La foire aux tapis ! (suite)

Serape, tufté, coton, noué main, mécanique... apprendre à identifier les tapis.

Tapis de coton Ludiks Noémie, Serge LESAGE
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Cet article fait partie du dossier Tapis : le grand retour
Le tapis Serape
Dans un tout autre registre, qui se relie à la tapisserie, les serapes sont des couvertures tribales mexicaines et du sud-ouest américain faites en coton tissés à plat avec des franges. Elles se portent accrochées ou pliées sur les deux épaules. Souvent très colorées, elles sont réalisés avec les motifs des Indiens Navarros représentant la ville natale ou le statut familial de celui qui les porte. Ce type de tapis peut atteindre des prix très élevés et est souvent très prisé par les collectionneurs.

Le tapis Turc
Durant plusieurs siècles, le tapis turc était considéré comme un objet de luxe. L’influence byzantine permettait de retrouver des dessins géométriques qui se répètent semblables à des mosaïques et des calligraphies musulmanes. Le tapis turc est tissé au nœud ghiordès (autre nom donné au nœud turc, très fréquent dans la broderie) et présente des couleurs assez exubérantes suivant l’endroit où est conçue l’étoffe. Le rouge, le jaune et le bleu prédominent à l’Ouest du pays, au centre la préférence va vers le jaune, l’orange et le mauve alors qu’à l’Est de la péninsule turque ce sont les couleurs sombres, allant du rouge au bleu, qui s’impose. Le coton, la laine et la soie sont les matières utilisées. Traditionnellement, les femmes tissent ces tapis, plutôt bon marché.

Le tapis Tibétain
Il s’agit d’un art traditionnel millénaire. Le tapis tibétain est noué à la main avec de la laine du mouton du Tibet, composée de longues fibres brillantes et extensibles. Réputés pour être chauds et colorés, ces tapis sont animés de symboles (fleurs, tigres, dragons), mais aussi de formes géométriques ou de figures abstraites aux couleurs primaires (rouge, bleu, jaune) issues des colorants naturels qui proviennent des plantes ou des pierres trouvées sur place. Ces tapis tibétains sont de petites tailles car ils sont surtout utilisés dans le temple Yonghe pour la prière ou dans les Yourtes.

Le tapis Vagire
Le Vagire est un tapis noué à la main de petite taille originaire de la région de Bidjar dans le nord-ouest de l’Iran. Il s’agit d’une représentation en format réduit d’une pièce primitive plus grande. Sa principale caractéristique est sa trame faite de cinq fils ; quatre de laine et un central de coton très tendu. Il arbore un médaillon central sur un fond décoré de fleurs ou d’un motif hérati très dense. La bordure est classique avec une bande centrale encadrée de deux bandes secondaires. Il est utilisé comme une sorte de modèle ou d’échantillon. Il s'agit de la reproduction d'une partie d'un plus grand tapis.

Le tapis de laine tufté
Le procédé de fabrication du tapis tufté est celui qui se rapproche le plus du noble et du luxueux. Il est semi-artisanal car le dessin est tracé à la main sur une toile tendue d’après une maquette. La laine est implanté brin par brin à l’aide d’un pistolet à tufter fonctionnant à air comprimé dans l’envers de la toile avant de le retourner et de l’enduire d’une couche de latex. Suivant la hauteur voulue, les poils implantés sont coupés afin d’obtenir un velours homogène et qui permet de mettre en valeur les dessins du tapis. Le poids et la densité d'un tapis tufté permettent d'en apprécié la qualité. Un tapis lourd avec une densité de mèches élevées sera, en théorie, plus résistant.

Le tapis de coton
Il existe deux sortes de tapis de coton : le tapis de coton tissé et le tapis de coton tufté. Ces tapis sont réputés pour la douceur de leurs fibres. Il s’agit d’un procédé artisanal qui s’éxécute sur un canevas en coton et sur lequel un motif a été au préalable dessiné. La fabrication de ce type de tapis consiste à implanter sur la toile des touffes de couleur suivant le tracé du dessin. On fixe ensuite la laine par une couche de latex. A partir de ce moment là, les finitions (égalisation de la surface, pose du dossier et surjet du pourtour) peuvent être effectuées.

Avant d’acheter un tapis, il est donc important d’évaluer sa qualité. Ainsi, en jaugeant la qualité artistique, le travail de l’artisan, la taille, la densité de nœuds, les matières utilisées, la technique, l’âge et l’origine de chaque pièce, le choix se simplifie.

En marge de cette évaluation, il subsiste une règle fondamentale qui s’applique à la plupart des tapis qui ne sont pas destinés à la décoration murale : il faut apposer une protection si l’intention est de les poser sur un plancher nu. Cela évitera certainement les risques de chutes.

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Article publié le 7 novembre 2010

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