La première sensation est positive. À peine installé, vous vous plaisez dans cette grande salle, qui malgré ses volumes ne manque pas de chaleur. Certainement par l’agencement bien pensé et l’éclairage qui contribue à l’ambiance. Tout comme ces longues tables en bois installées au milieu de la salle du restaurant, destinées à célébrer le partage et la convivialité.
Si le côté cuisine ouverte peut avoir un goût de déjà – trop – vu, il n’en est rien ici. Cette ouverture sur les cuisines s’étend sur une large partie du mur de manière naturelle, comme un prolongement de la salle. L’architecte Aude Gros Rosanvallon a su tirer pleinement partie des lieux en harmonisant à merveille les volumes et l’agencement de la pièce, créant ainsi une ambiance propice au bien être. Un détail encore joue dans la décoration : les carreaux de carrelages, épais et colorés, dont l’aspect singulier apporte vraiment un plus.

©Michel Tanguy
Et dans l’assiette ?
La carte est courte, elle semble évoluer en fonction du marché, avec chaque jour un plat proposé uniquement au déjeuner - date inscrite au tampon encreur faisant foi. En suggestion, 4 entrées à 12 €, 3 plats entre 23 et 26 €, plus deux à partager pour une cinquantaine d’euros chacun. Epaules d’agneau de lait des Pyrénées et Côte de Cochon du Ventoux le jour de ma visite. 5 desserts au choix, tous à 8 €.

©Michel Tanguy
Les offres sont simples, pas d’esbroufe dans les énoncés, juste les ingrédients annoncés. Pour le reste, il faut attendre de voir l’assiette arriver pour savoir comment ont été traités les produits. Les assiettes tiennent leur promesse et correspondent à nos attentes. Plutôt claires et colorées, simples d’approche et bien pensées pour nos entrées. Moules de bouchot, poireaux, cresson wasabi d’un côté, harengs fumés, poire de terre aux algues, faisselle et radis de l’autre.

©Michel Tanguy
La cannette de Challans est cuite à point, tout comme le merlu servi nacré, tous deux accompagnés de légumes de saison, topinambour, chou fleur pour la cannette, butternut fumé, salsifis et Romanesco pour le merlu. Un point cependant, le chef semble aimer le croquant, et les légumes manquent du coup un peu de cuisson, et par conséquent de goût.
Les desserts tiennent eux aussi tous leurs engagements. La pomme à la réglisse, oseille et Calvados se laisse apprécier pour ses parfums nets et sa fraicheur bienvenue en fin de repas. L’orange, patate douce, banane et caramel, jouent avec brio sur les notes gourmandes avec ce caramel qui fait à merveille le lien des différents éléments.
Elmer
30, rue Notre Dame de Nazareth
75003 Paris
Tél. : 01 43 56 22 95

©Michel Tanguy
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