Lyon, capitale des trois Gaules au Ier siècle de notre ère, mais capitale mondiale de la gastronomie, grâce à ses célèbres « bouchons », et au cuisinier Paul Bocuse. Au confluant du Rhône et de la Saône, la ville, retrouve des couleurs. Avec l’obtention d’une cinquième étoile, la « Cour des Loges » est enfin reconnu comme un hôtel d’exception. Le renouveau de Lyon se fait aussi dans la rénovation de la presqu’île du 2ème arrondissement, à quelques pas de la gare Perrache, lieu peu fréquentable jusqu’à sa reconstruction. Dans le quartier de la Confluence, le jeune chef Nicolas Le Bec a imaginé un concept gastronomique, pour son nouveau lieu, « Rue Le Bec ».
Revenons à l’hôtel de la Cour des Loges, cet établissement est constitué de quatre immeubles, construits entre le 14ème et le 17ème siècle, qui se regroupent désormais en un seul édifice. L’hôtel dispose de 62 chambres et suites, qui raviront les passionnés d’architecture et de bonne chair, de passage à Lyon. Depuis son classement au patrimoine mondial de l’UNESCO, cette nouvelle étoile est une récompense supplémentaire, pour ce quartier historique toujours habité.
C’est au n° 6 de la rue du Bœuf, que se situe le nouvel étoilé du vieux Lyon. Bâtie pour Claude de Beaumont, la Cour des Loges est un édifice pur jus du style Renaissance. Tout dans son architecture évoque un style inspiré de l’Italie. On monte et on descend par des escaliers ouverts sur les cours de chaque immeuble. En fermant les yeux, on se croirait dans un palais florentin. C’est dans la cour la plus importante, dominée par une énorme verrière, que l’on peut déguster le menu de son chef, Anthony Bonnet (compter 100 € le menu hors vin). L’accueil sera hors pair, grâce à ses trois concierges, distingués par les clefs d’Or. Au coin de la rue, la brasserie le Café-Epicerie propose une carte découverte plus abordable de la cuisine du jeune chef.
Côté décoration, Jocelyne et Jean-Louis Sibuet, à la tête du groupe Sibuet Hotels & Spa, ont apporté une touche de romantisme avec des trompes l’œil, des panneaux de bois peints pour les têtes de lit, un spa à l’image de la marque du groupe. Pure Altitude est spécialement bien représentée avec des zones de sport (une merveilleuse piscine, une salle de fitness) et de relaxation face à l’unique jardin du vieux Lyon.
Un tarif haut de gamme, mais avec une prestation qui le justifie : des chambres à partir de 250 € et des suites à 530 €, sans oublier un appartement à 650 €.
Traversons la Saône et rendons-nous au tout nouveau restaurant, du jeune chef Nicolas Le Bec, qui a déjà fait couler beaucoup d’encre. Rue Le Bec se compose de trois zones distingues et complémentaires. Nadir vous accueille avec un grand sourire, et vous accompagne au bar. On traverse la salle principale, où vous pouvez déguster des assiettes de charcuterie ou les plats de la brasserie, dans un décor qui rappelle les caves d’un vigneron avec ses tonneaux de grands crus classés.
Nicolas Le Bec gagne sa première étoile, à l’âge de 31 ans, lors de son passage à La Cour des Loges, mais ce succès ne lui monte pas à la tête. Il n’a jamais oublié ses origines, et propose une cuisine du terroir qu’il a appris au contact de son grand-père et de sa mère.
Nous avons testé le menu unique du restaurant gastronomique, chapeauté par les conseils de Noël Rival, un cuisinier passé de l’autre côté des portes de la cuisine. Il est assisté par deux jeunes serveurs Omar et Meryen, à qui le chef apprend les bases de la gastronomie à la française. Car ici, on retrouve une cuisine d’excellence avec des plats, où le raffinement et la puissance sont à l’honneur, et dont la France a toujours été le garant.
Après quelques mises en bouche, une spécialité lyonnaise : l’œuf à la coque aux morilles, qui reste une entrée classique, mais tout en finesse. Ensuite un foie gras aux framboises, puis nous passons aux poissons, avec coquilles Saint-Jacques tout en douceur, à fondre dans la bouche, et ensuite le bar aux palombes et aux petits légumes. Vient alors un ris de veau sur un lit de riz, accompagné de jeunes asperges vertes aux truffes noires. Pour finir, les fromages et les desserts : mangues et tartelette au chocolat.
Noël Rival explique son émerveillement devant la façon de cuisiner de Nicolas Le Bec : « Il travaille les mets que composent ses plats du menu gastronomique, avec une cuisson séparée pour chaque ingrédient, et ainsi dégager le maximum de leurs arômes. L’assemblage et le mélange se feront dans l’assiette. »
Menu unique sans vin à 128 € (menu à 58 € à midi).
Dans le même quartier, il s’est ouvert « Le Purple », un restaurant disposant d’une belle carte et d’un décor très contemporain, où le mauve est mis à l’honneur.
Bon séjour à Lyon !
www.nicolaslebec.com/fr/rue_lebec/accueil.html
www.purplerestaurant.com/carte-restaurant-le-purple-cafe-chic-lyon
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