De la famille des Nymphaéacées, ces plantes à rhizomes, originaires d’Europe, se composent de larges feuilles arrondies flottant à la surface de l’eau et qui peuvent atteindre 30 centimètres de diamètre, ainsi que d’une fleur solitaire de couleur blanche, jaune, violacée ou rouge qui s’épanouit en été. Il existe plus de 170 variétés différentes de nénuphars dans toute la gamme des couleurs, mais le blanc, le Nymphaea alba est à la fois le plus courant et le plus florifère. Cette fleur est également très odorante ce qui lui permet d’attirer les insectes pollinisateurs.
Plantes vivaces aquatiques, les nénuphars se développent majestueusement à la surface d’eaux stagnantes ou à léger courant dans les pays chauds et tempérés. Ils se plaisent donc particulièrement aux abords d’un lac, d’un étang ou d’une mare de jardin. La cire qui les recouvre leur permet de flotter en laissant facilement s’écouler l’eau.
Avec leurs racines aquatiques, ils apprécient également les grands fonds : pour les jardiniers, les nénuphars doivent de préférence être placés au plus profond d’un bassin, là où les profondeurs d’eau avoisinent 60 à 80 cm. Enfin, ils aiment particulièrement les zones ensoleillées qui favorisent leur floraison.
A la fin de sa vie, les feuilles du nénuphar se remplissent d’eau, puis le fruit coule pour recréer un nouveau pied de nénuphar.
De nombreuses vertus
Ses vertus médicinales sont peu connues, mais la fleur comme le rhizome sont utilisés en phytothérapie pour lutter contre la nervosité, la couperose, la toux ou encore les troubles du sommeil.
Quant à l’environnement, ses feuilles flottantes contribuent à limiter la prolifération d'algues, qui ont un énorme besoin de lumière pour se développer. D'autre part, les feuilles forment une bonne cachette pour les poissons pour se protéger d’un prédateur et, par temps chaud, elles leur offrent aussi un coin rafraîchissant.
La « guerre du Nénufar »
La « guerre du Nénufar » débute au début des années 1990. A l’origine : l’adoption en 1935 par les Académiciens de l’orthographe « nénuphar » au lieu de « nénufar » jusqu’alors utilisée. Il s’agissait de se rapprocher sémantiquement du mot nymphe et du genre botanique des Nymphaea.
Les rectifications orthographiques du français en 1990 préconisent de revenir à l’orthographe d’origine arabo-persane du mot, nînûfar.
Un dur conflit sémantique qui n’ébranla pas la douce tranquillité des nénuphars ou nénufars !
Le Nénuphar, roi des eaux tranquilles
Pour décorer un petit plan d'eau, rien ne remplace la beauté des nénuphars ! Monnet l’avait bien compris. Avec les « Nymphéas », il reste aujourd’hui le meilleur ambassadeur de cette plante aquatique, devant laquelle on se laisse aller à la rêverie.

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Les nénuphars flottent parfaitement à la surface de l'eau permettant un plein épanouissement de leurs fleurs
©Sabine Leroux
©Sabine Leroux
Article publié le 3 juin 2010
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