Une action nationale
Au lendemain de la guerre 1914-18, de nombreuses initiatives sont mises en place pour que chacun et surtout les plus pauvres et les grands mutilés retrouvent un toit. Dans les villes et les campagnes, environ 100 000 habitations et 1 000 édifices ont été rasés, des chiffres énormes pour un petit pays comme la Belgique qui souhaite reloger les anciens soldats, en priorité, dans les lieux et villes qu’ils ont habité avant le conflit. Venant renforcer le Fonds du Roi Albert, qui permet de construire à terme non seulement 12 600 baraquements et logements d’urgence, mais aussi des écoles, des églises, des mairies et des hôpitaux, les actions en faveur de l’habitation sociale se multiplient pour donner aux anciens soldats des logements de meilleure qualité. Un concours s’adressant à tous les architectes du Brabant est organisé, en mars 1916, pour dynamiser la reconstruction rurale. De nombreux architectes se mobilisent aussi pour participer à des projets d’habitation provisoire. Et des aides financières se mettent en place, comme celle de la Société Nationale des Habitations à Bon Marché, pour offrir des prêts à taux réduit et de longue durée à des sociétés coopératives de locataires.

©Archives d’Architecture Moderne
Des habitations à l’anglaise
Ce ne sont pas des phalanstères (ensembles de bâtiments à usage communautaire) ou des cités idéales étudiées pour une vie harmonieuse en communauté et imaginées par des intellectuels et philosophes utopistes, mais des programmes de logements modernes avec tout le confort. Certains, s’inspirent de l’Art déco et d’autres plus tardifs ont déjà des accents modernistes… Les cités répondent aux doux noms de Floréal, Le Logis ou Batavia, référence dans ce domaine, et construite à Roulers, en Flandre. Elles sont aussi le fruit des concours organisés par La Société Nationale des Habitations à Bon Marché. Les architectes s’inspirent beaucoup du style anglo-saxon. Ils dessinent des quartiers résidentiels dotés d’équipements collectifs de première nécessité (écoles dispensaires, magasins), ainsi que d’installations culturelles ou sportives. Parmi eux, se distingue la cité-jardin ouvrière expérimentale du quartier de la roue à Anderlecht, une commune de Bruxelles.

©Archives d’Architecture Moderne
Un symbole patriotique
Au fil de l’exposition, documents originaux, maquettes, dessins, perspectives, affiches, correspondances et autres documents d’époque qui proviennent des collections des Archives d’Architecture Moderne nous éclairent sur cette période de l’architecture à la vocation sociale et commémorative. Joliment rétro !

©Archives d’Architecture Moderne
Renseignements :
CIVA
55, rue de l’Ermitage
1050 Bruxelles
Belgique
Tél. : 0032(0)2 642 24 62
Mail : info@aam.be

©Archives d’Architecture Moderne
©Archives d’Architecture Moderne

©Archives d’Architecture Moderne
©Archives d’Architecture Moderne

©Archives d’Architecture Moderne

©Archives d’Architecture Moderne
Ajouter un commentaire