A Paris, portraits et clichés d’architectes à travers les siècles

La Cité de l’Architecture et du Patrimoine organise une exposition qui rend hommage à tous les architectes depuis les origines de ce métier de bâtisseur.

A gauche, habit d’architecte par Jean Berain (dessin) et Jean Lepautre (graveur), estampe, XVIIème siècle A droite, portrait de Claude Parent dit « à l’équerre », photographie de C.-. Masson, non datée.
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Du constructeur…

Son histoire et son métier de la Préhistoire et l’Antiquité à nos jours, son look avec ou sans ses outils ancestraux qui sont aujourd’hui remplacés par l’ordinateur, cette exposition nous entraîne dans l’univers d’une profession très ancienne. Et l’architecte aujourd’hui starisé n’a pas toujours eu un statut de héros. Le premier architecte ?  C’est Dieu ? Pas si sûr ! Mais plutôt le vizir égyptien Imhotep, patron des scribes et architecte du complexe funéraire de Saqqarah, qui inclut la première pyramide, dite pyramide à degrés, beaucoup moins connue…Et le mot « architecte » a fait son apparition dans la langue française au XIVème siècle.

A gauche, portrait de Giovanni-Battista Piranesi (1720-1797), Giuseppe Cades, graveur, d’après Francesco Piranesi, eau-forte, 1779. A droite, portrait de Claude-Nicolas Ledoux (1736-1806), attribué à Antoine François Callet, huile sur toile, vers 1780.
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A gauche, portrait de Giovanni-Battista Piranesi (1720-1797), Giuseppe Cades, graveur, d’après Francesco Piranesi, eau-forte, 1779. A droite, portrait de Claude-Nicolas Ledoux (1736-1806), attribué à Antoine François Callet, huile sur toile, vers 1780.
©Paris, Cité de l’architecture et du patrimoine et Musée Carnavalet

… au concepteur

A la Renaissance, le travail de l’architecte évolue vers des activités de concepteur dans un cabinet, ancêtre de l’agence ou du studio actuel, lieu de réflexion et de création où il produit des écrits et devient un théoricien.  Et c’est Louis XIV qui fonde l’Académie Royale d’Architecture, une institution dont la mission première est de former les futurs architectes du roi. Et dans les traités d’architecture apparaissent les premiers portraits de leurs auteurs gravés aux côtés des plans, coupes, élévations et perspectives. A partir du Siècle des Lumières, les architectes font appel à des peintres pour faire leur portrait parfois dans leur intimité, assis à leur table de travail. Mais cette célébrité soudaine sera remise en cause par La Révolution Française. En costume parfois noir, il sera ensuite peint jusqu’à l’arrivée de la photographie.

A gauche, portrait de Charles Le Cœur (1830-1906) par Auguste Renoir, huile sur toile, 1874. A droite, portrait de Charles Rennie Mackintosh (1868-1928), par James Craig Annan, photographie, 1893.
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A gauche, portrait de Charles Le Cœur (1830-1906) par Auguste Renoir, huile sur toile, 1874. A droite, portrait de Charles Rennie Mackintosh (1868-1928), par James Craig Annan, photographie, 1893.
©RMN Grand Palais (Musée d’Orsay)/Gérard Blot, et National Portrait Gallery, London

Une tenue appropriée

Quant à son look, il évoluera de sérieux à respectueux, à une allure plus artistique et désinvolte voir naturelle. Parfois mondain et raffiné ou intellectuel et moderne, en fonction de ses origines et sa personnalité, lunettes et nœud papillon ont longtemps été ses signes distinctifs à la façon de Le Corbusier et de nombreuses professions libérales. En complet de velours sombre, avec veste à cinq poches jusqu’à l’invention de la tablette, son outil actuel de travail qu’il peut transporter sur les chantiers… et qui, au même titre de l’ordinateur, a remplacé la table à dessin…

A gauche, bible moralisée de Vienne : Dieu, Grand architecte de l’Univers, enluminure sur parchemin, vers 1215-1230. A droite, portrait de Eudes de Montreuil (?-1287?), sculpteur et architecte, d’après son tombeau aux Cordeliers de Paris, par André Thevet, eau-forte, 1584.
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A gauche, bible moralisée de Vienne : Dieu, Grand architecte de l’Univers, enluminure sur parchemin, vers 1215-1230. A droite, portrait de Eudes de Montreuil (?-1287?), sculpteur et architecte, d’après son tombeau aux Cordeliers de Paris, par André Thevet, eau-forte, 1584.
©Osterreichische Nationalbibliothek, Wien et Paris, Cité de l’architecture et du patrimoine

Contact :
L’architecte-Portraits et clichés, du 21 avril au 4 septembre 2017
Cité de l’Architecture et du Patrimoine
Palais de Chaillot,
45, avenue du Président Wilson
75116 Paris
www.citedelarchitecture.fr

A gauche, portrait de Claude Vasconi, Jean Hucleux, 1991, mine de plomb sur papier Canson. A droite, Bernard Zehrfuss, Robert Camelot et Jean de Mailly devant la voûte en chantier du Centre national des industries et des techniques (CNIT), Paris, La Défense, non daté (cliché Jally).
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A gauche, portrait de Claude Vasconi, Jean Hucleux, 1991, mine de plomb sur papier Canson. A droite, Bernard Zehrfuss, Robert Camelot et Jean de Mailly devant la voûte en chantier du Centre national des industries et des techniques (CNIT), Paris, La Défense, non daté (cliché Jally).
©Collection privée, Adagp, Paris, 2017 et Fonds Zehrfuss. Académie d’architecture

Portrait d’un groupe d’élèves déguisés à l’école des beaux-arts de Paris, photographie anonyme.
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Portrait d’un groupe d’élèves déguisés à l’école des beaux-arts de Paris, photographie anonyme.
©Fonds Lods. Académie d’architecture/Cité de l’architecture et du patrimoine

Portrait d’un groupe d’élèves à l’école des beaux-arts de Paris, photographie anonyme.
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Portrait d’un groupe d’élèves à l’école des beaux-arts de Paris, photographie anonyme.
©Fonds Lods. Académie d’architecture/Cité de l’architecture et du patrimoine

Vue intérieure de l’atelier de Paul Bigot à l’école des beaux-arts de Paris, photographie anonyme, non-daté.
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Vue intérieure de l’atelier de Paul Bigot à l’école des beaux-arts de Paris, photographie anonyme, non-daté.
©Fonds Bigot. Académie d’architecture/Cité de l’architecture et du patrimoine

La peintre Odette Pauvert (1903-1966) et la promotion 1926 : le musicien Louis Fourestier, le sculpteur évariste Jonchère et l’architecte Alfred Audoul (de gauche à droite), Odette Pauvert, huile sur toile, 1927.
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La peintre Odette Pauvert (1903-1966) et la promotion 1926 : le musicien Louis Fourestier, le sculpteur évariste Jonchère et l’architecte Alfred Audoul (de gauche à droite), Odette Pauvert, huile sur toile, 1927.
©Rome, Académie de France à Rome-Villa Medicis

Portrait de Robert Mallet-Stevens (1886-1945) par Jacques-Emile Blanche (1861-1942), huile sur toile, 1933. Ville de Boulogne-Billancourt, Musée des Années Trente.
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Portrait de Robert Mallet-Stevens (1886-1945) par Jacques-Emile Blanche (1861-1942), huile sur toile, 1933. Ville de Boulogne-Billancourt, Musée des Années Trente.
©Musée de la Ville de Boulogne-Billancourt/ Philippe Fuzeau

A gauche, carte publicitaire de cigarettes : image 64, l’architecte. A droite, le premier architecte carte publicitaire n°14 des Grands Magasins « À la ville de Saint-Denis », anonyme.
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A gauche, carte publicitaire de cigarettes : image 64, l’architecte. A droite, le premier architecte carte publicitaire n°14 des Grands Magasins « À la ville de Saint-Denis », anonyme.
©DR

A gauche, carte publicitaire « Velma Suchard ».  A droite, Bon point « Eugène Viollet-le-Duc ».
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A gauche, carte publicitaire « Velma Suchard ». A droite, Bon point « Eugène Viollet-le-Duc ».
©DR

A gauche, Bon point « Charles Garnier ». A droite, l’architecte, Henri-Marcel Magne (1877-1944), huile sur toile, 1910.
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A gauche, Bon point « Charles Garnier ». A droite, l’architecte, Henri-Marcel Magne (1877-1944), huile sur toile, 1910.
©DR et RMN -Grand Palais (Musée d’Orsay)/Philipp Bernard

Article publié le 25 avril 2017

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