Assez discrète dans ses débuts, la cuisine aux huiles essentielles fait de plus en plus d’adeptes, ce qui explique la multiplication constante des livres les concernant. Une huile essentielle est un liquide, qui concentre les composés aromatiques d’une plante, mais dont la spécificité réside dans son hydrophobie. Le triomphe de ce produit s’explique par l’engouement de plus en plus fort pour tout ce qui est d’origine naturelle, labellisée bio. En effet, l’huile essentielle est obtenue à partir d’une matière première végétale qui, par un système complexe d’extraction, se sépare de sa phase aqueuse. Cependant, toutes ne sont pas comestibles, et il est préférable de se référer à un spécialiste, pour connaître exactement leurs vertus et leurs qualités. De manière générale, les huiles essentielles utilisables en cuisine reprennent les arômes déjà utilisées en gastronomie, comme les épices, les agrumes ou les plantes aromatiques.

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Quelques précautions à prendre
Lorsque l’on se lance dans une cuisine aux huiles essentielles, il est indispensable de connaître l’origine de ses produits. De ce fait, elles n’échappent pas aux normes alimentaires, quant à la qualité de leur culture, leur distillation et leur conditionnement. Vérifiez que le label Bio soit précisé sur l’étiquette, afin de vous assurer de leur valeur, puisque l’huile sera destinée à être ingérée. En outre, leur utilisation demande la mise en place d’une certaine précaution d’emploi. Substances extrêmement concentrées, les doses d’usages doivent être respectées à la goutte près, sans jamais être absorbée pure.
De par son hydrophobie, l’huile essentielle ne peut pas se mélanger avec de l’eau, dans une infusion ou un bouillon. Afin d’assurer sa parfaite incorporation dans le plat, il est nécessaire de la mélanger avec un support huileux ou sirupeux (du miel, de l’huile, du sirop, de la pâte à gâteau). Quelque soit leur utilisation, elles ne conviennent pas aux bébés, ni aux enfants de moins de 5 ans, ni aux femmes enceintes ou qui allaitent. Attention également aux personnes allergiques ou sensibles à certains aliments. Irritantes sur les muqueuses, évitez tout contacts avec les yeux, sinon rincez avec une huile végétale douce. De ce fait, si ces quelques règles d’or peuvent inquiéter, il suffit de les connaître et de les appliquer pour éviter les accidents domestiques.

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En version salée ou sucrée ?
En cuisine, les huiles essentielles présentent de nombreux avantages, créant une étonnante voie à la découverte. Pratiques, elles sont toujours accessibles à portée de la main, avec la capacité de renfermer des essences toutes l’année, indépendamment des saisons. Elles forment une bonne alternative aux arômes artificiels, avec une garantie de leur origine naturelle. En outre, elles ouvrent une nouvelle dimension à la cuisine, grâce à la puissance de leurs goûts, qui renouvelle l’expérience des saveurs. L’intensité des arômes est plus complexe, ce qui en bouche se manifeste par l’explosion d’un parfum plus dense. Au lieu par exemple d’une botte entière d’herbes aromatiques pour un seul plat, deux ou trois gouttes d’huiles essentielles suffisent pour sublimer les produits. Ainsi, il est préférable d’avoir la main légère, quitte à goûter vos plats après chaque goutte, car une de trop pourrait rendre la préparation peu appréciable. Astucieux, vous pouvez réaliser des huiles aromatiques vous-même, en laissant macérer pendant trois semaines 1 goutte d’huile essentielle pour 10 ml d’huile grasse.
Dans un plat salé, il est conseillé de diluer l’huile essentielle dans une huile végétale avec un faible goût, comme l’olive ou l’amande douce, afin de laisser libre court à aux saveurs. Ensuite, il ne vous reste plus qu’à faire parler votre imagination culinaire, car l’huile essentielle s’adapte à tous les types de cuisine. Le plus simple est de commencer par renforcer le goût d’une vinaigrette ou d’une marinade, mais très vite, vous oserez les associations les plus audacieuses dans une purée ou une mayonnaise. Le goût parfois un peu fade des légumes vapeurs peut être accentué par un soupçon d’huile essentielle.

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Très fragile, l’huile essentielle révèle sa puissance olfactive à froid, car elle ne supporte pas la chaleur d’une cuisson. Pour ne pas perdre en goût, il faut l’incorporer au plat en fin de cuisson, ou juste au moment de servir. Mais, vous pouvez tout de même parfumer une pâte à gâteau, avant sa cuisson, en incorporant quelques gouttes d’huile essentielle. En sucré, elle apportera une subtilité incomparable aux compotes ou aux confitures, mais attendez que vos préparations soient refroidies, avant d’en verser quelques gouttes. Dans une salade de fruits ou une crème brûlée, l’utilisation est plus audacieuse, mais le résultat saisissant.
Exhausteur de goût, les huiles essentielles sont devenues les alliés d’une cuisine de plaisirs sains. A partir du moment où les règles d’usage sont respectées, elles offrent de l’originalité à vos plats, de quoi étonner vos convives, avec une variété disponible à toutes les saisons.

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