Ce lieu fraîchement ouvert et rénové a été créé par deux Thierry. De la famille des Costes, qui possède une vingtaine d’hôtels et restaurants stratégiques dans la capitale, Thierry Costes a fait beaucoup parler de lui lors de « sa » reprise de Thoumieux avec Jean-François Piège. Quant à Thierry Burlot, le chef en cuisine, on évoque souvent son nom car il a changé plusieurs fois d’établissements ces 10 dernières années (Emporio Armani Caffe, Le Quinze, Cristal Room, Zebra Square). Les deux Thierry se connaissent depuis un bon moment et ont créé ici un lieu un peu décalé à la décoration inédite : ambiance turquoise avec des arrondis grillagés pour séparer les tables, raffinement à l’italienne, mais une Italie industrielle et industrieuse, celle des années 60, qui laisse entr’apercevoir les conduites et gaines d’aération au plafond.
La carte s’ouvre sur les desserts !!! C’est la première fois que je vois cela, et on m’explique que ce concept a été dicté par la clientèle féminine gourmande de douceurs qui oriente son choix de plats et / ou entrées selon qu’elle va ou non prendre un dessert. Soit !
Comme la cuisine est italienne, une huile d’olive avec une focaccia maison remplace le pain beurre frais. Les deux sont très bons et sous entendent une suite intéressante. Et c’est là que cela se gâte, car selon les plats choisis à notre tablée de 4 personnes, il y a eu du « vraiment bon » et du « moyen quelconque ». Dommage, Burlot nous avait habitués à meilleur que çà !
Preuve en est la réussite de deux entrées, la petite pizza bien garnie de cèpes et rucola (15 €) et l’œuf bio à la truffe de Toscane (15 €) et la médiocrité du poulpe de roche au piment de Calabre (un émincé mou et un peu fade à 16 €). Même topo pour les plats principaux où le beau morceau de loup sur la plancha se mariait parfaitement avec des figues et des asperges (31 €), alors que la côte de veau était assez grasse sous sa fine panure (29 €). Et « re belote » pour les desserts : rien à dire sur le tiramisu (13 €), ni le soufflé au cacao arrivé bien coulant (13 €) ; mais quelle déception pour l’affogato (une boule de glace vanille sur laquelle on verse du café chaud et quelques noisettes brisées).
Selon votre choix, vous tomberez plus ou moins bien ; après il y a toujours du subjectif, un tel pouvant aimer un plat que le second ne plébiscitera pas.
Sur la carte des vins, privilégiez ceux de la botte bien sûr avec un blanc sicilien, le Terre di Ginestra Calastrasi 2010 à 29 €, et en rouge un Valpolicella de Vénétie avec le Classico Ripasso Luigi Righetti 2009 à 30 €.
Caffè
9, rue du Colisée
75008 Paris
Tél : 01 53 75 42 00
Ouvert tous les jours sauf le dimanche
Voiturier : 12 €
env. 140 couverts
Menu à déjeuner à 2 plats à 29 €.
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