Sa théorie
Il a dit : « Les maisons sont notre 3ème peau…Les maisons aussi pleurent et saignent…La maison est miroir de l’homme…Chaque maison même laide et malade peut être guérie… C’est vers 40 ans qu’Hundertwasser commence à construire et guérir des bâtiments, pour que les gens y vivent plus heureux. Pour lui, les maisons sont malades, blessées et il veut les guérir. Pour cela il conjugue, art, écologie, architecture. A bas la ligne droite, vivent la spirale et la courbe. Bienvenue à toutes les couleurs, les dessins et les motifs, les arbres, les toitures végétalisées, avant l’heure. Ses thèmes de réflexion sont toujours au programme des créations d’aujourd’hui. En 1972, il rédige « ton droit à la fenêtre » et « ton devoir d’arbre » : un locataire doit avoir le droit de se pencher à la fenêtre et de changer ce qu’il veut du mur extérieur, aussi loin que peut aller sa main. Quant à l’arbre, c’est un locataire qui pousse dans l’habitat, avec des racines dans le compost fait-maison et la tête penchée par la fenêtre.
Ses réalisations
C’est en Allemagne et en Autriche que son œuvre a pris racine. Sa fameuse tour qui devait abriter un observatoire, un cinéma, des artisans et des salles d’exposition a été construite, 10 ans après sa mort. Il a imaginé le lycée Martin-Luther avec un toit paysager, où l’on pourrait se promener comme dans une forêt boisée. Mais il reste surtout célèbre pour les bâtiments dont il a re-colorié les façades : la transformation de la Maison Ronald Mac Donald, centre destiné aux parents des enfants malades, et de celle de l’Eglise Santa Barbara restent des modèles du genre inimitable, estampillés Hundertwasser.
Son expo
C’est une expo pour tous et pas seulement pour les enfants. On y voit quelques maquettes et les photos avant-après de bâtiments métamorphosés par le pinceau coloré d’Hundertwasser. Si ce dernier est resté un esprit libre et indépendant, lorsqu’on observe ses œuvres picturales, on ne peut s’empêcher de penser aux tableaux de Gustav Klimt, véritables feux d’artifices picturaux ou aux constructions d’Antonio Gaudi qui fustigent la ligne droite.
Cela ne vous donne-t-il pas envie de repeindre la façade de votre maison avec des teintes audacieuses ?
Renseignements :
Dans la peau d’Hundertwasser
Le Musée en Herbe
21, rue Hérold
75001 Paris
Tél. : 01 40 67 97 66
www.musee-en-herbe.com
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