Une mauvaise isolation coûte cher. En témoigne les 6 millions de ménages Français qui vivent aujourd’hui en situation de précarité énergétique, c'est-à-dire qui consacrent plus de 10% de leurs revenus aux factures de chauffage. Le printemps arrive et vous avez décidé de partir à la chasse au gaspillage d’énergie, mais vous avez peur de faire exploser votre budget ? Pas de panique, de nombreuses aides permettent d’alléger la note au maximum pour financer, selon les cas, jusqu’à 100% du montant des travaux.
Avec la loi de Transition Energétique, la France s’est fixée l’objectif de rénover énergétiquement 500 000 logements par an à compter de cette année 2017, dont au moins la moitié occupée par des ménages aux revenus modestes. But affiché : rapprocher les logements anciens, grands émetteurs de gaz à effet de serre, du niveau énergétique Bâtiment Basse Consommation (BBC) et réduire la consommation énergétique finale de 20 % en 2030, et de 50 % en 2050. Pour soutenir ces ambitions et faciliter les travaux de rénovation énergétique, l’Etat a donc mis en place, depuis quelques années, une palette d’aides financières pour répondre aux besoins de financements de tous les ménages, y compris des plus modestes.
Isolation des combles perdus et des murs, remplacement des fenêtres, changement de chaudière, installation de pompe à chaleur… Vous pensez ces travaux hors de portée de votre porte-monnaie ? Alors, c’est que comme 62% des Français, vous avez besoin d’un sérieux rafraîchissement pour y voir plus clair !

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Tour d’horizon des aides qui vont vous permettre de concrétiser vos projets d’éco-rénovation :
- Le Crédit d'Impôt pour la Transition Energétique (CITE) : accessible aux propriétaires comme aux locataires désireux d’améliorer la performance de leur logement ; il permet de déduire de ses impôts 30% des dépenses d’équipements et/ou de main d'œuvre.
- La TVA à taux réduit : les propriétaires ou locataires peuvent bénéficier d'une TVA à 5,5 %, pour les travaux d’amélioration de la qualité énergétique des logements de plus de deux ans. Ces travaux visent la pose, l’installation et l’entretien des matériaux et équipements éligibles au Crédit d’impôt pour la transition énergétique (CITE).
- Les Certificats d’Economie d’Energie (CEE) encore appelés « primes énergie » : sans doute la plus méconnue de toutes les aides disponibles, alors même qu’elle est accessible à tous, et sans condition de ressources. Versée sous forme de bons d’achat ou de chèques en euros, la prime énergie permet de se faire rembourser jusqu’à 100% du montant des travaux : cumulable avec le CITE et la TVA réduite, son montant est bonifié pour les revenus les plus modestes.
- L’Eco-Prêt à Taux Zéro (Eco PTZ) : accessible à tous les propriétaires, qu’ils occupent leur logement ou qu’ils le mettent en location, l'éco PTZ permet de bénéficier d'un prêt d’un montant maximal de 30.000€ pour réaliser des travaux d’éco-rénovation. Depuis le 1er juillet 2016, il est possible de demander un second éco-prêt complémentaires pour effectuer de nouveaux travaux de rénovation.
- Le Programme Habiter Mieux de l’ANAH : accessible aux propriétaires occupants sous condition de ressources et sur constitution d’un dossier de demande, le programme Habiter Mieux est une aide financière pouvant atteindre 10 000 euros. Cette aide est complétée par une prime d’Etat pouvant aller de 1 600 à 2 000 euros, à condition que les travaux réalisés améliorent d’au moins 25 % la performance énergétique du logement.
- L’exonération partielle ou totale de taxe foncière sur les propriétés bâties (TFPB) : les communes peuvent également, sur délibération, accorder une exonération de la taxe foncière aux propriétaires d’un logement achevé avant le 1er janvier 1989 et souhaitant réaliser des travaux d’amélioration énergétiques donnant droit à un Crédit d’impôt pour la transition énergétique (CITE).

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Attention toutefois, depuis le 1er janvier 2015 est entré en vigueur le principe d’éco-conditionnalité : pour bénéficier de ces aides, il faut impérativement faire appel à des professionnels qualifiés RGE (Reconnu Garant de l'Environnement).
Depuis le 1er janvier 2017, la loi impose une obligation de travaux d'isolation thermique simultanée en cas de rénovation importante. Autrement dit, si un ravalement de façade, une réfection de toiture ou l'aménagement de locaux en vue de les rendre habitables est envisagé, il faudra absolument y associer des travaux d'isolation thermique. A cela s’ajoute une autre mesure encore relativement passée inaperçue : tous les bâtiments privés résidentiels de classe énergétique F et G devront avoir fait l’objet d’une rénovation énergétique avant 2025, soit d’ici les 8 prochaines années !
Heureusement, pour que la Transition Energétique ne devienne pas un piège, notamment pour les plus précaires, des solutions de financements innovants et solidaires voient le jour comme par exemple les programmes d’isolation des combles pour 1€ symbolique.
Pour de plus amples informations : www.PrimesEnergie.fr

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