A Paris, l’iconoclaste Hôtel L’Antoine décoré par Christian Lacroix

Signée Christian Lacroix, la nouvelle décoration de cet hôtel rend hommage à la vie et l’évolution de son quartier. Effets de contrastes, couleurs fortes et décors audacieux, au programme de cet établissement situé rue de Charonne.

Création de Rémi Perret autour des matériaux de récupération et géométrie libre pour cette tête de lit inventive qui offre de nombreux rangements. Il s’agit de l’une des quatre pièces uniques réalisées exclusivement pour l’Hôtel L’Antoine et composées d’un patchwork de panneaux de bois. Les vestiaires métalliques rouges et les panneaux de signalisation industriels donnent une touche pop à l’ensemble.

Une œuvre d’artiste

« Familier du quartier depuis « la fin du siècle dernier », habitant et travaillant entre Marais et Bastille, j'ai arpenté ce secteur de jour et de nuit, j'en ai vu évoluer les rues, celles de Lappe et de Charonne en particulier, ainsi que le Faubourg Saint-Antoine, entre dancings ancestraux, passages pavés et verdoyants où se nichaient ateliers d'ébénistes et studios d'artistes, puis bars « hype » et galeries d'art contemporain à la fin des années 90, avant que boutiques de mode et grandes enseignes ne conquièrent le terrain depuis le début du millénaire pour faire de ce périmètre un des plus courus de la capitale », raconte Christian Lacroix qui a voulu raconter, dans ce lieu, le souvenir de toutes ces strates. Façon décor historique, il l’a imaginé en dessinant de savants patchworks graphiques et stylistiques, comme s’il « avait été toujours là, mais perpétuellement remis à jours ». Et chaque étage a son identité. 

Esprit contemporain au second étage. Couleurs vives et électriques contrastant avec le noir et blanc.
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Esprit contemporain au second étage. Couleurs vives et électriques contrastant avec le noir et blanc.
©Christophe Bielsa

Un mixage culturel et historique

L’hôtel se trouve à l’emplacement d’un ancien couventdu XVIIème siècle, que fréquentait Baudelaire. Il offre 38 chambres de 12 à 30 m² et cinq ambiances différentes, un univers à chaque étage. Et on retrouve la patte inimitable de Christian Lacroix, roi des mélanges et des rencontres de styles. Au premier étage, une ambiance technologique qui met en relief les matières brutes, le béton et les matériaux de récupération. Au second, un esprit contemporain, plus coloré, qui rappelle la décoration et les galeries d’artistes du quartier au XXème siècle. Au troisième, baptisé Dissidi, hommage à la Maison éponyme, située à deux pas
de l’hôtel et spécialisée dans la fabrication de meubles d’art, la restauration et la copie de meubles anciens. Au quatrième étage, on monte dans un atelier d’artiste qui évoque la vie bohême du quartier, en conjuguant matériaux bruts
et couleurs naturelles. Et enfin au cinquième, on se retrouve dans l’atmosphère rétro du fameux Balajo, au décor plus graphique et dynamique, qui évoque ce mythique bal parisien des années 1950-60.

Création du designer-plasticien Rémi Perret, l’un des 23 chevets sur pieds, fabriqués spécialement pour l’Hôtel L’Antoine. Il s’agit d’une sorte de micro architecture lumineuse qui utilise notamment des petits jouets. Avec son lapin contemplatif, ce mobilier offre une échelle de maison de poupée.
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Création du designer-plasticien Rémi Perret, l’un des 23 chevets sur pieds, fabriqués spécialement pour l’Hôtel L’Antoine. Il s’agit d’une sorte de micro architecture lumineuse qui utilise notamment des petits jouets. Avec son lapin contemplatif, ce mobilier offre une échelle de maison de poupée.
©Christophe Bielsa

Des collaborations artistiques

Le créateur Christian Lacroix a su s’entourer d’autres artistes comme le designer-plasticien Rémi Perret. Et l’ensemble de la décoration intérieure rend hommage au talent des ébénistes, tapissiers et spécialistes de l’aménagement d’intérieur qui ont déployé tout leur savoir-faire pour faire de cet espace, un lieu unique.

Derrière le comptoir, un assemblage de divers volumes en bois, se détache une grande fresque abstraite aux couleurs vives. Quant au sol, il est composé d’un patchwork de carreaux
à motifs anciens et divers trompe-l’œil de parquets.
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Derrière le comptoir, un assemblage de divers volumes en bois, se détache une grande fresque abstraite aux couleurs vives. Quant au sol, il est composé d’un patchwork de carreaux
à motifs anciens et divers trompe-l’œil de parquets.
©Christophe Bielsa

Contact :
Hôtel L’Antoine

12, rue de Charonne
75011 Paris
Tél. : 01 55 28 30 11
Mail : contact@hotelantoineparis.com
www.hotelantoinebastilleparis.com

Rémi Perret
Tél. : 06 15 67 86 41
Mail : burozero@gmail.com
www.be.net/rpbz

Les murs des salles de bains du premier étage sont entièrement recouverts de « carreaux métro » argentés.
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Les murs des salles de bains du premier étage sont entièrement recouverts de « carreaux métro » argentés.
©Christophe Bielsa

Au premier étage, un esprit très actuel : murs clairs, sol souple technique anthracite et style plutôt minimaliste d’inspiration écolo. Rideaux de toile naturelle et meubles spécialement créés par le designer-plasticien Rémi Perret à partir d'éléments de récupération.
Les murs des chambres sont tapissés de bois ou de plaques moulurées XIXème en trompe-l'œil.
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Au premier étage, un esprit très actuel : murs clairs, sol souple technique anthracite et style plutôt minimaliste d’inspiration écolo. Rideaux de toile naturelle et meubles spécialement créés par le designer-plasticien Rémi Perret à partir d'éléments de récupération.
Les murs des chambres sont tapissés de bois ou de plaques moulurées XIXème en trompe-l'œil.
©Christophe Bielsa

Au troisième, les salles de bains sont tapissées de motifs XIXème sur carreaux ciment. Dans la chambre, les rayures classiques bicolores et graphiques du papier-peint cohabitent avec les fleurs tissées monochromes des rideaux.
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Au troisième, les salles de bains sont tapissées de motifs XIXème sur carreaux ciment. Dans la chambre, les rayures classiques bicolores et graphiques du papier-peint cohabitent avec les fleurs tissées monochromes des rideaux.
©Christophe Bielsa

Au troisième étage, les chambres rendent hommage aux ateliers d’ébénistes traditionnels et aux métiers du meuble qui ont fait la spécialité et la notoriété du Faubourg Saint-Antoine. Le décor, plus conventionnel, décline les fleurs unies et ton sur ton sur les rideaux, le canapé, le paravent et les murs, associées à un mobilier romantique. Au sol, une moquette beige à poils longs et, au mur, un panorama évoquant les créations de Zuber.
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Au troisième étage, les chambres rendent hommage aux ateliers d’ébénistes traditionnels et aux métiers du meuble qui ont fait la spécialité et la notoriété du Faubourg Saint-Antoine. Le décor, plus conventionnel, décline les fleurs unies et ton sur ton sur les rideaux, le canapé, le paravent et les murs, associées à un mobilier romantique. Au sol, une moquette beige à poils longs et, au mur, un panorama évoquant les créations de Zuber.
©Christophe Bielsa

Décor complet d’une chambre, avec salle de bains, située au cinquième étage. Le couloir de circulation et la porte sont tapissés d’un papier trompe-l’œil. Motif patchwork de lattes bleues, blanches et naturelles pour les murs, et effet de boiseries sculptées pour la porte.
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Décor complet d’une chambre, avec salle de bains, située au cinquième étage. Le couloir de circulation et la porte sont tapissés d’un papier trompe-l’œil. Motif patchwork de lattes bleues, blanches et naturelles pour les murs, et effet de boiseries sculptées pour la porte.
©Christophe Bielsa

Les luminaires évoquent aussi les années 1950 et le noir très à la mode dans ce domaine.
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Les luminaires évoquent aussi les années 1950 et le noir très à la mode dans ce domaine.
©Christophe Bielsa

Au cinquième étage, les chambres sont tapissées avec un papier peint illustré de personnages d’époque, qui se coordonne avec un autre motif arlequin et aux rayures des rideaux, déclinées en plusieurs harmonies.
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Au cinquième étage, les chambres sont tapissées avec un papier peint illustré de personnages d’époque, qui se coordonne avec un autre motif arlequin et aux rayures des rideaux, déclinées en plusieurs harmonies.
©Christophe Bielsa

 

Article publié le 25 février 2016

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