Passé, présent et futur
L’exposition est découpée en trois parties : « Inventer la villégiature », une thématique qui s’intéresse aux sources de la station balnéaire, dont le concept est apparu dans la seconde moitié du XVIIIème siècle. « L’essor des grandes vacances à la mer », une évocation d’une longue période qui atteint son apogée dans les années 1970. Enfin, « Quelles villes balnéaires pour demain ? », une vision futuriste avec des réalisations prospectives et futuristes de l’architecture de bord de mer, à l’heure de la mondialisation et du réchauffement climatique. Plus de 400 œuvres pour évoquer les grands hôtels, les villas, les marinas, les villages et clubs de vacances… Il ne faut pas l’oublier, inventée sur les côtes anglaises, la ville balnéaire a tout d’abord eu une fonction thérapeutique et curative. Réservée aux riches élites de la société, elle est mise en vedette jusqu’à la crise économique de 1929.

©George Eastman Museum
La belle époque
Dans les années 1930, tout change. En France avec l’instauration des congés payés de 1936, le bord de la mer devient une destination populaire. A partir de cette date, une clientèle plus modeste et croissante déferle sur les côtes. Les vacances à la mer pour tous auront le vent en poupe jusque dans les années 1970. Le bord de mer est la destination phare des Trente Glorieuses et devient un lieu de plaisir, repos et farniente façon Sea, Sex and Sun pour reprendre le fameux tube de Serge Gainsbourg de l’été 1978. A partir des années 1950, de véritables cités de loisirs sont construites pour accueillir des vacanciers de plus en plus nombreux. Et les fronts de mer bétonnés font leur apparition…tandis qu’au-delà des barres d’immeubles, on assiste à la naissance d’un habitat de loisirs économique et réduit au minimum. Dépaysants et plus proches de la nature façon Robinson Crusoé, chalets, cabanes ou cabanons, bungalows et mobil-homes poussent un peu partout sous l’impulsion de la préfabrication et d’un retour à la tradition méditerranéenne, illustrée notamment par l’architecte Le Corbusier avec son propre cabanon ou ses unités de camping. Tandis qu’aux Etats-Unis, on développe un modèle de village lacustre avec son port.

©SIAF-CAPA
A la recherche d’un nouveau tourisme
Après le choc pétrolier, l’urbanisation massive du littoral est violemment remise en question. Depuis 1975, différentes vagues de protection du patrimoine bâti et une interdiction de construction à moins de cent mètres du rivage ont tenté de stopper l’urbanisation anarchique. Le modèle américain de cité lacustre est toujours d’actualité. A Dubaï et Abu Dhabi, il tourne le dos à la mer et se vit autour d’une piscine sécurisée et de lieux de consommation excessive. Tandis qu’ailleurs une requalification des sites déjà construits et surdensifiés contribue à attirer une population éclectique. Elle est séduite soit par la modernité de certaines constructions soit par le style rétro début XXème d’une architecture nostalgique conservée. Et vous, êtes-vous plutôt mer ou montagne ?

©Vincent Callebaut Architectures
Contact :
Cité de l’Architecture et du Patrimoine
Palais de Chaillot
1, place du Trocadéro
75116 Paris
www.citechaillot.fr

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©Médiathèque du Patrimoine, Dist. rmn-Grand Palais / Sénicourt

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©Philippe Souchard-Ville de Royan

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©Fondation CIVA, Brussels
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