Doublement de surface par une extension en bois

Dans un quartier résidentiel de Sèvres, l’architecte Frédéric Thet signe une belle extension contemporaine en bois, permettant de doubler la surface d’une maison à l’origine bien banale.

Le volume monolithique en pin douglas et sa toiture en zinc anthracite ne manque pas de laisser passer la lumière grâce à un jeu important de baies vitrées, véranda, larges fenêtres et verrières.

Un simple pavillon avec un grand jardin

En rentrant de l’étranger, le client a porté son choix sur cette maison d’une centaine de mètres carrés, choix motivé avant tout pour son grand jardin et son potentiel d’extension. Amis de rugby de longue date, le propriétaire et l’architecte Frédéric Thet ont du réfléchir pour déterminer le cahier des charges de la future extension permettant de loger confortablement toute la famille et de profiter de l’environnement vert et arboré. Outre les contraintes budgétaires, le règlement d’urbanisme de la ville de Sèvres limite la hauteur maximale des habitations et, en l’occurrence un seul étage était possible. La maison d’origine était exigüe, enchâssée entre deux autres maisons et peu agréable à vivre, car orientée vers la voie ferrée toute proche. Enfin, et afin d’optimiser les futures factures énergétiques, l’exposition au soleil devait être maximale, pour que l’isolation soit la plus rentable.

Perspective permettant de visualiser l'extension en bois dans le prolongement de la partie ancienne. L'orientation a changé pour se retrouver face au jardin.
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Perspective permettant de visualiser l'extension en bois dans le prolongement de la partie ancienne. L'orientation a changé pour se retrouver face au jardin.
©DR

Un changement d’orientation

Afin de profiter pleinement du jardin et d’un bel ensoleillement, le projet de Frédéric Thet fut de réaliser une extension en L contre la limite sud de la propriété. L’architecte a choisi de réaliser l’extension bois en pin douglas dans la continuité de la maison originelle, ce qui permet de plus avoir la vue sur la voie ferrée sans diminuer le jardin. Afin de respecter le style architectural environnant, le principe envisagé pour l’extension fut de conserver l’esprit simple de la maison d’origine : un rectangle avec son étage unique et sa toiture à 2 pentes, et d’y adjoindre dans la continuité un bâtiment plus moderne, en prolongeant la ligne de faîtage, et en prolongeant les pentes du toit. Afin d’alléger l’ensemble et de marquer la rupture entre la partie ancienne et l’extension, une véranda joue le rôle d’un joint creux en reliant les deux espaces.

Le budget limité de 190 000 € HT ne permettait pas de réaliser de projet écologique poussé. Il a principalement fallu jouer sur l’isolation de l’extension, avec une isolation en ouate de cellulose intérieure et extérieure posée avant le bardage. Le fait que la maison soit très fermée au nord et orientée vers le soleil permet des apports passifs.

Une double verrière zénithale permet d’inonder la pièce à vivre de lumière.
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Une double verrière zénithale permet d’inonder la pièce à vivre de lumière.
©X. Muyard - TDesign

Un aménagement intérieur repensé

Après 7 mois de chantier, la maison originelle d’environ 100 m², est passée à 210 m² grâce à la nouvelle extension en bois. Grands volumes, mezzanine, cuisine ouverte en saillie sur le jardin, les nouveaux espaces abrités dans l’extension ont permis de créer chambres et salles de bains confortables dans la partie ancienne. Si l’architecte n’a pas participé à la décoration intérieure à proprement parler, il a en revanche choisi de peindre le sol en gris pour limiter les coûts. En outre, il a opté pour l’installation de grandes fenêtres à double vitrage en bois peint.

La seule modification réalisée sur la partie existante est le bardage du pignon, afin de raccorder le style de l’ancienne maison avec l’extension. Le garage en contrebas existait déjà sous le jardin, mais il n’était pas relié à la maison. Maintenant, il y a un passage entre le sous-sol de l’extension et le garage.

Que pensez-vous de cette extension en bois qui double la surface de la maison d’origine ?

Le bloc contenant la cuisine est en saille par rapport au corps central du bâtiment, ménageant ainsi une terrasse abritée du bruit et du vent.
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Le bloc contenant la cuisine est en saille par rapport au corps central du bâtiment, ménageant ainsi une terrasse abritée du bruit et du vent.
©X. Muyard - TDesign

T design architecture
Frédéric Thet
155, rue de Belleville
75019 Paris
Tél. : 01 42 03 67 11
www.tdesignarchitecture.com

Le principe était de doubler la surface de la maison d’origine, tout en se cachant de la voie ferrée trop proche.
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Le principe était de doubler la surface de la maison d’origine, tout en se cachant de la voie ferrée trop proche.
©DR

Le pignon de la maison d’origine était orienté vers la voie ferrée. Aujourd'hui, une véranda en léger contrebas relie la partie neuve à la partie ancienne.
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Le pignon de la maison d’origine était orienté vers la voie ferrée. Aujourd'hui, une véranda en léger contrebas relie la partie neuve à la partie ancienne.
©DR

Largement vitrée sur le jardin, la cuisine d’environ 15 m² a été réalisée sur mesure à partir d’éléments de base de chez Ikea.
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Largement vitrée sur le jardin, la cuisine d’environ 15 m² a été réalisée sur mesure à partir d’éléments de base de chez Ikea.
©X. Muyard - TDesign

Volontairement fermée sur la façade nord, Frédéric Thet a cherché à orienter l’extension de la maison vers le sud pour chercher le soleil et ses apports passifs en énergie renouvelable.
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Volontairement fermée sur la façade nord, Frédéric Thet a cherché à orienter l’extension de la maison vers le sud pour chercher le soleil et ses apports passifs en énergie renouvelable.
©X. Muyard - TDesign

Plan de masse: le terrain, plutôt en longueur, donnait sur la rue en contrebas avec l'accès du garage, puis la voie ferrée.
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Plan de masse: le terrain, plutôt en longueur, donnait sur la rue en contrebas avec l'accès du garage, puis la voie ferrée.
©DR

La façade principale de l'extension se situe au même niveau et dans le prolongement de la maison d'origine. Seul, le garage en contrebas a gagné en praticité, car on peut désormais entrer directement dans la maison par le sous-sol.
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La façade principale de l'extension se situe au même niveau et dans le prolongement de la maison d'origine. Seul, le garage en contrebas a gagné en praticité, car on peut désormais entrer directement dans la maison par le sous-sol.
©DR

La double hauteur du séjour accueille à son extrémité une mezzanine abritant un bureau et une grande bibliothèque.
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La double hauteur du séjour accueille à son extrémité une mezzanine abritant un bureau et une grande bibliothèque.
©X. Muyard - TDesign

Article publié le 21 mars 2014

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