La méthode d’Alison
« Chez mes clients, je ne reproduis pas un show-room. Je chine, je fais fabriquer des éléments sur mesure comme les rideaux, les stores, je rajoute des objets actuels et je garde des meubles existants auxquels les propriétaires sont attachés. Le fait de les intégrer à une nouvelle décoration fait partie de mon travail. J’aime aussi rajouter des œuvres d’art», raconte la décoratrice Alison Boardman qui fait partie d’une nouvelle génération de professionnelles, qui cultive aussi l’art des mélanges. Il faut tous les ingrédients pour que cette recette ne ressemble à aucune autre, et produise un résultat unique comme le lieu et ses occupants. Le client doit sentir que ce travail est pour lui et lui seul, même si la mécanique est identique. Son métier, Alison, l’a appris dans la boutique Etamine, rue du Bac à Paris, très réputée dans les années 1990 pour ses conseils, et avec la décoratrice Agnès Comar.

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Un chantier exemplaire
Dans cet appartement, elle a assuré la rénovation totale en collaboration avec un architecte d’intérieur. « Gros-œuvre, choix de peintures, sanitaires, équipements de la cuisine, et bien sûr mobilier et objets de décoration ont été étudiés par ses soins. Le canapé, les stores et le tapis du salon ont été réalisés sur mesure. » La touche créative est apportée par les objets qu’elle chine, notamment des pièces des années 1950. « Ici, j’ai rajouté une commode de famille qui dormait dans un garde-meuble, et j’ai conservé des éléments de style Napoléon III pour contraster avec les meubles et objets modernes et actuels ». La décoration se fait alors alchimie lorsque tous les composants du mélange sont présents. «J’ai aussi joué avec les couleurs sur les murs, avec trois tons de gris pour le salon ». La salle à manger, elle, a été nappée d’un rouge très british.

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Des coûts raisonnables
Et Alison essaie toujours de proposer des meubles vintage et pièces anciennes à prix raisonnable. Ou elle trouve des astuces pour en profiter sans se ruiner. Les fauteuils 770 de Joseph-André Motte, créés en 1958, ont été chinés, en mauvais état, à bas prix et recouverts ensuite par un tapissier : bien moins cher qu’une pièce ancienne rare ou que la réédition. Seul le piètement de table est une pièce ancienne de Knoll. Le plateau en verre est récent.
Et vous, quelles sont vos astuces pour avoir une décoration branchée, sans trop dépenser ?

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Contact :
Alison Boardman
17, rue de l’Annonciation
75016 Paris
Tél. : 01 40 50 37 33
Mail : alison.boardman@wanadoo.fr
www.alison-boardman.com

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