Chez Gio
Fondateur avec Gianni Mazzocchi de la revue Domus, en 1928, Gio Ponti avait sa propre conception de la « casa » (maison en italien) : « La maison n’est pas un refuge, capitonné et équipé, qui protège les habitants contre les rudesses du climat (…). La maison à l’italienne est sans complications à l’extérieur, comme à l’intérieur, elle accueille des bibelots et de belles œuvres d’art, elle demande de l’ordre et de l’espace entre chaque objet et non pas l’entassement et la confusion. Sa conception ne découle pas des simples exigences matérielles de notre vie, elle ne se réduit pas à une machine à habiter ». Loin des espaces épurés et hyper-fonctionnalistes des années 1930, les maisons de Gio Ponti, très accueillantes, célèbrent la vie, la convivialité, la chaleur et l’expression de la personnalité de ses occupants.

©DR, Mario Carrieri
Un architecte et designer visionnaire
On le dit inventeur du design. Né en 1891, il s’y atèle dès le début des années 1920, puis prend la direction artistique de Fontana Arte en 1938. Ses créations de luminaires, high-tech avant l’heure, restent emblématiques. Son œuvre combine constructions, aménagements d’intérieurs et produits d’ameublement. Ses trois lieux de vie milanais, entièrement meublés à la Ponti, développent concrètement le « manifeste » de sa conception du design d’intérieur. On y décèle les grandes idées porteuses de l’architecture d’aujourd’hui. Et plusieurs de ses meubles viennent d’être réédités…Et il a construit et créée, jusqu’au début des années 1970.

©DR, Mario Carrieri
L’Architecture, c’est de l’amour….
« L’Architecte, l’Artiste, se doit d’interpréter la personnalité des habitants, de chaque habitant : faire des maisons pour qu’elles soient habitées par des êtres vivants », a déclaré Francesca Molteni, organisatrice de l’exposition. Une définition qui se fait l’écho des propres propos de Gio Ponti. : « L’Architecte, l’Artiste, se doit d’être curieux des hommes et des femmes et de les aimer ; le véritable Architecte devrait tomber amoureux des habitants (et des habitantes) de chacune des maisons qu’il construit ou décore. » De la case Randaccio, première maison familiale milanaise, habitée de 1925 à 1936, à sa dernière demeure de la via Dezza, en passant par sa maison de campagne de Civate, en Brianza, sur le lac d’Annone, Gio Ponti joue l’avant-garde et l’humanisme. Aimeriez-vous habiter dans l’une de ses maisons qui respirent l’amour de la vie ?
Et que pensez-vous de cette conception de l’architecture à l’italienne ?

©Gio Ponti archives LR 62
Renseignements :
Expositions « Vivere alla Ponti »
Institut Culturel Italien
73, rue de Grenelle
75007 Paris
Tél. : 01 44 39 49 39
www.iicparigi.esteri.it
Mail : iicparigi@esteri.it
Molteni
6, rue des Saints-Pères
75007 Paris
Tél. : 01 42 60 29 42

©Gio Ponti archives LR 62
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