Faire soi-même son abat jour (carcasse et habillage)

Dans le séjour, le salon ou la chambre, une lumière d'appoint apporte LA touche d'ambiance qui peaufine le décor. A partir d'une carcasse et d'une chute de tissu, il est plutôt facile de créer un abat jour très personnalisé.

Aujourd'hui, il est de mise que les ajouts de lumière soient accordés aux rideaux ou aux couleurs des pièces, raffinés, discrets mais présents et surtout... personnalisés. La tendance est à l'abat-jour long et effilé : terminé les designs lourds et les points de lumière qui sautent aux yeux !

Rien de plus facile : un pied de lampe stylisé, une carcasse achetée quelques euros, une chute de tissu, un brin de colle et un peu de méthode. A la portée de tous !

Matériel :

Le matériel se trouve dans les rayons « loisirs créatifs » des GSB ou des magasins type « beaux arts » :

Primordial : se munir d'une chute de tissu 100% coton, sans la moindre trace de polyester, au risque d'avoir des difficultés d'enroulage pour le rembordage !

  •   une carcasse 4 pans d'abat-jour
  •   colle universelle transparente
  •   colle blanche ou pour tissus
  •   des feuilles de polyphane
  •   un couteau d'artiste peintre à pointe émoussée
  •   une feuille épaisse de papier kraft
  •   des pinces à linge en bois

Coupes et découpes :

Le principe consiste à faire un "patron" à partir de papier kraft pour le reporter ensuite sur les matériaux qui composeront l'habillage de la carcasse de l'abat-jour.

1° étape : le patron  

Les carcasses présentent parfois des écarts de taille entre pans.

Mesure, donc, de précaution technique : marquez chacune des branches qui composent la structure de la carcasse à l'aide d'un adhésif que vous aurez numéroté de 1 à 4.

Le patron en Kraft conditionne les mesures de tout le reste du travail. Sa découpe doit donc être très précise et fidèle à la carcasse même s'il est parfois possible, par chance, de s'en resservir lors d'une autre réalisation.

Tracez, sur le papier kraft, le pourtour extérieur des branches de la carcasse le plus précisément possible et annotez son numéro.

Positionnez les pans tête-bêche pour économiser le papier.

Annotez vos quatre dessins, en reportant le numéro de la branche correspondante. 

Découpez chaque pan avec un ciseau très affuté, en arrondissant légèrement les angles.

Un par un, reportez les pans sur la carcasse pour vérifier qu'il sont bien conformes.

Aidez-vous pour cela de pinces à linge en bois : elles coinceront efficacement le papier, sans le déformer. 

2° étape : le report sur les matériaux

Placez les quatre patrons sur la feuille de polyphane, scotchés tête bêche à l'aide d'adhésif.

Aplatissez-les de la main et tracez-en les contours le plus soigneusement possible.

Annotez les pans 1, 2, 3 et 4, comme fait précédemment.

Découpez le polyphane avec ces marges. 

Retirez le patron en kraft et découpez en suivant le tracé fait précédemment.  

Tout comme vous l'avez fait pour le kraft, accrochez-les à nouveau sur la carcasse.

Reprenez éventuellement les découpes : elles doivent être en adéquation parfaite avec leur support.

Repérez droit fil et motifs du tissu.

Dans le cas d'un tissu à motifs, tenez compte de leur sens avant d'y appliquer le polyphane : la position tête-bêche, certes très économique, n'est pas toujours adaptée !

Espacez les pans d'au moins trois centimètres afin de pouvoir réaliser le travail suivant sans souci.  

Posez le polyphane à blanc pour prendre des marques. Retirez en partie la feuille protectrice.

Collez ensuite totalement le polyphane en le lissant de la main .  

La prise de mesures est très délicate et exige de la précision : munissez-vous d'un réglet rigide millimétré dont les marques sont parfaitement lisibles et placez-vous juste au dessus pour ne pas souffrir d'erreurs d'optique.

Le pan n°1 : ourlet de 1,2 cm de tous cotés.

Les n°2 et n°3 : ourlet de 1,2 cm sur trois côtés ; de 0,2 cm sur le côté gauche ( souvenez-vous que vous mesurez sur l'envers du tissu !)

Le  n°4 : ourlet de 1,2 cm sur le haut et le bas ; de 0,2 sur les deux côtés gauche et droit.

Tracez. 

Encollez le tracé réalisé avec de la colle vinylique blanche : elle devient transparente au séchage et ne compromet pas le futur découpage.

Par contre, cette procédure est une astuce « anti-filage » qui vous évitera d'avoir à surfiler la bordure du tissu après son découpage.  


La colle ayant séché, découpez chaque pan de tissu en suivant soigneusement le tracé. 

Collages et maintien

1° étape : le premier pan  


Positionnez votre pan n°1 à larges bords à l'aide de pinces à linge en haut et en bas.

Trempez une chute de polyphane dans la colle et encollez l'une parès l'autre les branches de la carcasse et le tissu des bordures. 

 


Immédiatement, à l'aide d'un couteau de peintre, pointe émoussée pour ne pas risquer de trouer le tissu, rembordez le tissu sous la branche: autrement dit enroulez-le en le faisant glisser sous la branche, comme pour faire un ourlet.

Commencez par le milieu, puis rejoignez les deux bouts. Le collage est quasiment instantané.

Déplacez les épingles à linge et réalisez les deux autres bords de la même façon.  

 2°étape : les pans 2, 3 et 4  

Les ourlets de 0,2 cm des pans 2, 3 et 4 demandent un traitement spécial.

Encollez le polyphane.

Rabattez le tissu avec le couteau de peintre.

Maintenez quelques secondes. Essuyez aussitôt les bavures avec du papier absorbant humide. 

Posez le pan n°2 : appliquez le petit ourlet de droite sur la branche gauche du pan n°1 et à l'aide du « pinceau » de polyphane, collez-les.

Lissez parfaitement.

Appliquez la même procédure pour le pan n°3.

  

On peut poser un poids pendant quelques heures sur chacun des pans pour favoriser un collage parfait.

 


Par contre, le pan n° 4 présente deux petits ourlets de 0,2 cm : veillez à bien les coller comme  précisé pour les pans 2 et 3 .

Faites le tour de l'abat-jour pour vérifier le collage général. 

Rembordez les autres côtés.


Vues de l'intérieur, les branches de la carcasse doivent être parfaitement recouvertes de tissu et le polyphane propre.

Il est encore possible de maintenir un angle rebelle par une épingle à linge pendant la prise de la colle.

Point technique : le traitement des angles :  

Découpez soigneusement le tissu, à la perpendiculaire de la branche de base, dans le biais, en prenant soin de ne pas aller jusqu'au métal.

Eliminez les deux pointes.

Mettez beaucoup de colle. Enroulez autour des branches proprement, avec le couteau de peintre. Veillez à bien faire entrer tout le tissu sous le métal, sans laisser dépasser le moindre fil.

Remerciements à Mme Nicole Angrieu de l'Atelier "L'air du temps" 09000 Montoulieu

Article publié le 24 janvier 2008

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  • Bonjour et encore merci pour votre aide concernant la réalisation des abat jour. Votre descriptif est très bien expliqué.
    J'ai regardé pour savoir comment faire pour obtenir les supports des abat jour et j'ai remarqué que les prix étaient un peu élevés.
    J'ai cependant contacté un fabriquant directement, il se trouve en Eure et Loir, finalement pas très loin de chez moi et j'ai pu obtenir des carcasses (car c'est leur nom) pour un prix défiant ceux que j'avais constaté sur le web.
    De plus j'ai été reçu avec grand intérêt même si je ne venais que pour acheter 4 carcasses.
    N'hésitez vraiment pas les contacter car vraiment en plus d'être efficaces ils sont franchement agréables même avec des particuliers.

    http://etablissements-carre.blogspot.fr/

    Julia
  • Bonsoir, Merci pour cette explication très claire effectivement.
    . Je souhaite réaliser un abat-jour Pagode, assez grand car le pied de lampe est un grand vase chinois déjà monté en lampe. La question que je me pose est quelle doit être la taille de mon abat jour par rapport à la taille du vase, quel pourcentage ? et les centimètres pour raccorder les lais sont-il toujours conformes aux mesures indiquées par Mme ANGRIEU ? Merci beaucoup pour votre aide.
    Korry

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