Un appartement alcôve au pied des cimes

Aménagé dans les années 1960, cet appartement à la montagne était, à l’époque, un modèle de fonctionnalité. Mais aujourd’hui, tout a évolué. Les architectes de l’agence h2o l’ont remanié, façon années 2010, avec des formes organiques et des aménagements encore plus gain de place.

La cuisine est intégrée dans la cloison comme un meuble.

Un challenge relevé

Situé au dernier niveau d’un immeuble central de la station de sports d’hiver des Ménuires, cet appartement disposait d’une triple orientation inexploitée par un premier aménagement et un cloisonnement de pièces classiques. La mission des architectes de l’agence h2o était multiple: augmenter la surface de la pièce à vivre. Elle est passée de 14 m² à 27 m². Ne pas toucher aux éléments porteurs, un grand mur morcelé orienté nord sud, situé en plein milieu de l’espace : pour le faire oublier et l’assouplir, les architectes l’ont épaissi. Ils y ont greffé des placards de rangement et des rideaux pour privatiser l’espace nuit. Créer une seconde salle de bain tout en conservant le nombre initial de couchage soit 8 lits. Et tout cela devait entrer dans 55 m², avec une circulation aisée pour chacun des occupants. Un véritable challenge !

Au pied des pistes des Ménuires , un immeuble, en forme de barre, typique des stations de ski des années 1960.
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Au pied des pistes des Ménuires , un immeuble, en forme de barre, typique des stations de ski des années 1960.
©DR

Un appartement-meuble

Les couchages ont été aménagés le long des parois et dégagent un grand espace central. Cette pièce à vivre profite désormais d’une vue panoramique sur les montagnes. Sur le principe de la multiplicité des niches, le meuble-paroi intègre une diversité de fonctions : assise, rangement, couchage, coin lecture, cuisine adossée à une salle d’eau. Les architectes ont repris l’idée du refuge et de ses couchettes, où on empile les fonctions comme les gens. Ils ont ainsi réinventé les codes de la montagne, d’une façon plus moderne.

Un volume retravaillé qui s’ouvre sur un angle de vue panoramique. Les parties techniques sont regroupées derrière une paroi en courbe qui se présente comme une façade de meuble.
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Un volume retravaillé qui s’ouvre sur un angle de vue panoramique. Les parties techniques sont regroupées derrière une paroi en courbe qui se présente comme une façade de meuble.
©DR

Du bois, en version contemporaine

Les niches perchées ludiques sont un vrai plaisir pour les enfants qui se retrouvent dans une ambiance de cabane en bois. La paroi cintrée a été fabriqué en contreplaqué de noyer américain, et les aménagements intérieurs en contreplaqué de bouleau. Du bois aussi pour les sanitaires, tandis que les pièces d’eau ont été revêtues de carrelage, un matériau résistant et pérenne. Les châssis de fenêtres n’ont pas été changés, car la façade va bientôt être entièrement rénovée, raconte Antoine Santiard, l’un des architectes de l’agence h2o.

A chaque espace sa fonction : séjourner, stocker, laver, cuisiner.
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A chaque espace sa fonction : séjourner, stocker, laver, cuisiner.
©Julien Attard

Réalisation :
h2o Architectes
Charlotte Hubert, Jean-Jacques Hubert et Antoine Santiard
24, place Raoul Follereau, 75010 Paris
Tél.: 09 64 00 52 81
Mail : contact@h2oarchitectes.com
www.h2oarchitectes.com

Descriptif technique :
SHON : 55 m²
Année de création : 1965 et rénovation complète en 2012
Durée de l’étude : 5 à 6 mois
Durée des travaux : 4 mois, étalés sur an et demi, car obligation de travailler en dehors des périodes de location.
Montant des travaux : 75 000 € HT (en prêt à habiter).
Dispositif énergétique : ré-isolation par l’intérieur avec de la laine de roche de 14 cm d’épaisseur.
Performances énergétiques : non communiquées

Les couchettes superposées des chambres d’enfant offrent aussi une belle vue sur l’extérieur. On n s’endort ou on joue dans son lit devant un paysage de montagne.
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Les couchettes superposées des chambres d’enfant offrent aussi une belle vue sur l’extérieur. On n s’endort ou on joue dans son lit devant un paysage de montagne.
©Julien Attard

Article publié le 10 octobre 2012

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