A Paris, des chambres de bonnes recomposées en appartement

Harmoniser le puzzle de pièces rapportées, c’est le challenge réussi de l’architecte Laurence Chéret qui a redessiné une cohérence visuelle dans cet espace fragmenté.

Du mobilier sur mesure a été intégré aux soupentes. Il rehausse ainsi fenêtres et balcons tout en laissant s’attarder le regard sur le paysage urbain. La fenêtre est ainsi encadrée de manière différenciée suivant l’usage de la pièce et de son orientation, côté rue ou cour.

Un cahier des charges précis

Cet appartement de 82 m², situé au dernier étage d’un immeuble parisien, est issu de la réunion de plusieurs anciennes chambres de service et des parties communes de l’étage. A l’origine, l’ensemble était caractérisé par une mosaïque de petites pièces cloisonnées et d’espaces biscornus avec des murs obliques. Le projet consistait à redonner, à ce patchwork, une cohérence forte et une identité globale. L’architecte Laurence Chéret de l’agence Hors-Champs a aussi privilégié une rénovation tout en finesse afin de rehausser le caractère haussmannien de l’ensemble, avec des meubles et des matériaux discrets qui mettent en valeur l’espace.

Le mobilier joue avec l’espace avec un plan de travail rabattable pour ce coin bureau qui n’encombre pas l’espace lorsqu’il n’est pas utilisé.
Afficher la galerie
Le mobilier joue avec l’espace avec un plan de travail rabattable pour ce coin bureau qui n’encombre pas l’espace lorsqu’il n’est pas utilisé.
©Cyrille Lallement

La circulation, une priorité

Le premier objectif spatial était dirigé vers un gain en fluidité pour obtenir une circulation principale simplifiée. L’absence de linteaux préexistants a aussi permis d’offrir des proportions généreuses aux portes. La structure a ensuite été consolidée avec de nouveaux battants, conçus sur mesure. Certains n’ont pas été remplacés, afin de favoriser la circulation et la diffusion de la lumière. Une nouvelle porte de 140 cm a été ménagée entre bureau et chambre, afin de ménager de nouvelles perspectives entre les espaces.

La salle de bains a été habillée d’un carrelage du même format décliné en plusieurs couleurs.
Afficher la galerie
La salle de bains a été habillée d’un carrelage du même format décliné en plusieurs couleurs.
©Cyrille Lallement

Opération unification

Pour renforcer l’harmonie de l’ensemble, on a unifié les revêtements de sol avec des lattes de parquet vitrifié qui complètent le plancher en chêne existant. Le blanc des murs et le bouleau contreplaqué du mobilier encouragent la diffusion de la lumière. L’éclairage naturel a été enfin complété par l’implantation de sources ponctuelles telles les appliques blanches (marque THPG).

Renseignements :
Hors-Champs
Laurence Chéret, architecte DPLG

16, rue Eugène Carrière
75018 Paris
Tél. : 06 24 44 55 38
Mail : contact@hors-champs.com
www.hors-champs.com

Le caractère discret du mobilier laisse des possibilités d’appropriation aux futurs occupants. Il permet ainsi de créer une intimité tout en décorant l’espace à la manière des anciennes demeures. Ici, ce meuble deux corps, accroché au mur, offre une interprétation contemporaine du buffet traditionnel de salle à manger ou de salon.
Afficher la galerie
Le caractère discret du mobilier laisse des possibilités d’appropriation aux futurs occupants. Il permet ainsi de créer une intimité tout en décorant l’espace à la manière des anciennes demeures. Ici, ce meuble deux corps, accroché au mur, offre une interprétation contemporaine du buffet traditionnel de salle à manger ou de salon.
©Cyrille Lallement

Plan de l’appartement avant travaux : un patchwork de petites cellules (anciens espaces communs) qui relient des chambres de bonne de surfaces orientées côté rue et cour. Seul atout, les fenêtres qui apportent de la lumière, mais pas de double exposition réelle ni de côté traversant. La circulation de la lumière est entravée par la partie centrale.
Afficher la galerie
Plan de l’appartement avant travaux : un patchwork de petites cellules (anciens espaces communs) qui relient des chambres de bonne de surfaces orientées côté rue et cour. Seul atout, les fenêtres qui apportent de la lumière, mais pas de double exposition réelle ni de côté traversant. La circulation de la lumière est entravée par la partie centrale.
©Hors-Champs Laurence Chéret, architecte DPLG

Plan de l’appartement après travaux : au cœur de l’appartement, l’entrée, le couloir et les espaces techniques hyper-cloisonnés ont été fluidifiés par la suppression de cloisons et de portes inutiles.
Afficher la galerie
Plan de l’appartement après travaux : au cœur de l’appartement, l’entrée, le couloir et les espaces techniques hyper-cloisonnés ont été fluidifiés par la suppression de cloisons et de portes inutiles.
©Hors-Champs Laurence Chéret, architecte DPLG

Au sol, l’implantation perpendiculaire aux fenêtres du nouveau parquet de couleur claire contraste subtilement avec le parquet existant rénové. Les ouvertures ont été valorisées avec de larges portes en bois clair.
Afficher la galerie
Au sol, l’implantation perpendiculaire aux fenêtres du nouveau parquet de couleur claire contraste subtilement avec le parquet existant rénové. Les ouvertures ont été valorisées avec de larges portes en bois clair.
©Cyrille Lallement

Un soin particulier a été apporté aux détails qui viennent peaufiner avec sobriété la cohérence de l’ensemble des meubles. Plinthes et poignées ont été réalisées sur mesure, ces dernières suivant des variations d’échelle.
Afficher la galerie
Un soin particulier a été apporté aux détails qui viennent peaufiner avec sobriété la cohérence de l’ensemble des meubles. Plinthes et poignées ont été réalisées sur mesure, ces dernières suivant des variations d’échelle.
©Cyrille Lallement

Les chants visibles du contreplaqué de bouleau joue les effets décoratifs. Les poignées en bois ton sur ton jouent la carte de la discrétion.
Afficher la galerie
Les chants visibles du contreplaqué de bouleau joue les effets décoratifs. Les poignées en bois ton sur ton jouent la carte de la discrétion.
©Cyrille Lallement

Avant les travaux, le salon ne possédait aucun meuble intégré et les rangements rapportés faisaient office de verrues dans un espace déjà marqué par un aménagement hétéroclite.
Afficher la galerie
Avant les travaux, le salon ne possédait aucun meuble intégré et les rangements rapportés faisaient office de verrues dans un espace déjà marqué par un aménagement hétéroclite.
©Cyrille Lallement

Le mobilier intégré en bouleau s’immisce délicatement dans l’espace et complète les rangements et étagères existantes peintes en blanc comme les murs.
Afficher la galerie
Le mobilier intégré en bouleau s’immisce délicatement dans l’espace et complète les rangements et étagères existantes peintes en blanc comme les murs.
©Cyrille Lallement

En complément, une lucarne, souvenir des parties communes préexistantes, projette une lumière zénithale au cœur de l’appartement. Le puits de lumière, couleur ardoise, ultime rappel des toits de Paris, ajoute encore une note de raffinement à l’ensemble.
Afficher la galerie
En complément, une lucarne, souvenir des parties communes préexistantes, projette une lumière zénithale au cœur de l’appartement. Le puits de lumière, couleur ardoise, ultime rappel des toits de Paris, ajoute encore une note de raffinement à l’ensemble.
©Cyrille Lallement

Article publié le 23 août 2018

Articles à lire sur le même sujet

Ajouter un commentaire