Ondoyante Beauté qui apparaît cédant devant Amour et désertée par Prudence dans le premier cadre, et partagée entre l’un et l’autre dans le second. L’artiste, à qui on a prêté de multiples aventures amoureuses avec ses modèles et amis peintres, n’a cessé de défrayer la chronique. La frontière entre légende et réalité n’est pas nettement tracée et ses allégories picturales sont l’illustration de ces récits nébuleux.
La gracieuse créature ailée qu’est Amour dans nos deux pendants se présente comme un facétieux chenapan s’amusant de voir partir Prudence d’une part, et tentant de prendre le dessus sur elle d’autre part. L’angelot se mue en diablotin et Beauté se retrouve bien en peine, plus encline à suivre la voie du cœur que celle de la vertu.
La vue ronde met en relief les petites scènes encadrées de bois sculpté et doré. Des frontons postérieurs, surmontant les cadres, ont été ajoutés au XIXème siècle et portent les numéros 11 et 4. Une des toiles est signée en bas au centre.
Titres originaux: Beauty yielded to Love and Quitted by Prudence; Beauty tempted by Love and counselled by Prudence.
66 x 66 cm
Estimation: 80000 / 120000 €
Vendue: 260000 € (record européen pour l'artiste)
Expert: Cabinet Turquin
www.daguerre.fr
Paire de tableaux par Angelica Kauffmann
Acquise en 1779 par Pierre de Courlande, grand collectionneur et une des plus grosses fortunes d’Europe, cette paire de tableaux à vue ronde est emblématique des scènes allégoriques empreintes de sentimentalité qu’Angelica Kauffmann réalisait.

Article publié le 9 février 2011
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