Le romarin, un secret de jouvence ?

A l’instar de nombreuses herbes aromatiques, le romarin possède sa légende avec la célèbre reine de Hongrie, dont la beauté est encore célèbre de nos jours. Au-delà de ses vertus curatives, le romarin donne à la cuisine l’opportunité d’un voyage à travers la Méditerranée.

Mythes et légendes pullulent sur les pouvoirs extraordinaires du romarin, mais c’est surtout en cuisine que ses notes aromatiques font des merveilles, en distillant un délicieux goût de Provence.

Poussant à l’état sauvage sur le pourtour de la Méditerranée, le romarin est connu depuis l’Antiquité, prenant le nom latin de « rosée de mer », ou le nom grec de « buisson aromatique ». Arbrisseau de la famille des Lamiacées, il est indissociable de la garigue, appréciant la terre aride et rocailleuse de la région provençale. D’une hauteur variant entre 1 mètre 50 et deux mètres, le buisson de romarin se reconnaît à son feuillage persistant et ses fleurs violacées, son odeur camphrée, qui rappelle celle de l’encens. Avec plus de 150 variétés, il est l’objet de nombreuses légendes et mythes, ce qui lui donne une valeur sacrée dans de nombreuses cultures. Les grecs se confectionnaient des couronnes de romarin afin de stimuler leurs mémoires lors de concours, alors qu’au Moyen-Age, il servait à se prémunir contre la peste. D’après la légende, Elisabeth de Pologne aurait conservé sa beauté juvénile à l’âge de 72 ans, grâce à la célèbre Eau de Hongrie à base de romarin. Quoiqu’il en soit, l’aromate possède des vertus curatives évidentes, en facilitant la digestion, ou en soulageant les tensions musculaires et nerveuses.

Comme la garigue ou le maquis le prouvent, le romarin ne se cultive que dans un lieu ensoleillé, de préférence dans une terre calcaire connaissant une bonne irrigation. N’hésitez pas à le laisser au-dehors durant l’hiver, car sa capacité de résistance lui permet de supporter sans dommage la période des gelées. Malgré sa persistance sous le soleil brûlant de la Méditerranée, le romarin ne se délecte pas de la sécheresse, demandant même un arrosage régulier sans pour autant abuser sur les quantités d’eau, au risque de noyer ses racines. Au printemps, le buisson aime à être tailler, ce qui vous permettra de lui donner une forme harmonieuse et lui donnera l’occasion de favoriser sa croissance. Pour multiplier les plants, il suffit de prélever une bouture au printemps, de la plonger dans l’eau et de patienter jusqu’à l’apparition de racines, afin de la planter au jardin. Le romarin se cueille juste avant la floraison, période où il possède le plus de parfum.

S’il est préférable d’utiliser des feuilles de romarin fraîches, on peut aussi les laisser se sécher, mais la puissance de goût s’en trouve affaiblie. Sachez que les fleurs peuvent se déguster crues, leur saveur plus douce leur permettra de parfumer une salade par exemple. Les branches de romarin font des merveilles dans les plats mijotés, où le temps de cuisson lui laisse le temps d’infuser. Quelques brins sur une viande passée au grill ou au barbecue suffisent pour faire partir les sens en voyage vers le Provence. Pourquoi ne pas fumer le poisson, en déposant quelques branches sur du charbon ou dans un fumoir. Vous pouvez également vous en servir comme bâtonnet pour brochette, où l’originalité aura l’avantage du goût. En dessert, ses notes méditerranéennes seront surprendre vos convives, en déclinant par exemple la célèbre crème brulée. Du reste, le romarin est une plante mellifère, dont les abeilles tirent un miel qui permet de découvrir une nouvelle facette de ses saveurs.

Malgré sa présence à l’état sauvage, préférez une cueillette de culture, afin de ne pas nuire à sa croissance naturelle. D’une utilisation enfantine, il saura apporter du soleil dans votre cuisine, grâce à la puissance de ses arômes. 

Article publié le 29 septembre 2012

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