Quid du vignoble ?
3 000 hectares composent l’appellation Vouvray, mais seuls 2250 hectares environ sont plantés en vignes, car les habitations grignotent les terres viticoles. En effet, ce territoire est vraiment situé aux portes de Tours sur 8 communes de la rive droite de la Loire. Le vignoble est sur les coteaux tandis que les caves en contrebas stockent le vin et que les habitants s’éparpillent entre les vallées. Dans ce vignoble et à l’opposé de ceux du Bordelais ou de la Champagne, l’habitat se faufile partout, s’infiltre entre les pieds de vigne.
Quelques 180 vignerons travaillent un unique cépage, le Pineau de la Loire, appelé plus couramment chenin blanc. Si les vins sont tous fortement influencés par le climat « maritime » lié au fleuve, la situation sur les différents terroirs, leurs expositions et la composition des sols entraînent des variations importantes d’un domaine à l’autre. Le Vouvray est connu en France pour ses fines bulles : 9 bouteilles sur 10 ; alors que la production annuelle se répartit à 60 % sur les bulles et 40 % sur les vins tranquilles. Ces derniers partent donc presque tous à l’exportation sur les USA, le Benelux, l’Angleterre, le Japon et la Russie.
Réputé pour sa minéralité et sa fraîcheur qui proviennent des sous-sols de craie et de silex, le Vouvray présente de manière globale des arômes de poire, de coing, de miel, de fruits confits, parfois de citron. Quand le vin a vieilli, il évolue et s’oriente vers les notes de truffe et de fruits bien plus confits.

©A. Coutherut
Les différents Vouvray
Le Vouvray sec. Il est par excellence un vin vif et frais aromatique et minéral à la fois. Les notes acacia, poire, agrumes s’estompent quand il mature pour aller sur du grillé et miellé. Le sec est conseillé sur les poissons (sole poêlée, turbot grillé, carpaccio de Saint-Jacques, saumon poché). Le servir frais à 9, 11°. Ces vins-là ont un potentiel selon les domaines de 5 à 15 ans de garde.
Ma sélection 2011 et autres : Domaine Vignoble Brisebarre à 6, 50 € ; Domaine Yves et Denis Breussin à 5,30 € ; Cuvée Coteau La Fontainerie 2001 Domaine de La Fontainerie à 19 €.
Le Vouvray demi-sec. C’est là un vin tendre et fruité, plus soyeux même si une certaine fraîcheur demeure en bouche. On le conseille sur les poissons, mais aussi les viandes blanches, les plats sucrés-salés comme ceux de la cuisine asiatique ou maghrébine. Servi frais, il se marie bien avec une tagine, un bourguignon thaï au basilic. Vous pouvez garder un demi-sec plus de 10 ans.
Ma sélection 2011 : Domaine La Rouletière à 6 € ; Cuvée La Folie 2011 Domaine Sébastien Brunet à 11 €.
Le Vouvray moelleux. Riche, onctueux, sucré, ce vin-là est sur le fruit : poire, mirabelle, prune, fruit exotique. On sent aussi la touche miellée et s’il y a millésime, on peut compter ce vin parmi les grands liquoreux. Il faut cependant le servir très frais sur les 8°, le consommer pur à l’apéritif ou sur des plats confits comme les viandes aux pruneaux, dattes ou figues. En outre, il s’associe bien avec les desserts, en particulier les tartes.
Ma sélection 2011 : Cuvée Réserve d’Automne Domaine d’Orfeuilles à 18 €, Cuvée Les Perruches 2011Domaine de la Poultière à 10 €.
Le Vouvray Fines Bulles. C’est presque ce seul vin pétillant qui est connu en France, alors que les Vouvray tranquilles sont très intéressants. Néanmoins à prix raisonnables, nettement inférieurs à ceux du champagne ou du crémant, il constitue un apéritif bon marché et accompagne aussi les desserts aux fruits exotiques et aux agrumes. Il se sert en flûtes à 8° mais se garde peu de temps (3 ans).
Ma sélection 2011 : Cuvée Premium 2008 Domaine de la Croix des Vainqueurs à 7, 50 € ; Cuvée Brut Extrême NM Domaine Marc Brédif à 11 €.

©DR
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