Extensions et surélévations de maisons, l’essentiel avant de se lancer

Vous rêvez d’une pièce supplémentaire avec vue sur le jardin ? Mais vous ne pouvez pas acheter une maison plus grande avec les prix pratiqués dans la région ? Si vous répondez affirmativement à ces deux questions, la solution de l’extension ou de la surélévation de votre maison vous permet de résoudre votre manque d’espace.

Extension de 45 m² devant un pavillon des années entre deux guerres à Saint-Maur des Fossés : bardage en zinc noir anthracite, mur en parpaings, toiture avec charpente en bois, baies en aluminium, terrasse en bois composite. Réalisation de l’architecte Francesca De Marchi pour www.nimarchitecture.fr
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Les contraintes administratives

Avant d’envisager d’agrandir, il faut connaître la surface d’extension potentielle de votre maison, le POS (plan d’occupation des sols) ou PLU (plan local d’urbanisme) qui détermine la réglementation en vigueur dans votre commune. Dans ces documents obtenus auprès de la mairie ou la DDE, deux coefficients sont importants, le COS (coefficient d’occupation du sol) et CES (coefficient d’emprise au sol) qui déterminent la surface constructible autorisée. Il faudra aussi prendre en compte les distances entre les limites séparatives, par rapport à un autre terrain, entre un mur et une limite de propriété, par rapport aux voies publiques et privées, et considérer l’implantation des fenêtres. Le choix d’une toiture, comme l’aspect extérieur d’une construction, devront respecter le caractère et l’intérêt des lieux. Les extensions de maison sont généralement réalisées sur l’arrière, côté jardin, ou sur une façade latérale de la maison pour des raisons de disponibilité du terrain, mais aussi lorsqu’on ne peut pas modifier la façade principale, côté rue. Si l’extension de maison prévue est supérieure à 170 m², le concours d’un architecte est obligatoire. Ce dernier s’occupera de toutes les démarches et du dépôt de permis de construire.

Surélévation d’une maison sur deux étages, en lamellé-collé de Douglas français. Résultat: 2 chambres d’enfant au 1er étage et une salle de bains. Les parents ont fait leur nid au 3ème niveau et le 4ème accueille une cuisine ouverte et un salon. Volume compact, qualité de l’isolation thermique et absence de ponts thermiques grâce au choix du « tout bois, vitrage faiblement émissif et éclairage naturel pour limiter désormais les consommations d’énergie. Réalisation : Nicolas Gaudard, Agence Bang Architectes.
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Surélévation d’une maison sur deux étages, en lamellé-collé de Douglas français. Résultat: 2 chambres d’enfant au 1er étage et une salle de bains. Les parents ont fait leur nid au 3ème niveau et le 4ème accueille une cuisine ouverte et un salon. Volume compact, qualité de l’isolation thermique et absence de ponts thermiques grâce au choix du « tout bois, vitrage faiblement émissif et éclairage naturel pour limiter désormais les consommations d’énergie. Réalisation : Nicolas Gaudard, Agence Bang Architectes.
©Julien Lanoo

Extension ou surélévation de votre maison ?

Dans l’un ou l’autre cas, il faut relier ce nouveau volume à l’espace existant. Dans le premier, le bâtiment peut prendre un caractère contemporain en rupture avec la construction existante, grâce à l’adjonction d’une extension de maison au style très actuel. Dans le second, le nouveau volume en hauteur, la fameuse surélévation, devra chapeauter la maison tel un étage supplémentaire qui aurait toujours été là, et compléter un espace de façon discrète en créant une nouvelle peau pour la maison. Alors que l’extension peut prendre des formes diverses en fonction du terrain et de ses contraintes, la surélévation d’une maison dessine une continuité verticale, telle une coiffure qui finalise une silhouette. Avec une verrière en façade, elle peut offrir un panorama très agréable. Enfin si le COS résiduel (parcelle constructible restante sur un terrain déjà construit) est inexistant, minime ou inférieur à vos besoins, l’architecte vous conseillera d’opter pour une surélévation de la maison, soumise aussi à une hauteur règlementaire.

Réhabilitation et de l’extension-surélévation d’une petite maison. L’objectif étant d’agrandir la maison tout en préservant les arbres existants et de l’ouvrir sur ses deux jardins sud et nord. Ce volume sobre est réalisé en ossature bois habillé de zinc noir, réchauffé par le volet coulissant en lames de Douglas. Une petite extension au nord surmontée d’une surélévation accueillant les chambres et une salle d’eau constitue le deuxième volume rajouté à la maison. Réalisation de l’architecte Fabienne Briquet
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Réhabilitation et de l’extension-surélévation d’une petite maison. L’objectif étant d’agrandir la maison tout en préservant les arbres existants et de l’ouvrir sur ses deux jardins sud et nord. Ce volume sobre est réalisé en ossature bois habillé de zinc noir, réchauffé par le volet coulissant en lames de Douglas. Une petite extension au nord surmontée d’une surélévation accueillant les chambres et une salle d’eau constitue le deuxième volume rajouté à la maison. Réalisation de l’architecte Fabienne Briquet
©Fabienne Briquet

La technique de construction

Outre les matériaux de construction traditionnels (béton, brique…) dans le cadre d’une extension ou d’une surélévation de maison, on peut opter pour le bois qui offre une technique rapide et légère à mettre en œuvre, surtout lorsqu’on souhaite continuer à habiter dans la maison pendant les travaux. Dans les zones difficiles d’accès et terrains de forme ingrate, ou lorsque les maisons et les murs sont mitoyens, l’ossature bois reste la seule solution. Sachez que les extensions de maisons vitrées permettent d’ouvrir une façade ou un mur pignon en modifiant les cloisons pour capturer la lumière extérieure. On associe souvent au verre une charpente métallique, qui permettra ainsi de grandes portées sans l’intervention de poteaux horizontaux pour supporter le toit de la construction. Pensez alors à choisir des vitrages qui conjuguent sécurité et confort. Et prévoyez des protections solaires et contre le vis-à-vis  pour limiter la pénétration des UV, comme votre intimité.

Mètres carrés sans déménager, espaces restructurés, architecture modernisée, valeur augmentée, isolation renforcée, tels sont les bénéfices de l’extension et ou de la surélévation de votre maison.

www.normierpostec.com
www.bourilletarchitecte.com
www.archigraph-glg.com
www.archi-bang.org
www.fabiennebriquet.canalblog.com
catherine.lemandecker@9business.fr
www.nimarchitecture.fr

Grande extension de 85 m² dans un quartier résidentiel de Montmorency : bardage en tôle laquée, structure en métal, baies vitrées en aluminium, toiture végétalisée, terrasse en bois composite. Réalisation de l’architecte Francesca De Marchi pour www.nimarchitecture.fr
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Grande extension de 85 m² dans un quartier résidentiel de Montmorency : bardage en tôle laquée, structure en métal, baies vitrées en aluminium, toiture végétalisée, terrasse en bois composite. Réalisation de l’architecte Francesca De Marchi pour www.nimarchitecture.fr
©Nim Architecture

Extension réalisée sur une maison constituée d'un sous-sol semi enterré. Les espaces de vie du rez-de-chaussée sont agrandis et ouverts sur le jardin situé 1m40 en contrebas, à mi-niveau avec le sous-sol. La cuisine est réimplantée dans l’extension, de plain-pied avec le jardin et bénéficiant d’une vaste terrasse extérieure. La mise en place d’une large verrière et de grandes façades vitrées a également permis de faire pénétrer la lumière. Réalisation de l’agence d’architecture Philippe Bourillet.
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Extension réalisée sur une maison constituée d'un sous-sol semi enterré. Les espaces de vie du rez-de-chaussée sont agrandis et ouverts sur le jardin situé 1m40 en contrebas, à mi-niveau avec le sous-sol. La cuisine est réimplantée dans l’extension, de plain-pied avec le jardin et bénéficiant d’une vaste terrasse extérieure. La mise en place d’une large verrière et de grandes façades vitrées a également permis de faire pénétrer la lumière. Réalisation de l’agence d’architecture Philippe Bourillet.
©Agnès Zamboni

 

Article publié le 5 avril 2015

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