Cet hiver, cultivez le « hygge » !

Agnès Zamboni

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Cet art de vivre venu du Danemark ne nous veut que du bien. Au programme, des plaisirs simples au rythme de « carpe diem », dans un espace douillet très cocooning.

Ce fauteuil XXL dont le nom Ro signifie tranquillité, silence et sérénité en danois symbolise parfaitement le « hygge ». Recouvert d’un tissu bicolore et fabriqué artisanalement, il est doté d’une coque rigide qui vous enveloppe et vous protège des regards et du bruit. Ses dimensions généreuses (correspondant à une place et demie) et ses formes sensuelles inspirées par le corps humain ont été dessinées par le créateur Jaime Hayon pour l’éditeur danois Fritz Hansen.
©Fritz Hansen

Voir plus : fauteuil, fritz hansen

Qu’est-ce que le « hygge » ?

A prononcer « hugueu », ce mot qui date du XIXème siècle, lorsque le Danemark et la Norvège ne formaient qu’un seul pays, dérive d’un terme norvégien qui signifie « bien-être ». C’est aussi la définition du bonheur pour les danois qui se disent être les plus heureux du monde. Déjà une dizaine de livres ont été publiés sur cette thématique dont « Heureux comme un danois » par Malene Rydhal, d’origine danoise et française d’adoption qui nous y révèle tous les secrets de ce bien-être lié à la recherche du confort et de l’essentiel, qui fustige l’opulence, le luxe, les extrêmes et le consumérisme… Elle a reçu le prix de la Ligue des Optimistes de France !

Reposante pour l’œil et pour l’âme, vaisselle Theo en porcelaine noire finition aspect fonte et bambou, d’inspiration mixée scandinave et japonaise. La collection comprend une cafetière, une théière avec couvercle pouvant servir de soucoupe pour les mugs et des mini bols qui peuvent être utilisés comme sucriers, ramequins ou photophores. Création Love Creative People.
©Love Creative People

Tous les secrets du hygge

Pour être « hyggeligt », il faut se débarrasser du superflu dans son esprit et autour de soi. « Less si more », c’est la devise que l’on doit adopter pour donner une forme de rationalisation à sa pensée et se recentrer sur des désirs vrais, vitaux, profonds et bannir l’accessoire, le secondaire, l’inutile. Et lorsqu’on atteint cette forme de philosophie, on peut recréer un univers qui nous correspond. C’est simplement apprendre à voir le sacré dans le profane et donner du sens à sa vie, dans tous les actes quotidiens. Etre positif, vivre l’instant, sourire, profiter de ce que l’on a plutôt que de vivre dans l’insatisfaction ou l’ambition, la jalousie, le désir de posséder toujours plus…Et si ajoute des notions de partage et de solidarité : en bref, une philosophie en parfait accord avec le monde actuel.

Harmonie pastel avec un mélange de coussins aux couleurs douces dont certains sont tricotés au point de jersey sur un canapé aux formes organiques. Chez Madura.
©Francis Amiand

Le « hygge » chez soi

La maison idéale ? A la recherche du confort propice à la détente et au repos, on l’imagine aussi lumineuse, ouverte accueillante et privilégiant les matières douces et chaleureuses, les meubles et objets aux formes arrondies et aux lignes sobres. C’est un endroit où il fait bon se ressourcer, recevoir des amis, passer des moments agréables en famille, lire, écouter de la musique relaxante où s’y adonner (avec un casque, si on préfère le hard rock…). Côté déco, on privilégie les belles matières nobles, comme bois brut et clair, le cuir, le daim, la fourrure, la laine et tous les accessoires fait à la main, les couleurs claires, douces et pastel. Petites bougies, tasse de thé, gâteau fait maison, plaid et couverture… suffisent aussi à créer un moment « hyggeligt », rien qu’à soi ! Et en hiver, se composer un « hyggekrog » (coin douillet », c’est aussi une stratégie de survie pour tous les frileux et surtout frileuses. On se recentre alors au coin du feu pour discuter, rêver et attendre la hausse des températures !