En 1998, Charlotte et son mari sont partis de Belgique pour s’installer en Pologne, bien décidés à se créer une nouvelle vie. Après avoir sillonné le pays dans tous les sens, ils ont posé leurs valises près de Poznan dans un petit village dont ils ont racheté « l’usine », c’est ainsi qu’a commencée l’aventure polonaise et la création d’Exsud.
Deux ans après, Charlotte et Anne-Julie, qui ont fait leurs études ensemble à St-Luc-de-Tournai, en Belgique, se sont retrouvées. Elles avaient depuis bien longtemps décidé de travailler un jour ensemble.
En 2000, elles ont mis en commun leur savoir faire et leur expérience afin de créer accessoires et meubles qui sont fabriqués dans leurs ateliers, par les ouvriers du village. Elles étudient et réalisent des projets de boutiques de restaurant, de maisons privées où les matériaux tel que le verre, le bois et le métal sont transformés.
Dans un premier temps, Charlotte entreprit de moderniser l’usine, de créer de nouveau bureau car ceux-ci étaient à l’origine dans la grosse maison attenante où elle projetait de s’installer avec Albrecht, après la réalisation de très gros travaux. Dans l’urgence, ils s’installèrent un loft au-dessus de l’usine, ce qui permit à Charlotte de réfléchir tranquillement aux travaux à attaquer.
Leur rythme de travail est dense, ils travaillent tous les jours de la semaine et partent tous les 15 jours en voiture pour la Belgique en traversant l’Allemagne et la Hollande afin d’arriver en Belgique, pour se préserver du mal du pays.
De son côté, Anne-Julie vit a Annecy où elle réalise des transformations d’appartements et de boutiques. Elle rejoint Charlotte en Pologne tous les deux mois pour travailler sur les nouveautés et leur mise au point.
L’imposante maison de 600 m² datant de 1912 était à l’origine une « maison de maître », transformée après la guerre en bureaux dont l’intérieur était truffés. Le climat de la région étant assez rude, et la neige présente tout au long de l’hiver, Charlotte osa la couleur violette sur la façade, ce qui ne manqua pas de faire jaser dans le village, il fallut ouvrir des fenêtres là où il n’y avait que murs bien tristes, pour faire entrer la lumière.
Les teintes dominantes sont le gris, le noir et le violet toujours contrastées par du blanc et éclairées par la lumière extérieure. Au premier étage, 4 grandes chambres sont offertes aux visiteurs, agrémentées de leurs spacieuses et élégantes salles de bain. Chaque chambre a été un exercice de style différent ponctuant le talent des jeunes créatrices.
La porte d’entrée fut conservée et agrémentée de deux ouvertures pour permettre à la lumière de se refléter dans les deux miroirs monumentaux en métal laqué (Exsud), les radiateurs récupérés et chromés placés de part et d’autre de la porte, coupent le froid glacial qui sévit tard jusqu’au printemps.
A l’intérieur, les cloisons des 15 bureaux furent abattues pour ouvrir au maximum les pièces et créer de grands espaces dans un esprit « loft », un parquet de chêne foncé à larges lames fut adopté pour les sols des deux niveaux.
Charlotte a encadré l’escalier de deux imposantes élévations, formant un puits de lumière jusqu’au plafond et créant le palier d’où l’escalier en chêne massif teinté est suspendu. La partie de gauche donne sur le bar et le salon qui s’étendent jusqu’à la piscine que le jeune couple n’a pas hésité à faire construire, afin d’en profiter dès l’apparition des premiers rayons du soleil. La partie de droite étant réservée à la cuisine et aux deux salles à manger choisies suivant l’humeur des habitants.
Déco polonaise façon nouvelle vie
Au Nord-Ouest de la Pologne, deux jeunes créatrices se retrouvent pour dessiner leurs collections de meubles et d’objets en verre, métal et bois.
Article publié le 6 octobre 2010
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