En 1978, Andrée Putman souhaite donner un nouveau souffle à sa carrière et décide de créer la société Ecart. A l’âge de 53 ans, celle que l’on nomme « la marraine du design français » commence véritablement sa carrière sur la scène du design. Le succès est au rendez-vous grâce à la réédition de mobiliers des années 30 et 40, qui ressuscite des talents oubliés alors, comme Eileen Gray, Pierre Chareau ou encore Jean-Michel Frank.

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Pour l’anecdote, le nom d’Ecart n’est pas du au hasard, puisqu’il est l’anagramme de « trace », qui correspond au souhait d’Andrée Putman de conserver les traces du passé dans les créations contemporaines. Devenue une figure mythique, Andrée Putman se révèle une passionnée, qui réussit à élaborer un catalogue d’une incroyable cohérence. Cependant, elle décide de revendre les parts de sa société en 1997, pour se consacrer à l’architecture d’intérieure, avec la création du studio Putman.

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Le mystère plane autour de la disparition d’Ecart International, suite semble-t-il à une faillite de la société. Il faut attendre le rachat de la maison par le PDG de Sièges d’Argentat (fabriquant historique d’Ecart durant ses heures de gloire et éditeurs de meubles signés par des designers réputés), Pascal Lapeyre, en avril 2011. Pour l'ouverture du showroom parisien, il est accompagné dans l’aventure par Lucie Tonelli. Ancienne antiquaire du marché Biron, au marché aux Puces de Saint-Ouen, Lucie Tonelli possède une galerie-appartement, rue des Petits Champs, spécialisée dans les années 40. Elle y expose des marques italiennes et allemandes, peu ou pas représentés en France. En collaboration avec la marque florentine Banci, elle crée également une ligne exclusive de mobilier et luminaires où le baroque se revisite sous une forme plus contemporaine. Pascal Lapeyre et Lucie Tonelli souhaitent apporter un nouvel élan à la maison historique, et lui redonner la place qu’elle mérite dans le monde du design.

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Pour Ecart International, il s’agit de redorer son blason et de reconquérir le monde en s’implantant à Paris, New York, Londres, Sao Paulo et Munich. L’international est au cœur du projet, avec pour ambition de devenir la plus grande marque de meubles et d’objets de luxe français. Rappelons qu’Ecart International possède les droits exclusifs des chefs-d’œuvre mythiques de designers renommés de la première moitié du XXème siècle. Mais si le catalogue constitué par Andrée Putnam connaît une réédition intégrale (hormis trois pièces comme la chaise de Robert Mallet-Stevens), la maison souhaite accueillir de nouveaux talents, à l’instar de Christophe Pillet ou Bruno Moinard. Ecart International n’oublie pas non plus son instigatrice, puisque les œuvres d’Andrée Putman feront l’objet d’une réédition. Et comme deux Putman valent mieux qu’une, les dernières créations d’Olivia Putman seront également au catalogue.

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A travers son catalogue, Ecart International reste attaché à perpétuer une tradition française d’excellence et de qualité intemporelle. Respectueux des règles de l’art, Sièges d’Argentat est détentrice du label « Patrimoine Vivant », qui soutient un savoir-faire rare, reposant sur la maîtrise de techniques traditionnelles. Le leader de l’édition était tout destiné à tenir les rênes d’Ecart International, pour un nouveau voyage.
Showroom Ecart International
18, rue Jacob
75006 Paris
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