Veraseta, un soyeux français actif !

Ouvrir la porte du showroom du soyeux Veraseta, 18 rue des Petits Champs à quelques mètres du siège au 17ème siècle de la Compagnie des Indes, c’est ouvrir une page de notre histoire de la Soie

Bienvenue chez Veraseta
Le tissage de la Loire créé en 1905 par Jean Lorton, marchand de soieries installé à Charlieu, est inscrit depuis 2007, dans le cercle fermé des « Entreprises du Patrimoine Vivant », label qui permet aux sélectionnés de recevoir la reconnaissance de l’excellence du savoir faire à la française.

Le tissage Veraseta
dispose de nombreuses références de décorations réalisées avec leurs produits, tant en France qu’à l’étranger - 60% de la production est exportée - dont la célèbre maison Ladurée. Macarons et soieries aux couleurs acidulées ne font elles pas bons ménages ?

La collection Veraseta reste dans le classicisme qui lui est propre : taffetas, doupions, failles, satins, damas de style et rayures interprétés dans une multitude de couleurs, le tout uniquement dans des matières nobles. Comment qualifier ou reconnaitre une étoffe signée « Veraseta » ? Par la garantie d’une qualité certifiée à chaque étape de sa production.

En janvier 2010, Veraseta a participé aux rendez-vous de Paris Déco Off, dans leurs showrooms respectifs avec un boudoir chaleureux accueillait les invités pour partager le plaisir du touché chatoyant de ces étoffes luxuriantes !

Pierre Lorton petit fils du créateur et Franck son neveu, présentaient leurs dernières collections :

Deux velours de soie : « Fauve » disponible en 5 variantes et « Art déco » déclinée en 7 colorations + de nouveaux coloris du célèbre satin « La Tour » tissé depuis plus d’un siècle. Un satin coton de grande qualité livré en petite laize de 130cm avec de nouveaux tons vitaminés, parme, oranger, violine et contemporains : taupe, anthracite, gris perle…..Revenons aux basics en cette nouvelle ère de retour des valeurs traditionnelles.

Henri IV avait l’ambitieux projet de faire commerce de la soie à Paris sur la place des Vosges, qui s’appelait « Place Royale » - nom qui va être ensuite portée par l’actuelle « Place des Victoires », toutes deux seront garnies de statues royales équestres, l’une de Louis XII et l’autre de Louis XIV.

Voici l’histoire du vers à soie français !
Ce n’est qu’en 1536 que François 1er accepte l’installation des soieries à Lyon, ville qui prend rapidement l’ascendant sur Tours, ou se trouvaient les premiers filatures et tissages français.

Il confie à Olivier de Serres la plantation de 400 000 Muriers en Cévennes et Ardèche, on appelle les lieux où sont élevés les vers à soie des magnaneries.

Ils vont tous disparaître au 20ème siècle d’un mal incurable ! Le mal del segno est provoqué par un champignon, Beauveria bassiana, qui cause la muscardine blanche du ver à soie tandis que Beauveria effusa en provoque une rouge. La pébrine doit son nom au fait que les vers atteints sont parsemés de petits points noirs ressemblant à des grains de poivre. La maladie des morts-flats ou flacherie doit son nom au fait que les vers morts deviennent mous, flasques. Dès lors il faut importer des cocons pour continuer à produire de la soie en France.
Au 19ème siècle, le Japon sauve la sériciculture française en envoyant des vers à soie pour pallier les pertes. Louis Pasteur et ses équipes trouvent le remède à cette épidémie, une innovation introduite par Meiji au Japon…

La soie une voie à suivre éternellement
Article publié le 14 mai 2010

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