Le lycée Germaine Tillion, l’exigence de la durabilité

Les constructions de particuliers ne sont pas les seules à se soucier de l’impact environnemental. Pour preuve, le lycée Germaine Tillion répond aux enjeux de la performance technique, grâce à la réalisation de l’architecte Michel Maurice.

Conçu dans son horizontalité, le lycée Germaine Tillion ne possède qu’un seul étage, afin de permettre une meilleure intégration dans le milieu rural. Par ce biais, l’architecte souhaitait rapprocher l’homme de la nature.

Une région inscrite dans une politique écologique

Depuis 2004, le président de la région Rhône-Alpes, Jean-Jack Queyranne tente de mener une politique, où l’environnement est au cœur de ses priorités. Afin de revoir la répartition de son espace éducatif, cette région décide de lancer une grande campagne de construction, pour voir l’émergence de trois nouveaux lycées. Jean-Jack Queyranne insiste sur la qualité architecturale des établissements, leur intégration dans le tissu urbain, la fonctionnalité des aménagements et la qualité des interventions. Parmi eux, le lycée Germaine Tillion se situe sur la partie plane d’un vallon des Monts du Lyonnais, à Sain-Bel. Construit sur une ancienne marre, il était impératif de conserver la vie naturelle des lieux, en reconstituant la faune et la flore existantes.

La façade est entièrement constituée de terre cuite, qui joue sur un effet de contrastes entre l’ébène et le rouge-orangé. Le rythme de la construction est accentué par le jeu des formes, entre les brise-soleil et les arrêtes horizontales du bardage.
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La façade est entièrement constituée de terre cuite, qui joue sur un effet de contrastes entre l’ébène et le rouge-orangé. Le rythme de la construction est accentué par le jeu des formes, entre les brise-soleil et les arrêtes horizontales du bardage.
©DR

Un lycée, entre nature et culture

Ce projet s’est vu faire appel à un architecte associé à l’Atelier Arche. Face à la performance technique requise, Michel Maurice s’est tourné vers la terre cuite, dont les propriétés permettent d’assurer la durabilité de la construction. La façade est recouverte d’une double-peau de 4 cm, résistante au gel, qui assure l’isolation thermique. Muni d’un brise-soleil, le bâtiment est conçu pour résister à la force du vent, mais également d’offrir une température tempérée été comme hiver. Les arrêtes nettes et horizontale de la terre cuite sont visibles, afin de mettre en valeur la matière naturelle. Le rythme de la construction est accentué par la rupture avec la forme des brise-soleil. Pour répondre à l’exigence de la sauvegarde du milieu naturel, le bâtiment principal est entouré de douves aquatiques, qui sont alimentées par la récupération des eaux de pluie. L’installation d’une toiture végétalisée permet de recréer un espace vert, qui accueille la reconstitution de la faune et de la flore.

Pour accueillir le personnel administratif, des logements de fonction ont été construits en contrebas du lycée. Michel Maurice a souhaité s’amuser entre le paysage et la couleur authentique de la terre cuite, afin d’offrir une architecture atypique.
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Pour accueillir le personnel administratif, des logements de fonction ont été construits en contrebas du lycée. Michel Maurice a souhaité s’amuser entre le paysage et la couleur authentique de la terre cuite, afin d’offrir une architecture atypique.
©DR

Un bâtiment contrasté, mais intégré

D’un point de vue esthétique, le lycée Germaine Tillion est considéré comme une œuvre d’art architecturale. Grâce à son revêtement atypique, le bâtiment joue sur un jeu de contraste de couleurs, entre l’ébène et le rouge-orangé, lui apportant un véritable dynamisme. Pour que le lycée puisse se fondre avec plus d’aisance dans le paysage, il ne présente qu’un étage, préférant étendre sa surface sur l’horizontalité. Ainsi, l’architecte répond aux différentes contraintes d’un bâtiment, qui doit réunir des locaux aux fonctions variées. Cette solution permet de préserver une identité cohérente entre les différents espaces de service. Si le premier étage est dévolu à l’enseignement, le rez-de-chaussée reçoit les instances techniques, afin de faciliter la modularité des lieux, en cas d’évolutions des normes. Le développement durable n’a pas été pensé uniquement dans le présent, mais également dans le futur, afin de renforcer la durabilité du projet.

Depuis son inauguration en mars 2009, le lycée Germaine Tillion accueille 900 élèves. La volonté écologique est pensée comme un rapprochement entre l’homme et la nature, ce qui se concrétise par un programme pédagogique mis en place, pour sensibiliser les élèves aux questions d’environnement.

Descriptif technique :
SHON : 10 000 m2
Durée des travaux: 2 ans
Année de réalisation : 2008
Budget de construction : 15 millions d’euros

Réalisation :
Michel Maurice, architecte de l’Atelier Arche
Tél. : 04 72 74 24 80
13, place Jules Ferry
69006 Lyon

www.terreal.fr

Article publié le 3 mai 2012

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