La chaudière à condensation une solution ecologique

Banalisée dans plusieurs pays européens, les chaudières à condensation gagne doucement le marché français. Destinée à devenir le standard, elle permet d’économiser jusqu’à 40 % d’énergie par rapport à un modèle des années 1990, en épargnant d’autant l’environnement.

Cette gamme de chaudières fioul à condensation, d’une puissance de 16 à 34 kW, est raccordable avec une ventouse horizontale ou verticale : pas besoin de cheminée ! Rendement 104 %. L 57 x 145,8 x 83,5 cm. Chauffage seul ou avec production d’ECS (préparate
Cet article fait partie du dossier Choisir un radiateur

Comment ça marche ?
Il existe aujourd’hui deux types de chaudière, basse température et à condensation. Capables de moduler la température de l’eau du circuit de chauffage selon les besoins, les premières présentent des rendements de 90 à 95 % et, par rapport aux modèles des années 1980, assurent une économie de 15 %.

Dans une chaudière à condensation, les fumées issues de la combustion du gaz (ou du fioul), chargées de vapeur d’eau, sont dirigées vers un récupérateur condenseur dans lequel circule l’eau du circuit de chauffage. Elles y entrent à 200 °C environ pour en sortir aux alentours de 70 °C, après avoir réchauffé l’eau du circuit, d’une part en cédant leur chaleur, d’autre part en permettant la condensation de la vapeur d’eau, laquelle produit aussi de la chaleur. Les condensats, c’est-à-dire l’eau issue de cette condensation (jusqu’à 20 litres par jour), sont évacués à l’égout par l'intermédiaire du réseau d'eaux usées. Pour autant, les chaudières à condensation ne sont pas plus compliquées à installer que les modèles classiques, au contraire. Même la maintenance s’avère plus facile à conduire.

Le cas du fioul et du propane
S’il existe des chaudières fioul à condensation, elles sont toutefois plus rares car plus complexes à fabriquer. En effet, le soufre contenu dans le fioul, en brûlant, produit des gaz corrosifs (anhydride sulfurique) qui produisent eux-mêmes de l’acide sulfurique, particulièrement corrosif pour les corps de chauffe des appareils, même s'ils sont en acier inoxydable. De plus, la condensation des fumées issues de la combustion du fioul est moins rentable qu’avec le gaz, car celles-ci contiennent moins de vapeur d’eau. L'économie engendrée est donc légèrement plus faible. Cette remarque, qui vaut également pour le gaz propane, ne remet pas en cause l’intérêt de la condensation pour ces deux énergies, loin de là : leur prix étant notablement plus élevé, l’investissement est de toute façon plus rapidement rentabilisé.

Produire l’eau chaude sanitaire
Il est important de savoir que le débit d’eau chaude disponible au robinet est déterminé par la puissance de la chaudière. Quatre types de chaudières sont proposées, en condensation ou haute température. Les chaudières instantanées chauffent l’eau à l’ouverture du robinet : ce sont les plus économiques à l’achat, mais les moins confortables à l’usage, car plus l’eau est chaude, plus son débit est faible. Aussi, ne lésinez pas sur la puissance de l’appareil : à 23 kW, le débit théorique d’eau chaude est de 11 l/min, contre 14 l/min à 28 kW. Les chaudières à micro ou mini accumulation sont dotées d’un petit volume de stockage (de moins d’un litre à 20 litres), permettant d’obtenir de l’eau chaude sans attente et à température stable, du moins tant que le stock n’est pas épuisé. Ensuite, l’appareil se comporte comme une chaudière instantanée sauf s’il est équipé d’un échangeur à plaques largement dimensionné, qui arrivent à amortir les variations de température (à éviter dans les zones où l’eau est très calcaire). Les chaudières à accumulation abritent sous leur carrosserie un ballon de 20 à 60 litres offrant un bon débit et une régénération rapide du ballon. Les chaudières à ballon séparé, d’une capacité de 50 à 300 litres, assurent un vrai confort grâce au stock d’eau chaude toujours disponible. Le ballon est généralement chauffé par une chaudière murale simple service (chauffage seul), voire un chauffe-eau solaire…

Plus de 100 % de rendement, c’est possible ?
Le rendement des chaudières est traditionnellement calculé sur le Pouvoir calorifique inférieur du gaz ou du fioul (PCI) qui, contrairement au Pouvoir calorifique supérieur (PCS), ne tient pas compte du potentiel de chaleur de la vapeur d'eau contenue dans les fumées. C’est pourquoi, avec une chaudière à condensation, qui récupère cette chaleur, le rendement est supérieur à 100 %. Mais il est redevient inférieur à 100 % lorsqu’il est calculé par rapport au PCS, qui prend en compte ce potentiel. L'essentiel est de comparer ce qui est comparable, c'est-à-dire des rendements calculés sur les mêmes bases, sachant que le rendement théorique maximum est de 111 %.

Attention !
Il n’est pas possible d’installer une chaudière à condensation lorsque la l’appareil existant est raccordé sur la VMC.

Pour aller plus loin: les conditions de la condensation.

Article publié le 15 septembre 2009

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