Regards croisés
Certains n’ont jamais exposé, d’autres sont considérés comme des créateurs émergents. Les plus connus ont déjà une notoriété. Mais tous n’ont qu’une passion, le design. « Chaque designer a choisi librement le meuble ou l’objet qui l’inspirait : console, lampadaire, guéridon, miroir, lampe. Seul impératif : faire appel aux artisans d’art de la galerie, tel Mr Pierre Basse, ex- ferronnier de Diego Giacometti, qui travaille en exclusivité pour En Attendant les Barbares ». En tout 10 créations et dix noms de designers qui font déjà d’eux parler, ou qui le feront dans un futur proche. On peut faire confiance pour cela à Agnès Kentish, fondatrice de la Galerie En attendant les barbares, découvreuse de talents, qui a édité les premières pièces de Mattia Bonetti et Elisabeth Garouste, dans les années 1980. Aujourd’hui, elle croit dans les créations architecturées de Margaux Keller qui a fait ses classes chez Philippe Starck, dans les idées très artistiques de Philippine Lemaire, remarquée par Eric Jourdan, dans le style glamour de Nika Zupanc, ou la poésie végétale de Célia Bertrand. Quant aux autres designers, Eric Schmitt, Olivier Gagnère, Christian Ghion, Eric Jourdan, Eric Robin, Matt Sindall, leur œuvres résonnent avec celles de leurs cadets ou cadettes, mais aussi avec des designers qui ont été des précurseurs de modernité, du Bauhaus aux années 1950, leurs maîtres et sources d’inspiration, dans un incessant jeu de réinvention des formes. On associerait volontiers le lampadaire Eden d’Eric Robin avec le miroir de Célia Bertrand qui ont choisi Dame Nature comme modèle. Et d’autres œuvres entrent en résonnance comme le miroir Camélia de Nika Zupanc et le lampadaire Audrey d’Eric Jourdan qui pourraient décorer la chambre d’une star de cinéma des années 1960…
Un dialogue créatif
Aujourd’hui, le design est pluriel, et le minimaliste graphique des matériaux industriels côtoie le luxe des matières précieuses. L’exposition illustre parfaitement ces deux grandes tendances qui cohabitent aussi dans les choix des décorateurs. « Expérience et maitrise des aînés, fraîcheur et spontanéité des juniors, établissent une complicité esthétique transversale, cimentée par une lecture identique d’un design adossé sur une réalisation parfaitement maîtrisée. » Et pour un « jeune loup » comme pour un créateur d’expérience, un nouveau projet est toujours une aventure, avec une part de risque, une sorte de challenge qui fait grandir et apprendre sur soi et avec l’expertise de l’artisan qui a fabriqué la pièce.
Un design de galerie
Contrairement au design industriel qui est fabriqué en grande série, les pièces présentées dans cette exposition sont réalisées en séries limitées, ce qui permet une créativité accrue et plus de liberté aux auteurs pour innover. Toutes les œuvres ont été réalisées en 30 exemplaires numérotés + 4 épreuves d’artiste. Car oui, le designer est aussi un artiste !
Renseignements :
Galerie En attendant les barbares
35, rue de Grenelle,
75007 Paris
Tél. : 01 42 22 65 25
www.barbares.com
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