La période Jômon, mise à l’honneur à La Maison de la Culture du Japon, connait un engouement dans la culture contemporaine au Japon. Cette exposition très importante témoigne de l’intérêt grandissant pour découvrir la naissance de l’art dans le Japon préhistorique, révélant l’histoire humaine du Japon et une histoire de l’art propre à l’archipel.
L’exposition est exceptionnelle, elle réunit de nombreux objets archéologiques dont 6 pièces classées « Trésor National » et 33 classées « Bien culturel important ». Des figurines « dogû » des jarres, des ustensiles, des bijoux et des masques permettent d’explorer la vie culturelle et spirituelle qui se développa durant la période Jômon.

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L’exposition Jômon à la MCJP s’articule en 3 sections :
La première section présente 10 000 ans d’évolution, de beauté pure à travers différents types de poteries, d'immenses jarres simples ou décorées de motifs Jômon, marques d’ongle, de doigt, traces de corde, coquillage, applications d’argile et dessins gravés, de véritables chefs d’œuvres.
La deuxième section est consacrée aux objets évoquant les croyances et la spiritualité du peuple Jômon, avec les "dogû "petites statuettes dont la majorité sont des figures féminines en argile cuite liées à la fertilité ou aux ressources alimentaires. D’autres figurines utilisées comme offrandes funéraires renseignent sur les relations des hommes de Jômon avec l’au-delà, des scènes de chasse ornent les jarres. On retrouve des représentations de leur gibier de prédilection, sanglier, un bestiaire préhistorique composé de coquillages et de singes …

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Les coquillages sont après le sanglier les animaux les plus représentés par les populations du Jômon. On a également retrouvé des figurines en terre cuite qui servaient de récipient ; le pigment rouge qui recouvre la surface du coquillage suggère un usage rituel.
Présentés également, des objets du quotidien : panier en bois tressé, hameçons en bois de cerf, deux aiguières en bois de cerisier du Japon d’une grande finesse (4mm) laquées de noir et de rouge, les couleurs caractéristiques de la période Jômon. A l’intérieur on a retrouvé 16 sortes de graines indiquant la possibilité d’avoir contenu des alcools de fruits. Tous ces objets sont d’une beauté saisissante.

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La troisième et dernière section présente des bijoux en terre, en bois de cervidé, en jade qui témoignent d’une esthétique et de l’admirable capacité du peuple Jômon à marier le beau et l’utile. Ces parures ressemblent aux anneaux de jade penannulaires de la Chine des Han dont on retrouve la fabrication jusqu’au Jômon moyen. Côté fabrication, on peut constater la technique de polissage utilisée pour élargir l’intérieur de l’anneau et fendre un côté de la pierre pour l’introduire dans le lobe, qui requiert un haut niveau de maîtrise technique.
Certaines pièces montrent qu’elles ont été fabriquées pour former des paires, réalisées en roches tendres, travaillées de manière à obtenir une forme de sphère aplatie.

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L’exposition Jômon se tient du 17 octobre au 8 décembre 2018 à Paris à :
La Maison de la Culture du Japon
101 bis quai Branly
75015 Paris
www.mcjp.fr
https://japonismes.org/fr/
Du mardi au samedi de 12h00 à 20h00.

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