Edmond Petit, textiles pour ameublement

En 1850, Désiré Petit se lance dans le commerce d’étoffes pour ameublement. Avec son fils, ils créent la maison Edmond Petit en 1872, puis ils s’installent en 1891 au 23, rue du Mail dans le IIème arrondissement de Paris, dans le commerce des draperies.

Charlotte Petit et les animaux de Rececca Campeau en lin
Rue du Mail, une rue dont le nom est lié par un pur hasard aux soyeux de Lyon. A Paris, c’est sous Louis XIV qu’elle voit le jour à l’emplacement d’un mail. « Un mail est une large voie plantée d’arbres ». A Lyon, c’est dans une rue du même nom que l’on construisit un lotissement appelé « le clos Dumenge », où logeaient les célèbres tisseurs : les Canuts.

Editeur restant dans la grande tradition française, Edmond Petit propose des documents d’époque, imprimés, damas, velours unis, velours frappés et jacquards.

La maison Edmond Petit dispose dans ses collections d’archives de la maison des frères Hamot (1762 - 1999) qui fut spécialiste de soieries destinées aux vêtements des aristocrates de la cour de Versailles ainsi que de belles étoffes pour recouvrir les fauteuils qui garnissaient leurs demeures.

A la suite de la fermeture de la maison du couturier Zumsteg qui s’était lancé dans le tissu d’ameublement, Edmond Petit réédite les collections de Madeleine Castaing (1894-1992), antiquaire mythique et décoratrice visionnaire installée au coin de la rue Jacob et de la rue Bonaparte. Ladurée a ouvert depuis son salon de thé rive gauche à cet emplacement.

Madeleine Castaing était un personnage haut en couleur, qui a fréquenté le tout Saint-Germain-des-Près d’avant-guerre comme Modigliani ou Soutine. Son style s’impose dans le monde entier jusqu'à créer un bleu Castaing, un bleu à la fois clair et intense pour donner du contraste à ses décorations teintées de blanc cassé et de noir.

Edmond Petit ajoute en 1960 une collection de velours pour les salles de spectacles et depuis, équipe les plus grands opéras du monde, dont ceux d’Hanoï, de Monaco, du Palais Garnier et de la Bastille.

Depuis peu, Charlotte Petit, septième génération, est rentrée dans l’entreprise pour donner un nouveau souffle à la collection et projeter la vénérable maison vers l'avenir. Elle a organisé dernièrement une exposition originale de tableaux réalisés grâce à des découpages de tissus de leurs collections, signés Catherine Roumanoff, sœur de l’humoriste.
Article publié le 3 juin 2009

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