Un déjeuner bien pensé au Brillat

Un bistrot qualitatif respectueux du produit et des prix pour le consommateur : tel est le credo du Brillat dans le XVII ème arrondissement.

A deux pas de la place du Maréchal Juin, s'élève la façade sobre du Brillat

Dans le bout du XVIIème arrondissement, avenue de Villiers, a démarré ici l’aventure Apicius de Jean-Pierre Vigato avant qu’elle n’investisse un somptueux hôtel particulier du VIIIème. L’adresse fut après Meating, un temple de la viande américaine. Aujourd’hui c’est le Brillat qui reprend le flambeau avec aussi de belles propositions carnées venues, elles aussi, des Etats-Unis.

François Grolier qui a travaillé chez des étoilés reprend la maison, la relooke (décor assez simple et design rehaussé seulement de grandes fresques murales où l’or, les fleurs et oiseaux dominent : c’est un coup de fraîcheur et de gaieté dans l’ensemble somme toute assez monacal), recompose la carte avec des produits bien frais et du « home made ».

C’est le menu du déjeuner à 22 € pour 2 plats et 28 € pour 3 plats qui a guidé mes pas vers cette adresse, car ce type de prestations se raréfie sur la capitale. Tartare de saumon bio, gingembre, citron vert et salade d’herbes + gigotine de poulet fermier et ratatouille + moelleux chocolat pistache glace vanille Bourbon composent par exemple ce menu.

A la carte, on aimerait un eu plus d’originalité que le gaspacho et la buratta qu’on trouve maintenant à tous les coins de rue. Prenez donc les croustillants de gambas au basilic (finement entourés de pâte filo, les gambas sont relevés par une sauce curry coco) 9 €.

En plat principal, le bœuf, le Black Angus, est roi, il provient de pâturages des plaines de l’Arkansas et est proposé en onglet, entrecôte, filet, côte pour 2 ou 3 personnes (de 19 à 42 €).

Belle réussite pour les médaillons de veau aux girolles et leurs petites pommes de terre aux lardons (24 €).

Pour les desserts aussi, le gourmet souhaiterait plus d’audace même si ceux qui sont proposés sont techniquement bons et réussis : tarte citron sorbet d’agrumes, riz au lait caramel au beurre salé, coupe fraise framboise glace vanille dans les 9 €.

La carte des vins a été bien pensée et elle ne s’envole pas trop, ce qui est peu fréquent : la coupe de Ruinart rosé est à 10,50 €, le verre de Margaux Henri Lurton 2008 à 8,50 € et le Côtes de Provence Château Minuty Prestige 2010 à 7 €. Le restaurant a la bonne idée de proposer aussi des pots lyonnais d’une contenance de 46 cl, cela permet d’avoir plus qu’un seul verre sans alourdir sa facture par une bouteille complète. En pot le Sancerre Philippe Raimbault 2008 est à 27 €. Pour une bonne bouteille de Bordeaux, le Saint Estèphe Franck Phélan 2006 est à 56 €.

Au final, on souhaite que pour les jours froids à venir la maison pose des rideaux sur ses grandes baies vitrées : cela apportera un soupçon de convivialité et assourdira le bruit en salle !

Brillat
122, avenue de Villiers
75017 Paris
Tél : 01 43 80 10 10
Voiturier payant
Carte de 24 à 73 €.

Article publié le 22 septembre 2011

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