en fait des pièces exécutées en laiton…

Soupière « femmes à genoux », atelier de Jean-Baptiste-Claude Odiot, vers 1819. Dessin au graphite, à la plume et à l’encre grise, avec lavis ocre sur papier.
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Soupière « femmes à genoux », atelier de Jean-Baptiste-Claude Odiot, vers 1819. Dessin au graphite, à la plume et à l’encre grise, avec lavis ocre sur papier.
©Photo Les Arts Décoratifs, Paris

Au cœur de la création

L’originalité de l’exposition « Dessiner l’or et l’argent, Odiot orfèvre (1763-1850) » provient de la présentation inédite de dessins, esquisses et croquis à différents stades du projet en parallèle avec les pièces d’orfèvrerie exécutées. Soit 100 dessins qui dévoilent le processus créatif de 33 objets d’orfèvrerie. A cela s’ajoutent encore 76 dessins qui démontrent le talent de cet artiste et de ses collaborateurs. 

Vase modèle pour une fontaine à thé, Jean-Baptiste-Claude Odiot, vers 1802, création du modèle, vers 1819. Fabrication de la pièce, laiton argenté par Christofle en 1907-1908.
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Vase modèle pour une fontaine à thé, Jean-Baptiste-Claude Odiot, vers 1802, création du modèle, vers 1819. Fabrication de la pièce, laiton argenté par Christofle en 1907-1908.
©Les Arts Décoratifs, Paris / Jean Tholance

Un répertoire naturaliste

Les sujets d’ornementation puisent leur inspiration dans l’univers mythologique évoquant Bacchus, Hébé, Cérès, Léda, Venus, Adonis, flore ou des allégories de la Victoire. Serpents, cygnes, sirènes, sphinges ailées, griffes de lion, panthères, roseaux, épis de blé ou dauphins déclinent un large répertoire naturaliste et illustrent un véritable bestiaire enchanté. Et tout l’art décoratif se déploie sur les prises, anses, pieds et appliques d’ornement avec un grand raffinement et souci du détail. L’une des plus belles pièces est sans doute la coupe « sein de Vénus et papillon » en vermeil. Rien que pour les yeux !

Vase pour une fontaine à thé, Charles-Jean-Alexandre Moreau, inventeur du modèle avec Auguste Garneray, dessinateur. Atelier de Jean-Baptiste-Claude Odiot, vers 1810, dessin au graphite, à la plume et à l’encre grise, avec lavis gris et sépia sur papier.
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Vase pour une fontaine à thé, Charles-Jean-Alexandre Moreau, inventeur du modèle avec Auguste Garneray, dessinateur. Atelier de Jean-Baptiste-Claude Odiot, vers 1810, dessin au graphite, à la plume et à l’encre grise, avec lavis gris et sépia sur papier.
©Photo Les Arts Décoratifs, Paris

Renseignements : 
« Dessiner l’or et l’argent, Odiot orfèvre (1763-1850) », du 8 mars au 7 mai 2017
Musée des Arts décoratifs
107, rue de Rivoli
75001 Paris
Tél. : 01 44 55 57 50
www.lesartsdecoratifs.fr

Coupe d’entrée « anses serpents » attribuée à Charles-Jean-Alexandre Moreau, inventeur du modèle et  à Auguste Garneray, dessinateur. Atelier de Jean-Baptiste-Claude Odiot, vers 1810, dessin au graphite, à la plume et à l’encre grise, avec lavis gris et sépia sur papier.
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Coupe d’entrée « anses serpents » attribuée à Charles-Jean-Alexandre Moreau, inventeur du modèle et à Auguste Garneray, dessinateur. Atelier de Jean-Baptiste-Claude Odiot, vers 1810, dessin au graphite, à la plume et à l’encre grise, avec lavis gris et sépia sur papier.
©Photo Les Arts Décoratifs, Paris

Article publié le 16 mars 2017

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