Une petite surface optimisée

Aménager un «deux pièces » confortable dans 30 m² ? Oui, c’est possible ! Petite leçon de valorisation d’un espace par l’architecte d’intérieur, Grégory Gauthier.

Un salon séparé de la cuisine par un mur porteur décapé pour retrouver la chaleur de la brique. Idée déco, des caisses de déménagement ont été recyclées en meuble TV.

Parisien mais sans cachet !

Peu de qualités pour ce lieu : «On pouvait admirer la vue sur les toits de Paris et profiter d’un bel ensoleillement, côté cour et salon. Pas de salle de bains, mais seulement un coin toilettes équipé d’un sanibroyeur », explique Grégory Gauthier.

A l’origine, deux studios réunis, le lieu n’avait pas été amélioré par une première transformation. De plafond bas, on avait aménagé un faux plafond qui cachait les poutres. Et si l’éventualité de supprimer le mur porteur a été évoquée, le choix de conserver deux pièces distinctes a été finalement guidé par le bon sens et le budget…

Plan avant/après: une cuisine a conservé son volume initial, une salle de bains où rien ne manque, un coin toilettes séparé, une chambre avec rangement et un salon qui a gagné 2 m².
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Plan avant/après: une cuisine a conservé son volume initial, une salle de bains où rien ne manque, un coin toilettes séparé, une chambre avec rangement et un salon qui a gagné 2 m².
©DR

Redistribuer l’espace

Challenge de ce chantier ? Créer une cuisine-salle à manger, un salon généreux et des rangements qui n’encombrent pas l’espace. «J’ai choisi d’aménager la cuisine à la place de l’ancienne chambre. Une vraie salle de bains a été créée à la place de la cuisine. Seul le salon n’a pas bougé…».

La suppression du couloir et l’inversion des portes d’entrée ont aussi fait gagner de l’espace. On rentre désormais directement dans le salon, la plus grande des deux pièces, qui n’est pas encombrée par un coin repas, mais qui dessine une vraie pièce de détente. Et pour perdre encore moins de place lors de l’intégration du chauffe-eau, une belle astuce a été mise en œuvre. Plutôt que d’opter pour un seul appareil trop volumineux et difficile à camoufler, deux petits chauffe-eaux distincts ont été installés à deux endroits différents, l’un dans les toilettes, en hauteur, et l’autre dans la cuisine, de 15 litres seulement, sous l’évier.

Derrière les hautes fenêtres partiellement ouvrables et opalescentes de la cuisine, se cache la chambre.
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Derrière les hautes fenêtres partiellement ouvrables et opalescentes de la cuisine, se cache la chambre.
©DR

Une inspiration atelier

Pour faire entrer la lumière partout, l’architecte a installé des fenêtres intérieures au-dessus des murets de cloisonnement de la salle de bains et de la chambre, déplacés et reconstruits jusqu’à 0,60 m du sol. Etroites et hautes, les baies vitrées sont équipées de verre dépoli sur 1,30 m, tandis que 30 cm restent totalement transparents pour garder plus intimes les espaces, sans manquer de clarté. Ces ouvertures qui s’associent à, l’appareillage de briques mis à nu lors de la rénovation, offre au lieu, la personnalité d’un loft. Quant aux poutres retrouvées, intégrant désormais une isolation et peintes en blanc, elles coiffent élégamment les deux pièces à vivre. Imaginiez-vous que ce style n’était pas réservé qu’aux grands volumes ?

 

Descriptif technique :
SHON : 31,4 m²
Durée de l’étude : 15 jours
Durée des travaux : 4 mois
Année de réalisation: 2009
Montant des travaux : 35 000 € TTC
Dispositif énergétique : chauffe-eau et chauffage électrique avec radiateurs à accumulation

Réalisation :
Grégory Gauthier, designer d'espace et architecture intérieure
67, boulevard de Courcelles
75008 Paris
Tél. : 06 23 24 59 28
Mail : loftsdesign@gmail.com
Site internet : loftsdesign.ultra-book.com

Article publié le 2 février 2012

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