Le 39 V

Baigné de lumière, ce nouveau restaurant cultive un certain paradoxe : l’insolite de sa décoration, le classicisme de sa cuisine.

Vue de la cour intérieure

Encore du neuf, de l’étonnant au cœur du triangle d’or du VIIIème arrondissement !
Preuve à l’appui : ce nouveau restaurant, le 39 V, juché en haut d’un immeuble haussmannien, sous les toits mais ouvert sur le ciel.

Cinq éléments vous feront venir ici pour un repas ou un simple verre le soir si place il y a : l’entrée feutrée qui sous-entend que vous pénétrez dans le saint des saints, l’exclusivité d’un club VIP, la mini terrasse à l’aplomb sur la cour intérieure pour que les fumeurs puissent griller une cigarette, la coursive circulaire originale et le positionnement en rond des tables, la vision au loin par-delà les baies vitrées sur les cuisines et le travail des chefs, la beauté d’une grande cave à vin mettant en lumière chacune des 1200 bouteilles couchées et 100 références de la carte du sommelier. Cette cave a été conçue par Paul Valet Consultant et construite par Soremath, deux entreprises du sud-est de la France, et c’est une belle réussite à mi-chemin entre architecture et déco.

Un ascenseur vous emmènera au sixième dîner presque dans les airs, mais sans vue sur la capitale et ses toits. L’espace de restauration s’enroule autour de la cour intérieure surmontée d’un ovoïde monumental. S’il fait beau, la lumière entre partout et cela a quelque chose de magique.

Ici pas d’architecte-designer de renom type Starck, Garcia, Wilmotte ; pourtant la décoration est réellement réussie. Belle mise en lumière, style épuré et contemporain en un mélange de murs blancs et de mobiliers noirs et fauve, luminescence de la cave à vins visible de partout.
Aux commandes de ce vaisseau spatial, Frédéric Vardon, un chef dans la galaxie Ducasse après des premières armes chez Alain Dutournier d’abord, puis Alain Chapel.

Ici pas de world-food, pas de cuisine franco-asiaticante, pas de fusion-food, mais un credo franco-français avec des produits de l’hexagone et de saison assortis à des cuissons précises selon le plat (plancha, broche, wok, grill ou vapeur).

Pour les entrées, si vous êtes attiré par la fraîcheur, optez pour le velouté glacé et son caillé de chèvre frais arrosé d’huile d’olive ou pour les tartares de poisson ou de bœuf taillés au couteau. Si le temps devient plus froid, l’œuf bio mollet s’épanouit sur une royale et émulsion de champignons (entre 14 et 18 €).
Les plats se déclinent entre envies simples (salade de diverses espèces de tomates, chair de tourteau et filet de Salers croquettes de pommes de terre, salade César) et mets plus raffinés comme le caneton mi-sauvage laqué en cuisson rôtie et confite, homard bleu macaronis au vieux comté sauce corail, volaille fermière aux écrevisses (de 34 à 48 €).
Desserts assez classiques avec le plateau de gourmandises où comme dans un hôtel on vous propose éclair, millefeuille, choux, tartelette, la gâche vendéenne et sa glace confiture de lait, clafoutis et cerises poêlées sauce pistache. L’originalité est avec le beau et coulant soufflé au chocolat dans lequel on fait couler un élixir brûlant et épicé de chocolat au piment d’Espelette (dans les 15 €).


Le 39 V
39, avenue George V (angle rue Quentin Bauchart)
75008 Paris
Tél. : 01.56.62.39.05
Service voiturier
Env. 45 couverts
Ouvert du lundi au samedi
http://39v.fr

Article publié le 17 mars 2011

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