Rétrospective Andrée Putman à l’Hôtel de Ville

Depuis le 10 novembre 2010 et jusqu’au 26 février 2011, l’Hôtel de Ville de Paris accueille la première grande rétrospective d’Andrée Putman, designer et architecte d’intérieur, connue et reconnue sur la scène internationale. Cette exposition retrace un parcours loin des convenances dans un espace dépouillé ; un clin d’œil à son travail.

Andrée Putman dans son bureau
Sa signature, son style sont uniques. Sa silhouette ne ressemble à aucune autre. Sa voix, son langage, son allure, sa bienveillance sont connus de New York à Tokyo. Elle semble s’être échappée d’un tableau de Van Dongen. Andrée Putman a grandi dans un environnement ouvert, cultivé, excentrique. On la prédestinait à la musique. Elle renonce. Elle vide sa chambre de tout objet marqué du sceau du passé ou signe d’un statut social pour y introduire un lit en fer, une chaise et une affiche d’une galerie qui exposait Miro. De ce vide, elle fait place à de nouvelles idées. «Libérée de l’enchantement qui l’avait maintenu sous le règne de l’oreille, elle a pu accéder au royaume de l’œil» affirmera-t-elle.

On connaît d’elle le damier noir et blanc, les espaces ouverts dégageant la structure originelle des lieux,… elle a initié une production sensible et rigoureuse avec le souci constant d’améliorer le quotidien. Sa trace est dans la salle de bains de l’hôtel Morgans à New York, dans l’aménagement du CAPC, au musée d’Art Contemporain de Bordeaux et dans le supersonique Concorde pour ne citer que quelques chantiers majeurs dans le monde.

Elle est aussi l’auteur de hauts lieux parisiens, toujours en place aujourd’hui à Paris. Petite visite guidée au cœur du Paris d’Andrée Putman, essentiellement rive droite.

La boutique Guerlain des Champs-Elysées : elle a redonné un nouveau souffle à cet écrin menant au 1er étage par un sublime escalier intégralement recouvert de tesselles d’or en revisitant les pompes à parfum et a revalorisé le magnifique lustre en maille métallique.
68, avenue Champs-Elysées 75008 Paris

Le Pershing Hall : la grande innovation est le mur végétal signé Patrick Blanc avec son atmosphère structurée par la lumière, le rideau de perles et son mobilier aux lignes épurées.
49, rue Pierre-Charron 75008

Le piano Pleyel : elle redessine le « Voie lactée », célèbre piano demi-queue très sophistiqué, qu’elle signe d’un porte-partition en Corian à damier noir et blanc. Un joli clin d’œil à sa mère, grande pianiste.
252 bis, rue du Faubourg Saint-Honoré 75008

Pour en savoir plus sur cette grande dame du design et de l’architecture intérieure française, un catalogue de l’exposition, préfacé par Jean Nouvel, publié par les éditions Skira-Flammarion au prix de 24,90 € est disponible. Sinon rendez-vous sur le site www.paris.fr
Article publié le 25 novembre 2010

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