Réhabilitation d’une ancienne imprimerie en bureaux

L’architecte Frédéric Thet s’est attelé à redonner vie à une ancienne imprimerie de Levallois en réunissant les deux niveaux dans un même style unifié. Les bureaux de la société de production deviennent alors fonctionnels, lumineux dans une ambiance industrielle moderne et lumineuse.

Verrière, tonalités de gris et de blanc pour une ambiance de travail zen

Il s’agissait d’un bâtiment rectangulaire à RDC et R+1 en fond de cour, à usage d’imprimerie, faisant face à un immeuble d’habitation R+5.  Le local se composait d’un passage couvert accessible depuis la rue d’une douzaine de mètres et de deux plateaux  d’environ 150 m²  reliés par un petit escalier et un monte charge. Un petit sous sol de 26 m² servait de réserve.  Une mezzanine d’environ 60 m² se trouvait entre le 1er et 2ème niveau au fond à gauche du local par rapport à l’entrée. Le deuxième niveau est recouvert d’une toiture à deux pentes dont une partie est une grande verrière. La façade sur cour est composée de briques et de baies vitrées à l’ancienne. La structure et la charpente métallique du style Eiffel conféraient à l’ensemble un certain cachet de ces entrepôts d’autrefois. Les autres façades du bâtiment représentaient les limites de propriété de la parcelle.

Présentation du projet

Le projet consiste à introduire dans ces locaux le siège social de la société ONIRIM, emportant avec elle tout ce qu’elle véhicule. Une grande maison de production au style atelier loft, habitée par de jeunes créatifs talentueux. Techniquement, toutes les remises aux normes sont évidemment entreprises pour faire fonctionner ces  nouveaux bureaux : électricité, plomberie, ventilation et chauffage, étanchéité, isolation, climatisation, entretien de la structure et de la charpente, réparation partielle de la verrière…

Fonctionnellement, le projet prévoit d’entrer par le porche ou passage couvert grâce à deux nouvelles portes autour d’un sas : un portail grillagé et une grande porte vitrée permettront d’accéder aux bureaux d’accueil et de standardistes. Un grand espace contemporain « attente détente et déjeuner », ouvert sur la cour, est alors traversé avant de pénétrer dans l’ancien entrepôt qui abritera la zone bureaux au rez-de-chaussée et aux étages.

Pour l’entrepôt, le parti pris est de démarrer du potentiel du lieu en remettant en valeur la superbe et ancienne structure métallique type Eiffel en dévoilant, dès l’entrée, la verrière en toiture, élément fort du site par la création d’une trémie entre le rez-de-chaussée et le 1er niveau. Le rez-de-chaussée, affecté en cabines de montage ou en bureau open space pour le pôle post prod et zone de travail collectif open, s’en trouve directement illuminé. La mezzanine existante est totalement déposée, pour être recomposée plus étroitement sur tout le fond accueillant au dessous et au dessus des espaces plus sombres, destinés aux salles de montage, aux sanitaires, Nodal technique, boxes réunion, espaces TV, entrepôt des décors etc.

Le deuxième niveau retrouve tout le profit de cette élégante verrière et charpente métallique, offrant un certain nombre de postes de travail plus intimes en bureaux fermés pour la direction et un plateau open space capable d’accueillir le pôle créatif et le pôle post prod. Le tout est organisé autour d’un grand atrium, qui confère à l’ensemble du projet l’idée d’une certaine mixité et qui laisse pénétrer la lumière à tous les niveaux.

En termes de décoration, le lieu se veut respectueux de son patrimoine industriel tout en inspirant une certaine idée de confort dans une ambiance sobre et cosi. Les structures porteuses neuves sont bien évidemment conçues en IPN et HEB métalliques, avec des bacs collaborant disposés à l’intérieur des lames des poutrelles. Ils sont remplis d’une chape sèche Méhabit légère et très performante acoustiquement, compactée sous les sols de finitions en linoléum noir ou parquet. Le nouvel escalier est repensé et mis en scène dans le style industriel avec limons métalliques et marches bois ajourées. Les gardes corps en fers plats et remplissage en grillage gantois s’inspirent aussi du style industriel. Les sols du rez-de-chaussée sont en parquet chêne massif où une lame large s’alterne avec une lame étroite. En haut, c’est un ragréage poncé et vernis.

Les menuiseries des bureaux ou salles fermés reprennent aussi les codes de l’industriel par un traitement de verrières à l’ancienne avec de petits fers en T.

Les cabines de montage offrent systématiquement un décaissement du poste informatique afin que le client installé derrière lui se trouve à hauteur d’écran pour suivre les travaux. Chaque salle reçoit un soin décoratif particulier : papier peint noir et blanc, murs noirs, parquet naturel et linoleum noir accueilleront de petits fauteuils cosi et des bureaux blancs réalisés sur mesure.

Pour unifier l’ensemble des niveaux, l’immense mur de pignon intérieur, perçu de partout, est entièrement repeint en noir.

Au niveau de l’entrée, on annonce le style brut et industriel par le pavage à la parisienne du sas d’entrée, le béton brut des assises et les verrières à l’ancienne, mais quelques touches décoratives faites de placage bois ou suspensions lumineuses témoignent tout de même de la fraîcheur du lieu.

D’une manière plus générale le projet s’appuie sur la production de  rêve et d’images dans une grande maison de production.

Maître d’œuvre :
T design architecture
71, rue Marx Dormoy 75018 Paris
Frédéric Thet (architecte DPLG)

Article publié le 17 juin 2011

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