Demain nos logements et autres lieux de vie

Nous ne soupçonnons pas toujours les dangers qui nous entourent dans notre « chez-nous », où l’on se sent bien et en sécurité. Pourtant, les enjeux de nos intérieurs en matière de santé, de sécurité, d’économie et de confort sont nombreux : risque amiante, plomb, mérule, termites, mais aussi pollution de l’air intérieur, problématique encore mal perçue par le grand public. L’accessibilité des logements et des ERP aux seniors et personnes handicapées, accompagnée de la révolution numérique et ses perspectives pour le bâtiment, constitue également un enjeu de taille pour le secteur.

A l’heure où encore plus de la moitié des logements ont été construits avant 1975, les installations électriques, de gaz, de chauffage sont trop souvent vétustes et peuvent être responsables non seulement d’une surconsommation, mais aussi de risques réels pour les habitants. Chaque année, on relève 50 000 incendies d’origine électrique en France.

De son côté, l’amiante fait peur. Tout le monde a conscience de ses dangers, mais sans les connaître réellement. Contrairement aux idées reçues, l’amiante n’est pas synonyme de risque immédiat, mais se révèle dangereuse lorsque le matériau est dégradé ou que l’on intervient dessus. Alors que les constructions du XXe siècle ont encore de grandes chances d’en contenir, on relève 1 700 décès attribués à l’amiante chaque année en France.

L’air intérieur est également à surveiller de près : il se révèle souvent bien plus pollué que l’air extérieur et peut être responsable de maux de tête, fatigue, allergies et maladies graves. Selon un rapport de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), 48 000 Français meurent tous les ans à cause des polluants présents chez eux ou sur leur lieu de travail. La qualité de l'air intérieur d'un bâtiment est en effet essentielle pour la santé, notamment lorsque l’on sait que nous passons plus de 80 % de nos vies dans des espaces clos. Les sources de cette pollution sont multiples et parfois difficilement identifiables : peintures, colles, humidité, appareils de combustion, matériau de construction, meubles ou encore activités humaines (nettoyage, tabagisme, désodorisants…).

Un plan d’actions sur la qualité de l’air intérieur a d’ores et déjà été mis en place, avec, dès cette année, l’obligation d’un diagnostic pour les écoles primaires, les maternelles et les crèches. Les substances connues comme l’amiante, le radon ou le plomb font également l’objet d’une réglementation, mais ce n’est pas le cas des polluants ou des matériaux dangereux moins connus.

L’information et la sensibilisation ont donc un rôle essentiel à jouer, car l’enjeu est à la fois sanitaire et économique : la mauvaise qualité de l’air intérieur est responsable d’un surcoût de 20 milliards d’euros par an en matière de santé.

Le propriétaire, le copropriétaire, le locataire doivent prendre conscience de ces enjeux, mais aussi de leurs droits, de leurs obligations et des risques qu’ils peuvent encourir. Dans cette perspective, le diagnostic immobilier nous donne les informations nécessaires pour que nous puissions agir et améliorer notre quotidien dans nos logements et autres lieux de vie.

Pour de plus amples informations sur ces problématiques, l’ouvrage de Yannick Ainouche « Demain nos logements et autres lieux de vie » est disponible sur Amazon et à la Fnac. Prix : 15 €.