Dès le XVIIe siècle Édouard-François Colbert (1633-1696), lieutenant général des armées du roi, et frère de Jean-Baptiste Colbert, achète les restes de l'ancienne forteresse de Maulévrier et fait construire un nouveau château. Son parc, créé entre 1899 et 1913, fait alors partie du domaine du château-Colbert, le château passe alors entre différentes mains, dont le dernier propriétaire Eugène Bergère en 1847 entreprend de nombreux travaux, dont celui du parc, qu’il confie à l’architecte parisien et gendre Alexandre Marcel, concepteur du pavillon du Cambodge à l'Exposition universelle, ainsi que du pavillon la Pagode et son jardin japonais dans le 7ème arrondissement de Paris, une époque où l’orientalisme et le japonisme bat son plein.
Alexandre Marcel habite souvent le château, dont il refait les décors, et aménage le potager. Il peut ainsi superviser l'aménagement paysager d'inspiration japonaise qu’il affectionne, le dotant d'éléments Khmer reproduits à partir de moules des pièces exposées lors de l'Exposition universelle de 1900, de portiques peints en rouge (Torii ) et ce jusqu’à sa mort en 1928. Son épouse y réside jusqu'à son propre décès en 1945, après quoi le parc tombe à l’abandon pendant 40 ans, transformé en exploitation agricole et forestière.
En 1977, la propriété du château est alors scindée en trois parties ; le parc de 29 hectares est racheté par la commune de Maulévrier en 1980. Sa restauration commence en 1987 à partir de documents, de photographies de la famille, retrouvées et de témoignages, par une association loi 1901 créée pour assurer la gestion et la sauvegarde du parc. Ce sont les premiers bénévoles de l'association qui défrichèrent le parc. Un parc organisé autour d'un lac artificiel alimenté par la rivière la Moine, qui contient 300 espèces de plantes comme des azalées, camélias, rhododendrons, érables du Japon, ginkgo biloba etc. agrémentés de décors traditionnels de jardins japonais.
En 1987, des professeurs japonais des universités horticoles de Tokyo et de Niigata reconnurent les 12 hectares du site classé comme étant inspirés de jardins japonais de la période Edo (XVIe- XIXe siècles).
Un lieu unique par son cadre architectural, paysager et botanique, des petits sentiers bordés d’azalées fleuris à cette période, des ponts japonais rouges, des arbres sculptés en boule par des jardiniers équilibristes, qui donnent une ambiance inoubliable de sérénité et d’évasion à ce lieu, organisé autour d'un lac artificiel alimenté par la rivière la Moine, le parc contient 300 espèces de plantes, des azalées, camélias, rhododendrons, des arbres magnifiques, érables du Japon, ginkgo biloba, buis, tilleuls, glycines, dispersés autour de décors traditionnels de jardins japonais. Les projets, les travaux et les animations sont réalisés par l’ association composée de bénévoles, d'une équipe permanente professionnelle et de stagiaires.
Le Château lui passe aux mains de deux congrégations religieuses de 1946 à 1977, pour devenir restaurant puis hôtel restaurant, jusqu’à septembre 2001 où il devient la propriété de Mr et Mme Popihn, qui le restaure jusqu’à maintenant, l'aménage, et réhabilite le potager en contrebas, décidant d’en faire un haut lieu de la gastronomie régionale, utilisant les légumes, fruits et fleurs du potager.
L’architecte paysagiste Gwenaël Tanguy à qui a été confié la restauration du potager s’est basé sur un document ancien pour retrouver le dessin des allées et révéler les éléments architecturaux du XVIIIème siècle, tout en se nourrissant des besoins et des pratiques actuels d’un potager contemporain. C’est sous la houlette du jardinier en chef Mickaël Vincent, ancien jardinier du Potager du Roy à Versailles que le potager Colbert revit.
La production est bio et l’arrosage se fait avec le recueil des eaux de pluies : 120 mètres de canaux permettent un traitement de l’eau de pluie recueillie dans des regards de surface ou par captation de sources conservées dans des citernes destinées à l’alimentation des fontaines et du réseau d’arrosage. Au dessus du potager un verger présente une cinquantaine de variétés de pommiers et poiriers anciens.
Rénovation également de la serre du début XXème siècle, et l’ancienne orangerie abrite désormais une boutique et un salon de thé.
En 2004, le parc oriental de Maulévrier a été labellisé « jardin remarquable » par le ministère de la Culture.
parc-oriental.com
www.potagercolbert.com
www.chateaucolbert.com
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