Un remède traditionnel au goût du jour
L'Eau de mélisse est le plus ancien produit vendu en pharmacie. La formule n'a pas changé, et son mode de production est resté le même depuis 4 siècles. La distillation se fait toujours au moyen d'alambics ; seule la chaudière en cuivre a laissé la place à des cuves de 100 hectolitres.
Ainsi, l'engouement pour les produits naturels de ces dernières années a fait de l'Eau de mélisse un remède privilégié. Ce produit 100 % naturel soigne de nombreux maux : stress, chaleur, maux de voyage, fatigue, rhume, et troubles digestifs. Il se prend dilué dans l’eau, en grog, sur un sucre (15 à 20 gouttes). Alain Passard, le chef aux trois étoiles du restaurant l’Arpège, l'a adopté comme un condiment dans ses plats, ses sauces et ses desserts.
Malgré ses 400 ans, l'Eau de mélisse innove encore. L'emballage a rajeuni : son design passé au vert a été épuré pour une allure plus contemporaine. Une gamme de tisanes a été créée pour faciliter la digestion et apaiser le stress. Et la bougie parfumée aux plantes de France ajoute une note de fraîcheur à l'ambiance de nos intérieurs.

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Une histoire de plus de 400 ans
Les plantes ont toujours été un élément primordial dans la médecine. Au début du IXe siècle, on ne recense pas moins de 49 plantes médicinales. C'est en 1611 qu'un médecin met au point un « cordial stimulant et sédatif » à base de 14 plantes et 9 épices.
Le dit docteur confie le secret de fabrication aux moines du couvent des Carmes déchaussés qui s'occupent de la confection rue Vaugirard à Paris, où ils installent une distillerie.

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Pour gagner l'appui de la cour de Louis XIII, ils créent leur premier prospectus publicitaire qui vante les mérites de l'Eau des Carmes. Le succès de l'Eau de mélisse des Carmes est fulgurant.
Cet élixir devient alors indispensable, surtout pour le cardinal de Richelieu. Le duc d'Orléans voit en cette dépendance une opportunité d’éliminer son ennemi, et remplace le contenu du flacon par du poison. L'odeur inhabituelle alerte le cardinal qui échappe de peu à la tentative d'assassinat.
En 1791, le gouvernement confisque les richesses des religieux. Cela n'empêchera pas les Carmes de continuer leur activité : pour 60 000 livres, ils rachètent le droit de fabriquer et de vendre l’Eau des Carmes. En outre, l'année suivante, les 45 Carmes forment une société civile et commerciale pour exploiter l’Eau des Carmes.

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Au cours du XIXe siècle, le frère Paradis devient le seul et dernier gardien du secret de fabrication. Pour faire perdurer l’Eau des Carmes, il décide de prendre un associé. La société civile sort alors des ordres religieux, et Amédée Boyer en devient propriétaire en 1838.
La Tour Eiffel n'a pas été le seul objet d'admiration à l'occasion de l'Exposition universelle de 1889. L’Eau de mélisse des Carmes Boyer a séduit les visiteurs assaillis par la chaleur qui se sont pressés au stand de dégustation afin de se rafraîchir.
L’Eau de mélisse des Carmes
www.eaudemelisse.com

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