Quelques mots sur Virginie Lobrot
Après avoir travaillé comme directeur artistique chez Publicis pendant cinq ans, Virginie Lobrot décide de changer de vie et devient tapissier décorateur en 1996. Formée dans l’Aveyron durant 9 mois, elle quitte Paris et s’installe à Toulouse en famille pour démarrer sa nouvelle activité. Privilégiant d’abord la restauration de sièges pour particuliers et professionnels, la création commence à lui manquer. Pour combler ce manque, Virginie Lobrot s’épanouit désormais en donnant naissance à des réalisations haut de gamme, aussi élégantes que confortables, à l’image de son modèle-signature : le fauteuil « Temps Libre ».

©Virginie Lobrot
Présentez-nous votre produit phare : le fauteuil « Temps Libre ».
Quand je me suis installée à mon compte, je chinais des fauteuils anciens, les restaurais, et les revendais. Malheureusement, je me suis vite rendue compte que l’expédition coûtait aussi chère que le fauteuil lui-même... J’ai donc du trouver une solution. En faisant le point sur les différents problèmes habituellement signalés par mes clients (griffures de chats ou enfoncement de l’assise, entre autres), j’ai décidé de créer un modèle de fauteuil qui permette d’en finir avec ces difficultés, tout en gardant à l’esprit qu’il faudrait que je puisse en gérer la conception seule. Pour ce faire, j’ai imaginé un fauteuil démontable, facile à vivre et à transporter, précieux et évolutif, nomade, en plus d’être lavable, déhoussable et confortable.
C’est ainsi qu’est né Temps Libre, en 2012.
Pour ce qui est du design, j’ai toujours été très sensible au mobilier de campagne de l’armée Napoléonienne ; je m’en suis donc inspirée. Côté fabrication, elle est totalement artisanale, mon tourneur est basé à Revel, dans la région toulousaine et, dans la mesure du possible, j’essaie de faire travailler des artisans français ; j’estime que le Made in France est plein d’espoir. Aujourd’hui distribué dans 42 boutiques à travers le monde, le fauteuil Temps Libre a été sélectionné l’année passée, par Jasper Conran pour les boutiques The Conran Shop de Londres et Paris.
Quels nouveaux modèles avez-vous imaginés pour compléter la gamme ?
Certaines nouveautés sont des déclinaisons pures du modèle initial, on retrouve les mêmes lignes que le siège Temps Libre. Pour le reste de la gamme, j’ai imaginé de nouveaux modèles, toujours nomades : une échelle démontable pour poser du linge, un repose pied, une étagère, des coussins et plaids coordonnés... mais aussi un fauteuil plus haut, à disposer devant une table ou un bureau, des versions entièrement collées pour l’hôtellerie ou semi collées ; ainsi qu’une table basse avec un plateau de verre. En termes de matériaux, le chêne vient s’ajouter au hêtre et à l’acacia.

©Virginie Lobrot
Quelles sont vos nouveautés 2015 ?
Pour 2015, je souhaite étendre la gamme outdoor, j’ai en tête des modèles très colorés, de précieuses résilles, des chevrons, et de nombreuses variétés de lins. Ma petite structure me permet de proposer des petites séries ou pièces uniques et, également du sur-mesure, parfaitement adapté aux demandes de mes clients.
Avez-vous d’autres projets en tête ?
En juillet 2014, je me suis occupée de la salle du petit-déjeuner de l’Hôtel des Trois Poussins, rue Clauzel, dans le 9ème arrondissement de Paris. J’ai ainsi livré 15 fauteuils, modèle haut et habillés de feutre. D’ici trois mois, je dois livrer 79 chaises hautes en cuir à l’Hôtel Bergère, lui aussi situé dans le 9ème, je ne vais pas chômer ! Je m'intéresse beaucoup au marché de l'hôtellerie ; il est vrai que le coté déhoussable de mes créations plaît énormément aux hôtelliers, qui peuvent varier les couleurs, tissus et motifs au gré des saisons. Enfin, j’ai pour ambition de présenter une nouvelle gamme encore plus étoffée, au Salon Equip’Hotel de 2016.

©Christian de Rivière
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