Sur un terrain mouvant
Une façade rue sobre et quasi aveugle, «avec un œil de bœuf pour seule ouverture», la proximité directe d’un monument classé, abritant le service des Architectes des Bâtiments de France, qui avait une vue directe sur le futur chantier, une mauvaise qualité des sols située dans le lit souterrain plein d’alluvions d’une rivière, des murs existants et mitoyens en mauvais état… «Et une fois le permis de construire obtenu, les premiers propriétaires se sont désistés et ont revendu la maison. Enfin plus exactement le trou qu’ils avaient acheté. Et il a fallu revoir, avec les nouveaux acquéreurs, le projet», raconte Catherine Leman, architecte DPLG, qui a réussi cependant à mener à bien son chantier, avec quelques modifications de détail, exigées par les autorités voisines.

©Catherine Leman
Une construction mixte
«Et ils avaient bien acheté un trou». Le nouveau bâtiment ne pouvait s’appuyer sur aucun mur ou structure existante. L’architecte décide de faire construire une structure primaire composée de portiques métalliques. Après dépose de la couverture et de la charpente existante, le bâtiment a été rehaussé pour permettre la création d’un étage qui accueillerait les chambres et les salles de bains. Cette construction en surélévation a été réalisée en bois, afin de limiter ses charges reprises en 4 poteaux métalliques enterrés à 12 mètres de profondeur.

©Catherine Leman
Un espace dedans-dehors
Confidentiel pour le passant, ce loft s’ouvre généreusement vers…l’intérieur, grâce à des équipements qui gomment les limites entre intérieur et extérieur. Les menuiseries coulissantes toute hauteur à galandage et seuils encastrés s’ouvrent et disparaissent dans les murs. Cet effet est accentué par un traitement similaire de tous les sols. La terrasse principale est surplombée par une seconde, au niveau supérieur, qui offre ainsi un prolongement extérieur aux pièces de l’étage. Et toutes les pièces en U s’organisent autour d’un patio central, dont le sol a été rehaussé d’1 mètre par rapport à celui du bâtiment initial. Associé à une large verrière, il diffuse un flot de lumière à l’ensemble de l’habitation. A cette pièce de vie s’ajoute un bureau et un espace TV, sans lumière naturelle.
Et vous, seriez-vous prêts à vous lancer dans la réhabilitation d’un ancien atelier, avec un architecte, bien sûr !

©Catherine Leman
Réalisation :
Catherine Leman Decker
Architecte DPLG
35, rue Pierre Curie
49 000 Angers
Tél. : 02 41 77 98 11 et 06 14 19 19 34
catherine.lemandecker@9business.fr
Descriptif technique :
SHON : 220 m²
Année de construction: 2009
Durée de l’étude : 1 an
Durée des travaux : 7 mois
Montant des travaux : 300 000 € TTC
Dispositif énergétique : Chaudière à gaz avec plancher chauffant
Performances énergétiques : RT 2005
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