Restaurant*: Chez Karl et Erick

Cuisine bistrotière teintée de parisianisme chez ce couple de jumeaux qui œuvrent l’un en salle, l’autre en cuisine.

Les jumeaux, Karl et Erick
Des jumeaux en restauration : cela change du traditionnel couple Monsieur & Madame : pour le client attablé, le concept est tout à fait sympathique et en salle et en cuisine, c’est une réussite si chacun a son rôle bien déterminé. Cela s’est déjà vu dans des sphères hautement gastronomiques chez les frères Pourcel étoilés de Montpellier où, tout comme ici à Paris chez nos jumeaux Vandevelde, l’un est marié, l’autre pas, l’un est tourné vers les feux de la rampe (la salle), l’autre vers les feux du piano (la cuisine).

Parisien depuis toujours, Karl a toujours eu la vocation de devenir cuisinier, là où son frère promis à la reprise de l’imprimerie familiale a été dans la publicité, le commercial avant de s’associer au final avec son jumeau. Pendant 10 ans, les rouages bien huilés du couple ont bien fonctionné dans le Xème arrondissement ; d’où leur idée de monter une structure plus qualitative dans le XVIIème arrondissement, près du parc Monceau, dans la rue très passante de Tocqueville.

L’ambiance du lieu est un peu celle d’un loft contemporain et minimaliste, car il est découpé en trois espaces : une salle classique et carrée au devant, un couloir au papier peint peps’, une mezzanine lumineuse et privatisable pour une quinzaine de couverts. La simplicité du décor va de pair avec la convivialité et la gentillesse du chef et du personnel : pas de discours convenus, de clichés stéréotypés, mais de l’efficacité autour d’une assiette simple dans un esprit copiant un peu le style « Robuchon » : juste un produit bien cuit, deux ou trois saveurs pas plus sans fioriture supplémentaire.
Les propositions sont affichées sur une grande ardoise qui change souvent.

Lors de mon passage, les entrées tournaient autour d’asperges al dente, leur œuf mollet sur une émulsion au parmesan, de ravioles de foie gras goûteuses (hélas elles reposaient sur un bouillon trop aqueux à la coriandre), de terrine de lapin à l’estragon. Comptez entre 10 et 14 €.

Pour des suggestions classiques, le plat principal proposait une belle entrecôte Simmenthal et son gratin dauphinois (24 €) ou un paleron de bœuf braisé 7 heures aux épices (20 €). Mais préférez plutôt les poissons comme la pastilla de saumon légèrement relevée au ras el hanout et citron confit et sa semoule de blé froide (19 €) ou le filet de bar et ses pomelos doux (23 €).

Il faudrait pousser un peu le travail côté desserts car celui que j’ai goûté était frais (mangue sur une mascarpone vanillée et émulsion au citron vert à 10 € ), mais le choix est un peu limité et tourné seulement vers une assiette de sorbets ou une mousse chocolat sur marmelade d’oranges.

Chez Karl et Erick
20 rue de Tocqueville
75017 Paris
Tél : 01 42 27 03 71
Fermé samedi midi et dimanche
Formule à midi à 25 € pour 2 plats et 32 € pour 3 plats
Parkings Villiers et Legendre
45 couverts en bas et 15 en mezzanine
Article publié le 29 avril 2010

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