A Paris, une double extension qui change tout

Dotée de deux nouveaux volumes en bois, cette maison a trouvé un second souffle et son isolation a été renforcée pour pallier aux déperditions thermiques. Quand rénovation rime avec régénération.

La structure bois de l’extension sud s’intègre parfaitement à l’ancienne. La longue terrasse étroite fait le lien entre l’extension sud et le jardin, sans réduire les espaces verts. Elle offre une transition judicieuse avec le salon plus haut de 5 marches et se transforme à l’occasion en banquette avec des coussins de sol colorés.

Une nouvelle donne

Cette maison des années 1930 occupe un terrain particulier et escarpé classé aux Bâtiments de France. La mission de l’architecte Mélanie Lallemand Flucher était de rééquilibrer cette coquette petite bâtisse abîmée par une première extension massive et inconfortable, réalisée dans les années 1950. Le projet a pour but d’agrandir et de valoriser l’habitation originale, de diminuer l’impact visuel de l’appendice maçonné, tout en optimisant la surface intérieure. Mélanie Lallemand Flucher a stratégiquement placé deux extensions à ossature bois, respectivement aux angles sud et nord. Elles relient désormais les volumes entre eux et homogénéisent le plan des deux constructions existantes.

Avant. La maison dotée de sa précédente extension et greffe inesthétique.
Afficher la galerie
Avant. La maison dotée de sa précédente extension et greffe inesthétique.
©Hélène Hilaire

Une valorisation de la lumière naturelle

Largement ouvert sur le jardin, ce projet d’agrandissement de maison grâce une double extension favorise la circulation de la lumière. Côté, dispositif énergétique, on a travaillé une enveloppe performante sur le plan de l’isolation et de l’étanchéité à l’air, avec un traitement particulier des ponts thermiques, notamment dans la partie existante. Un système de récupération des eaux de pluie a été installé. Au sud, les baies vitrées profitent des ombragées de l’été et captent le soleil en hiver. Au nord, on a limité les ouvertures sur la façade. Dans toutes les pièces, y compris les sanitaires, un éclairage naturel limite l’usage de l’éclairage électrique et favorise le bien être.

A l’intérieur, on ne fait plus la différence entre l’ancien et les extensions. Le nouvel espace obtenu est homogène et fluide.
Afficher la galerie
A l’intérieur, on ne fait plus la différence entre l’ancien et les extensions. Le nouvel espace obtenu est homogène et fluide.
©Hélène Hilaire

Une enveloppe thermique performante

La structure d’origine était composée d’une ossature bois et de maçonnerie. La structure et la charpente des extensions ont été réalisées  en ossature bois (sapin du Jura traité par trempage) sur dalle en maçonnerie, avec prolongement du vide sanitaire de l’existant. Les murs extérieurs (épaisseur 325 mm) sont en bois massif lamellé collé (épaisseur 150 mm + contrecollage). L’isolation a été intégrée dans l’épaisseur des murs extérieurs (Isoconfort d’Isover, épaisseur 140 mm) avec un frein vapeur et un pare-pluie. Une isolation thermique renforcée extérieure en laine de bois a été rajoutée. Le bardage en Mélèze naturel a été traité anti-UV. Une couverture en zinc s’ajoute aux tuiles existantes. Enfin, les menuiseries extérieures des extensions sont composées de coulissants, ouvrants cachés et fixes en aluminium laqué à rupture de pont thermique avec double vitrage et gaz argon pour une isolation thermique renforcée. De quoi réaliser désormais de substantielles économies d’énergie…

La maison est nichée dans un écrin de verdure sur les hauteurs d’un quartier parisien sauvegardé, au pied du cimetière du Père-Lachaise. Invisible à tous, elle se découvre au bout d’un long chemin que seul le promeneur averti peut emprunter.
Afficher la galerie
La maison est nichée dans un écrin de verdure sur les hauteurs d’un quartier parisien sauvegardé, au pied du cimetière du Père-Lachaise. Invisible à tous, elle se découvre au bout d’un long chemin que seul le promeneur averti peut emprunter.
©Hélène Hilaire

Renseignements :
Mélanie Lallemand Architectures
34, rue de l’Hermet
93400 Saint-Ouen
Tél. : 01 40 12 88 39  
Mail : agence@melanielallemandarchitectures.com
www.melanielallemandarchitectures.com

Avant travaux, la maison de 85 m² offrait un plan à l'ancienne, avec notamment une salle de bains accessible depuis la cuisine.
Afficher la galerie
Avant travaux, la maison de 85 m² offrait un plan à l'ancienne, avec notamment une salle de bains accessible depuis la cuisine.
©Mélanie Lallemand Flucher

Au sud, la maison de 85 m² a gagné 13 m² avec une première extension qui profite à la pièce à vivre et au salon. Elle s’est substituée à une terrasse donnant sur le jardin. Côté cour arrière, au nord, la maison a gagné une seconde extension de 7 m² qui profite à la cuisine et offre une nouvelle vue à cette pièce.
Afficher la galerie
Au sud, la maison de 85 m² a gagné 13 m² avec une première extension qui profite à la pièce à vivre et au salon. Elle s’est substituée à une terrasse donnant sur le jardin. Côté cour arrière, au nord, la maison a gagné une seconde extension de 7 m² qui profite à la cuisine et offre une nouvelle vue à cette pièce.
©Mélanie Lallemand Flucher

Au nord, la nouvelle cuisine dans la seconde extension remaniée. Elargie, avec son aménagement en fer à cheval, elle a gagné des vues nouvelles sur le jardin. La longue fenêtre horizontale en crédence fait face à la baie vitrée côté nord. Le regard tourne dans la pièce et perçoit le jardin à chaque point de vue. Grâce à ces deux ouvertures, le jardin sud et le jardin nord sont reliés.
Afficher la galerie
Au nord, la nouvelle cuisine dans la seconde extension remaniée. Elargie, avec son aménagement en fer à cheval, elle a gagné des vues nouvelles sur le jardin. La longue fenêtre horizontale en crédence fait face à la baie vitrée côté nord. Le regard tourne dans la pièce et perçoit le jardin à chaque point de vue. Grâce à ces deux ouvertures, le jardin sud et le jardin nord sont reliés.
©Hélène Hilaire

Tout l’espace, incluant la mezzanine existante, a été repeint en blanc. L’escalier a été travaillé en bicolore et modernisé, en soulignant le graphisme des marches.
Afficher la galerie
Tout l’espace, incluant la mezzanine existante, a été repeint en blanc. L’escalier a été travaillé en bicolore et modernisé, en soulignant le graphisme des marches.
©Hélène Hilaire

L’ancienne porte de la cuisine donnant sur l’extérieur est devenue un passe-plat entre le salon et la cuisine.
Afficher la galerie
L’ancienne porte de la cuisine donnant sur l’extérieur est devenue un passe-plat entre le salon et la cuisine.
©Hélène Hilaire

Baigné de lumière naturelle grâce au Velux qui le surplombe, le mur en pierre de restanque à l’arrière de la maison est conservé dans l’extension nord. Il offre un point de vue inédit au couloir qui mène aux pièces d’eau.
Afficher la galerie
Baigné de lumière naturelle grâce au Velux qui le surplombe, le mur en pierre de restanque à l’arrière de la maison est conservé dans l’extension nord. Il offre un point de vue inédit au couloir qui mène aux pièces d’eau.
©Hélène Hilaire

Le premier agrandissement profite au salon. Orienté au sud, il est doté d’une large baie vitrée s’ouvrant sur le jardin qui s’invite dans la maison comme un tableau impressionniste XXL. L’été, les feuillages environnants limitent l’entrée de la chaleur.
Afficher la galerie
Le premier agrandissement profite au salon. Orienté au sud, il est doté d’une large baie vitrée s’ouvrant sur le jardin qui s’invite dans la maison comme un tableau impressionniste XXL. L’été, les feuillages environnants limitent l’entrée de la chaleur.
©Hélène Hilaire

La cour arrière est devenue un nouvel espace de détente. La façade de l’extension nord s’inscrit contre l’escalier existant dont la ferronnerie a été nettoyée et repeinte.
Afficher la galerie
La cour arrière est devenue un nouvel espace de détente. La façade de l’extension nord s’inscrit contre l’escalier existant dont la ferronnerie a été nettoyée et repeinte.
©Hélène Hilaire

Avant. Le salon à la décoration rustique, avant travaux et création d’une extension, sans ouverture sur le jardin.
Afficher la galerie
Avant. Le salon à la décoration rustique, avant travaux et création d’une extension, sans ouverture sur le jardin.
©Hélène Hilaire

Avant. En forme de couloir, l’ancienne cuisine démodée et déconnectée de la pièce à vivre.
Afficher la galerie
Avant. En forme de couloir, l’ancienne cuisine démodée et déconnectée de la pièce à vivre.
©Hélène Hilaire

Avant. La façade et entrée principale de la maison conservée sera ravalée dans un second temps, en reprenant les couleurs à la chaux du quartier dont elle est issue.
Afficher la galerie
Avant. La façade et entrée principale de la maison conservée sera ravalée dans un second temps, en reprenant les couleurs à la chaux du quartier dont elle est issue.
©Hélène Hilaire

Avant. L’ancienne cuisine avant travaux et mise en place de nouveaux meubles.
Afficher la galerie
Avant. L’ancienne cuisine avant travaux et mise en place de nouveaux meubles.
©Hélène Hilaire

Avant. Fortement marquée par la présence du bois, la mezzanine existante avant rénovation.
Afficher la galerie
Avant. Fortement marquée par la présence du bois, la mezzanine existante avant rénovation.
©Hélène Hilaire

Article publié le 4 mai 2016

Articles à lire sur le même sujet

Ajouter un commentaire