A Paris, les belles années du designer Pierre Paulin

Cette nouvelle exposition rend hommage aux œuvres méconnues de la première heure du plus connu des designers français : Pierre Paulin.

Rare banquette 119, avec pieds métalliques, éditée par Meubles TV, à partir de 1953. Ce chef-d’œuvre de proportion, de qualité, de fonctionnalité et d’esthétique, se présentait d’abord avec un piètement en bois. Cette version en tube de section rond, plus légère, n’aura qu’un succès commercial relatif, car la clientèle la considérait comme trop moderne. A noter, le  caractère innovant du meuble façon 3 en 1, à la fois banquette, lit d’appoint et table basse. En métal laqué, orme, palissandre, mousse et tiss

Le style Paulin

Toujours commercialisés par le fabricant hollandais Artifort ou l’éditeur français Ligne Roset, les meubles de Pierre Paulin offrent une approche moderne toujours en accord avec l’art de vivre d’aujourd’hui. Dans les années 1952 à 1959, il a mis en évidence un design simple, épuré, rationnel voir minimaliste, qui tranche sur ses créations pop et colorées plus tardives. Ces pièces rares, autoédités ou en micro-séries, ont été peu médiatisées, mais elles ont reçu les honneurs de la presse à leur création. Il est donc légitime de les présenter comme témoignages d’un design de référence intemporel, qui peut s’accorder avec des pièces actuelles d’autres créateurs.

Fauteuil CM 195 édité par Thonet en 1958 qui met en relief les nouvelles mousses italienne de l’industriel Pirelli et un tissu révolutionnaire, le « Tessilastic » un polymère thermoplastique tissé en tube et possédant une grande élasticité. Comme pour la chauffeuse CM 194, l’usage du piétement métallique amorce une nouvelle ère de la modernité. En métal laqué, tissu, mousse, sangles et caoutchouc.
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Fauteuil CM 195 édité par Thonet en 1958 qui met en relief les nouvelles mousses italienne de l’industriel Pirelli et un tissu révolutionnaire, le « Tessilastic » un polymère thermoplastique tissé en tube et possédant une grande élasticité. Comme pour la chauffeuse CM 194, l’usage du piétement métallique amorce une nouvelle ère de la modernité. En métal laqué, tissu, mousse, sangles et caoutchouc.
©Courtesy Galerie Pascal Cuisinier

Ses influences

Formé à l’Ecole Camondo et dans l’agence de Marcel Gascoin, Pierre Paulin rejoint, dans son approche esthétique, les autres designers français de l’époque  comme Michel Mortier, Joseph André Motte et Pierre Guariche. De son appart idéal, autoédité au cœur du Foyer d’aujourd’hui du Salon des Arts Ménagers de 1953, en passant pour ses créations pour Meubles TV jusqu’à sa collection de sièges pour Thonet, puis ses premières collaborations avec Artifort, Pierre Paulin prône la restructuration des espaces  avec un mobilier fonctionnel de qualité fabriqué en série et accessible au plus grand nombre. Et c’est en voyageant en Scandinavie et aux Etats-Unis qu’il découvre le design et l’architecture d’Alvar Aalto, de Eero Saarinen ou les créations de style international de Charles et Ray Eames, Harry Bertoia, Georges Nelson, ou encore Knoll International et Herman Miller qui l’inspireront toute sa vie.

Table basse 119 éditée par Meubles TV en 1954. Il s’agit du seul exemplaire connu, à ce jour. En orme et stratifié.
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Table basse 119 éditée par Meubles TV en 1954. Il s’agit du seul exemplaire connu, à ce jour. En orme et stratifié.
©Courtesy Galerie Pascal Cuisinier

Les débuts d’une seconde période

C’est en 1957/58 qu’avec l’éditeur Thonet, il expérimente de nouvelles recherches sur les textiles extensibles pour housser des sièges en mousse. Et ce sont justement ces travaux qui vont le faire remarquer par la firme Artifort avec laquelle il collaborera jusqu’en 1977. Une nouvelle ère commence alors, qui verra naître ses sièges organiques emblématiques des années 1960, comme Mushroom, Tong et Ribbon Chair. Et si vous ratez cet événement, vous pourrez vous rattraper, car une grande partie des pièces présentées dans cette exposition partira rejoindre celle organisée par le Centre Georges Pompidou du 11 mai au 22 août 2016. C’est vraiment le printemps et l’été de Pierre Paulin !

Ce bureau de dame CM 193 a été édité par Thonet en 1959. Sa forme originale reprend les codes d’un secrétaire ancien avec range-courrier, mais sans cylindre ni abattant. Il est posé sur un piétement en I, profilé et laqué noir, extrêmement moderne. Le code couleur : noir, blanc, gris et merisier lui confère un aspect très chic et raffiné pour un usage domestique. On peut le comparer au modèle de Georges Nelson. En métal laqué, bois laqué, laiton, merisier et moleskine.
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Ce bureau de dame CM 193 a été édité par Thonet en 1959. Sa forme originale reprend les codes d’un secrétaire ancien avec range-courrier, mais sans cylindre ni abattant. Il est posé sur un piétement en I, profilé et laqué noir, extrêmement moderne. Le code couleur : noir, blanc, gris et merisier lui confère un aspect très chic et raffiné pour un usage domestique. On peut le comparer au modèle de Georges Nelson. En métal laqué, bois laqué, laiton, merisier et moleskine.
©Courtesy Galerie Pascal Cuisinier

Renseignements :
Du 14 avril au 28 mai 2016, exposition Pierre Paulin
Galerie Pascal Cuisinier

13, rue de Seine
75006 Paris.
Tél. : 01 43 54 34 61
Mail : lagalerie@galeriepascalcuisinier.com
www.galeriepascalcuisinier.com

Détail de la banquette 119 avec estampille du créateur et étiquette de l’éditeur.
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Détail de la banquette 119 avec estampille du créateur et étiquette de l’éditeur.
©Courtesy Galerie Pascal Cuisinier

Ce vaisselier Bar VB1 édité par Ets Quin en 1952 a été réalisé en autoédition avec l’aide financière du père de Pierre Paulin. A ce jour, aucun autre exemplaire n’est connu. En chêne et plateau recouvert de linoléum.
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Ce vaisselier Bar VB1 édité par Ets Quin en 1952 a été réalisé en autoédition avec l’aide financière du père de Pierre Paulin. A ce jour, aucun autre exemplaire n’est connu. En chêne et plateau recouvert de linoléum.
©Courtesy Galerie Pascal Cuisinier

Le chandelier 129, édité par Pierre Disderot en 1959, est un objet atypique, inspiré de la nature et qui fait penser à une sculpture. La multiplicité des branches allumées par les fines bougies, enrichit l’ambiance générale lumineuse de la pièce. Eteint, la magie de l’objet ne faiblit pas et se rapproche du travail des américains Curtis Jere ou Harry Bertoia, entre art et le design. En métal laqué.
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Le chandelier 129, édité par Pierre Disderot en 1959, est un objet atypique, inspiré de la nature et qui fait penser à une sculpture. La multiplicité des branches allumées par les fines bougies, enrichit l’ambiance générale lumineuse de la pièce. Eteint, la magie de l’objet ne faiblit pas et se rapproche du travail des américains Curtis Jere ou Harry Bertoia, entre art et le design. En métal laqué.
©Courtesy Galerie Pascal Cuisinier

Cette chauffeuse CM 194 éditée par Thonet en 1959 est la plus méconnue des assises de Pierre Paulin. Elle met en évidence un tissu révolutionnaire, le « Tessilastic » en Rilsan, polymère thermoplastique tissé en tube et possédant une grande élasticité. L’assise est montée sur un piétement en tube d’acier laqué qui amorce le début de la disparition des pieds en bois, bientôt démodés. En métal laqué, tissu, mousse, sangles et caoutchouc.
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Cette chauffeuse CM 194 éditée par Thonet en 1959 est la plus méconnue des assises de Pierre Paulin. Elle met en évidence un tissu révolutionnaire, le « Tessilastic » en Rilsan, polymère thermoplastique tissé en tube et possédant une grande élasticité. L’assise est montée sur un piétement en tube d’acier laqué qui amorce le début de la disparition des pieds en bois, bientôt démodés. En métal laqué, tissu, mousse, sangles et caoutchouc.
©Courtesy Galerie Pascal Cuisinier

Plus petit que le modèle 129, à poser au sol, le chandelier de table 1024 édité par Pierre Disderot en 1959 présente les mêmes caractéristiques esthétiques et fonctionnelles que son grand-frère, entre fleur de pissenlit, pin maritime ou anémone de mer. Aussi beau avec ou sans bougies. En métal laqué.
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Plus petit que le modèle 129, à poser au sol, le chandelier de table 1024 édité par Pierre Disderot en 1959 présente les mêmes caractéristiques esthétiques et fonctionnelles que son grand-frère, entre fleur de pissenlit, pin maritime ou anémone de mer. Aussi beau avec ou sans bougies. En métal laqué.
©Courtesy Galerie Pascal Cuisinier

Chaise 145 édité par Meubles TV en 1954. Métal laqué, mousse et tissu.
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Chaise 145 édité par Meubles TV en 1954. Métal laqué, mousse et tissu.
©Courtesy Galerie Pascal Cuisinier

Exemplaire personnel de la très rare coupe dite « aux nénuphars » aux accents modernistes des années 1920/30, voire antique. Ce modèle auto-édité a été seulement fabriqué en 3 exemplaires par Disderot en 1955. Il se compose d’une simple tranche de sphère en aluminium posée sur un trépied, aux proportions très élégantes.
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Exemplaire personnel de la très rare coupe dite « aux nénuphars » aux accents modernistes des années 1920/30, voire antique. Ce modèle auto-édité a été seulement fabriqué en 3 exemplaires par Disderot en 1955. Il se compose d’une simple tranche de sphère en aluminium posée sur un trépied, aux proportions très élégantes.
©Courtesy Galerie Pascal Cuisinier

Bridges CM 197 édités par Thonet en 1958. Très rare pour des pièces vintage de cette époque, la série de 8 pièces qui est présentée dans cette exposition offre un houssage en skaï d’origine. En métal laqué, contreplaqué, mousse, skaï et caoutchouc.
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Bridges CM 197 édités par Thonet en 1958. Très rare pour des pièces vintage de cette époque, la série de 8 pièces qui est présentée dans cette exposition offre un houssage en skaï d’origine. En métal laqué, contreplaqué, mousse, skaï et caoutchouc.
©Courtesy Galerie Pascal Cuisinier
           

Article publié le 9 mars 2016

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