Double expo Gio Ponti à Paris

Découvrez l’univers personnel d’un architecte majeur du XXème siècle et son art de vivre à l’italienne. En simultané, à l’Institut Culturel Italien et à la boutique Molteni de Paris, deux expositions complémentaires, rendent un hommage au talent d’architecte et de designer du maestro Gio Ponti. Jusqu’au 17 février 2013.

Dans le salon, un sol en céramique à rayures diagonales blanches et jaunes, réalisé entièrement à la main par Melotti. Le motif est répété au plafond en stuc blanc.

Chez Gio

Fondateur avec Gianni Mazzocchi de la revue Domus, en 1928, Gio Ponti avait sa propre conception de la « casa » (maison en italien) : « La maison n’est pas un refuge, capitonné et équipé, qui protège les habitants contre les rudesses du climat (…). La maison à l’italienne est sans complications à l’extérieur, comme à l’intérieur, elle accueille des bibelots et de belles œuvres d’art, elle demande de l’ordre et de l’espace entre chaque objet et non pas l’entassement et la confusion. Sa conception ne découle pas des simples exigences matérielles de notre vie, elle ne se réduit pas à une machine à habiter ». Loin des espaces épurés et hyper-fonctionnalistes des années 1930, les maisons de Gio Ponti, très accueillantes, célèbrent la vie, la convivialité, la chaleur et l’expression de la personnalité de ses occupants.

Cette commode équipée de nombreux tiroirs sans poignée a été imaginée par Gio Ponti entre 1952 et 1955. Sa façade à tiroirs met en relief différentes essences de bois ; orme, noyer italien, mahogany et bois de rose. Ici en version de 1,85 m de longueur.
Afficher la galerie
Cette commode équipée de nombreux tiroirs sans poignée a été imaginée par Gio Ponti entre 1952 et 1955. Sa façade à tiroirs met en relief différentes essences de bois ; orme, noyer italien, mahogany et bois de rose. Ici en version de 1,85 m de longueur.
©DR, Mario Carrieri

Un architecte et designer visionnaire

On le dit inventeur du design. Né en 1891, il s’y atèle dès le début des années 1920, puis prend  la direction artistique de Fontana Arte en 1938. Ses créations de luminaires, high-tech avant l’heure, restent  emblématiques. Son œuvre combine constructions, aménagements d’intérieurs et produits d’ameublement. Ses trois lieux de vie milanais, entièrement meublés à la Ponti, développent concrètement le « manifeste » de sa conception du design d’intérieur. On y décèle les grandes idées porteuses de l’architecture d’aujourd’hui. Et plusieurs de ses meubles viennent d’être réédités…Et il a construit et créée, jusqu’au début des années 1970.

Mieux qu’un club, ce fauteuil, conçu en 1953 par Gio Ponti, pour son propre usage, a été récemment réédité. Il est composé d’une structure en acier satiné, et recouvert de cuir bicolore. Son inclinaison particulière favorise la relaxation et la farniente.
Afficher la galerie
Mieux qu’un club, ce fauteuil, conçu en 1953 par Gio Ponti, pour son propre usage, a été récemment réédité. Il est composé d’une structure en acier satiné, et recouvert de cuir bicolore. Son inclinaison particulière favorise la relaxation et la farniente.
©DR, Mario Carrieri

L’Architecture, c’est de l’amour….

« L’Architecte, l’Artiste, se doit d’interpréter la personnalité des habitants, de chaque habitant : faire des maisons pour qu’elles soient habitées par des êtres vivants », a déclaré Francesca Molteni, organisatrice de l’exposition. Une définition qui se fait l’écho des propres propos de Gio Ponti. : « L’Architecte, l’Artiste, se doit d’être curieux des hommes et des femmes et de les aimer ; le véritable Architecte devrait tomber amoureux des habitants (et des habitantes) de chacune des maisons qu’il construit ou décore. » De la case Randaccio, première maison familiale milanaise, habitée de 1925 à 1936, à sa dernière demeure de la via Dezza, en passant par sa maison de campagne de Civate, en Brianza, sur le lac d’Annone, Gio Ponti joue l’avant-garde et l’humanisme. Aimeriez-vous habiter dans l’une de ses maisons qui respirent l’amour de la vie ?

Et que pensez-vous de cette conception de l’architecture à l’italienne ?

Dans la veine du mobilier industriel, la chaise en acier est en rupture avec la tradition du siège et annonce une nouvelle ère de création. Ici, les plans de la chaise Montecatini, dessinés en 1935, par Gio Ponti.
Afficher la galerie
Dans la veine du mobilier industriel, la chaise en acier est en rupture avec la tradition du siège et annonce une nouvelle ère de création. Ici, les plans de la chaise Montecatini, dessinés en 1935, par Gio Ponti.
©Gio Ponti archives LR 62

Renseignements :

Expositions « Vivere alla Ponti »
Institut Culturel Italien
73, rue de Grenelle
75007 Paris
Tél. : 01 44 39 49 39
www.iicparigi.esteri.it
Mail : iicparigi@esteri.it

Molteni
6, rue des Saints-Pères
75007 Paris
Tél. : 01 42 60 29 42

Dans les bureaux du Palazzo Montecatini, les standardistes disposaient de chaises à l’assise large et au dossier confortablement galbé, tout en aluminium. Le modèle dessiné par Gio Ponti mettait en exergue la vocation première de l’entreprise, une fabrique d’aluminium.
Afficher la galerie
Dans les bureaux du Palazzo Montecatini, les standardistes disposaient de chaises à l’assise large et au dossier confortablement galbé, tout en aluminium. Le modèle dessiné par Gio Ponti mettait en exergue la vocation première de l’entreprise, une fabrique d’aluminium.
©Gio Ponti archives LR 62

Article publié le 24 janvier 2013

Articles à lire sur le même sujet

Ajouter un commentaire